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La crise du coronavirus et le confinement planétaire qu’il a induit sont généralement présentés par le monde du MotoGP comme une longue attente, cependant confortable, avec des messages rassurants sur les réseaux sociaux. Mais il y a une autre réalité. Avec d’autres sentiments. Qui sont assez proches des nôtres. Et c’est Stefan Bradl qui lève l’illusion sur le quotidien, et la suite…

Stefan Bradl est un pilote qui a un contrat solide avec HRC pour être un pilote d’essai. Il est aussi, à ses heures, un commentateur sur une chaîne allemande. Il fait donc partie, a priori, de ceux qui peuvent affronter la terrible crise actuelle dans une relative sérénité. Cependant, il la vit intensément. Comment il la ressent est plus qu’intéressant, car cela nous ramène à la réalité de tout un chacun…

L’ancien Champion du Monde de Moto2 raconte ainsi sur Speedweek.com, au micro de Günther Wiesinger : « la vie a changé, vous devez faire attention aux marques au sol lors de vos achats. Les gens portent des gants et des masques, vous devez respecter les règles de distance, à la caisse du supermarché, vous avez une vitre en plexiglas. Il faut s’y habituer. Je ne veux pas que ce soit permanent » commente l’Allemand, visiblement touché.

« Je peux comprendre que ces mesures soient désormais nécessaires. Mais je ne pense pas que renoncer à une poignée de main pour saluer les gens ne prévaudra pas à long terme. Parce que c’est un rituel établi entre nous depuis des siècles. Je ne me suis jamais lavé les mains pendant 20 secondes dans ma vie. Nous n’avions normalement pas beaucoup de temps pour ça… »

 

 

 

Stefan Bradl pousse même la réflexion assez loin : « nous vivons une pandémie pour la première fois. Et puis vous vous demandez pourquoi les bébés mettent tout dans leur bouche. Développent-ils des défenses ? Ce sont des questions qui nous préoccupent. Pendant ce temps, nous sommes tous curieux de savoir. Je n’ai jamais dirigé mon programme du soir en fonction de l’heure des nouvelles du soir sur ARD et ZDF. Je le fais maintenant. Parce que je suis intéressé par ce que les développements actuels rassemblent chaque jour, je veux toujours entendre les dernières nouvelles. »

Une sensibilité qui révèle sans doute aussi ce que chacun rumine en ces instants si particuliers. Il termine son intervention avec une remarque plus terre à terre, mis tout de même essentiel car économique : « les restrictions m’affectent aussi. Mais heureusement, l’impact financier n’est pas si mauvais pour moi. Mais pour moi, comme tous mes collègues de course, la question est de savoir combien de temps il nous faut pour pouvoir à nouveau intervenir activement dans le sport. Nos ressources ont été impactées et la plupart des pilotes sont sans revenus. »

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