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En ce vendredi 6 août 2021, Johann Zarco a répondu aux questions des journalistes depuis le circuit du Red Bull Ring, au terme de la première journée du Grand Prix de Styrie.

Nous sommes allés écouter (via un logiciel de téléconférence) les propos du pilote français qui occupe toujours la deuxième place du championnat, 34 points derrière Fabio Quartararo.

Comme à notre habitude, nous reportons ici les paroles de Johann Zarco sans la moindre mise en forme (vouvoiement pour les questions en anglais et tutoiement pour les éventuelles questions en français).


Johann Zarco : « Une bonne journée ! Je n’ai pas grand-chose à dire de particulier mais je suis très content que le feeling soit évidemment bien meilleur que l’année dernière. C’est simplement la preuve de tous les progrès que nous avons faits depuis le début de cette saison. C’est très important. Nous sommes plutôt compétitifs et nous avons encore une marge pour progresser, ce qui est toujours très bien pour une première journée. Cet après-midi, la pluie a aussi été intéressante car elle permet de jouer un peu plus avec notre moto et recueillir un feeling différent. C’est également une piste difficile où vous pouvez bien travailler sur le freinage, même sous la pluie, mais ce n’est pas facile car vous avez parfois des blocages et des chutes quand vous êtes encore droit. À cause de cela, j’ai encore besoin d’un peu de temps pour vraiment sentir les choses, mais globalement la journée a été bonne. »

Ce circuit est censé être une piste pour les Ducati mais il semble que c’est beaucoup plus équilibré que cela…

« Tout le monde s’attendait et disait que c’était une piste pour les Ducati mais cela fait maintenant plusieurs années que Marc se bat toujours pour la victoire dans le dernier virage, ou même l’année dernière où les Suzuki ont été fortes, comme aujourd’hui ou elles ont très bien roulé. Donc oui, c’est une sorte d’équilibre mais pour moi c’est toujours une piste où nous nous sentons mieux qu’à Assen. C’est donc mieux pour nous mais cela ne veut pas dire que c’est facile. C’est mieux, comparé à Assen, mais les autres ont également certains points très positifs. Je crois que c’est Rins qui a fait le meilleur deuxième secteur ce matin, et c’est un secteur de freinages et d’accélérations, ce qui veut dire qu’ils le gèrent très bien aussi. Mais je pense que si nous progressons un peu au freinage, je serai très, très compétitif. »

Comment est l’adhérence sur le mouillé, comparée aux années précédentes ?

« Oui, c’est mieux. Comme je l’ai dit, j’étais un peu inquiet lors des freinages tout droits mais ça semble assez OK. La piste était assez chaude et cela aide beaucoup pour que les pneus aient de l’adhérence. Normalement, la piste a besoin d’un peu de temps pour avoir de l’adhérence sur le mouillé, mais ici cela a été plus rapide que ce à quoi je m’attendais. »

Il y a eu deux séances, sur le sec, l’autre sur le mouillé. Dans laquelle étiez-vous le plus à l’aise et pouvez-vous développer cette histoire d’adhérence sur le mouillé ?

« C’était suffisamment mouillé pour bien comprendre la situation. Vers la fin, cela a séché, donc comme d’habitude je me suis senti à l’aise dans ces conditions. J’ai des chances de bien faire dans les deux cas, mouillé où sec, mais j’ai des améliorations à faire dans les deux conditions. J’ai demandé à l’équipe et j’espère avoir quelque chose de plus demain. Mais je dirais que c’est plus facile de progresser sur le sec car sur le mouillé il y a toujours la part du pilote qui prend davantage de risques ou pas. En faisant simplement cela, vous obtenez un bon chrono sur le mouillé. Mais dans les deux situations, j’ai besoin de plus de feeling et peut-être que les longs freinages sont la raison pour laquelle j’ai besoin d’un peu de temps. Mais grâce à la piste ici, nous sommes dans le jeu. »

Vous dîtes que vous devez progresser au freinage : Est-ce une question de réglages ou de points de freinage ?

« Cela va ensemble ! Ce sont les deux. Je pense que si nous faisons quelques petits changements sur la moto, j’aurai le feeling et je pourrais alors bien mettre en pratique ce que je dois faire. »

Il se dit que cette piste peut être très dangereuse, en particulier sous la pluie, or on attend une grosse pluie dimanche… Ce sera quand même OK pour vous ?

« Oui, ce sera OK car vous devez vous concentrer et faire de votre mieux pour jouer avec les risques et ne pas en faire trop. C’est toujours le même jeu et ce n’est pas facile. Ce qui est important, c’est que si la course démarre sous la pluie sans essais dans les mêmes conditions, cela aurait pu être très délicat. Cet après-midi, nous avons eu six ou sept tours sur du complètement mouillé, et cela vous procure déjà des retours. Comme ça, si c’est sec demain et qu’il pleut dimanche, je pense que nous serons plus en sécurité. »

Début juillet, tu disais que la pause allait te servir à revenir encore plus fort. Ça se vérifie aujourd’hui ?

« Pas obligatoirement ! Je suis bien mais pas plus fort. C’est pour ça qu’il faut encore progresser sur la moto et avoir plus de feeling. Je répète ça beaucoup mais je me suis mis en condition pour pouvoir affronter la deuxième partie, et ça ne se vérifie pas encore aujourd’hui. Je ne suis pas d’accord. »

Qu’est-ce qui rend les freinages si délicats sur ce circuit : Le dénivelé où l’asphalte ?

« C’est dans les freinages droits. Il y en a deux dans les grosses montées et un en grosse descente, et c’est là où, si tu freines fort, tu peux vraiment bloquer la roue. Je ne sais pas te dire si c’est à cause du relief ou si c’est parce qu’à cet endroit-là il y a un manque de grip. Je ne sais pas mais je pense que c’est ça qui fait qu’on soit un peu sur des œufs, parce qu’après, pour le reste de la piste, quand on commence le virage 4 et qu’on fait 5, 6, 7, 8, je trouve que ça accroche bien. Donc c’est plus dans les freinages très droits, pour lesquelles il faut freiner fort, dans lesquelles ta roue peut bloquer si tu as le réflexe de freiner aussi fort que sur le sec. C’est ça qui nous fait avoir de l’hésitation. »

Pas de mauvais flash quand tu arrives sur le virage #2 ?

« Non, parce que ma moto est beaucoup plus stable que l’an dernier à cet endroit-là, et ça m’a tout de suite fait du bien de voir que ma moto est beaucoup mieux équilibrée, moi mieux préparé, et j’aborde le virage avec de la tranquillité. Ça va. »

 

Classement de la FP2 du Grand Prix de Styrie MotoGP au Red Bull Ring:

Classement combiné FP1/FP2 du Grand Prix de Styrie MotoGP au Red Bull Ring:

Crédit classement : MotoGP.com

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