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Après les deux premiers tests IRTA d’un jour à Valence et de trois jours à Sepang, les pilotes MotoGP se dirigent maintenant vers le Portugal où ils participeront les samedi 11 et dimanche 12 mars 2023 au dernier test de pré-saison sur l’Autódromo Internacional do Algarve, à Portimão.

Quand ?
Initialement prévu de 11h00 à 19h15, heures françaises, la piste de 4,6 kilomètres sera en fait ouverte de 10h30 à 18h30, avec un quart d’heure supplémentaire dans la foulée destiné aux essai de départ.

Quoi ?
Jusqu’à présent, Luca Marini (Mooney VR46 Racing Team) a dominé les essais de l’intersaison, que ce soit en Espagne ou en Malaisie, ce qui, après la triple couronne de Ducati l’an passé, fait bien du constructeur italien le grand favori pour 2023. Cependant, si avec huit Desmosedici engagées l’industriel de Borgo Panigale dispose à la fois de la quantité et de la qualité, les quatre autres constructeurs ne sont pas restés les bras croisés et espèrent profiter de ces deux derniers jours d’essais à Portimão pour finaliser la configuration de base des motos qu’ils vont utiliser cette saison, que ce soit au niveau moteur, châssis, électronique ou aérodynamique avant le premier GP qui aura lieu du 24 au 26 mars sur le même circuit.

Chez Ducati, il n’est pas illogique que Luca Marini se soit avéré le plus rapide, le pilote du Mooney VR46 Racing Team disposant d’une Desmosedici 2022 « dernière évolution » déjà bien au point, l’ancienne moto championne du monde de Francesco Bagnaia. Les pilotes d’usine Francesco Bagnaia et Enea Bastianini, mais aussi Johann Zarco et Jorge Martin chez Prima Pramac Racing, disposent d’une GP23 au moteur légèrement amélioré et à l’aérodynamisme encore à définir.

Cependant, même si la firme de Borgo Panigale a essayé à plusieurs reprises des bas de carénage façon Aprilia, il semble que l’on reste fidèle aux énormes « downwash ducts » grands consommateurs de traînée aérodynamique dans ce domaine (parfois avec des brisures en sortie) et il est probable que les motos offriront une apparence très similaire à celle de 2022, sans nouveauté majeure : on ne change pas une équipe qui gagne…

 

 

A l’inverse, chez Aprilia, on continue dans les avancées aérodynamiques, en plus de recevoir un tout nouveau moteur au Portugal et de fiabiliser les RS-GP. Une fois le propulseur validé (on l’espère), ce qui reste le principal enjeu pour les pilotes de Noale Aleix Espargaró et Maverick Viñales, on continuera donc à tirer les bénéfices des différentes études aérodynamiques qui nous présentent des éléments très impressionnants: bas de carénage renflés pour générer un effet de sol dans les virages rapides, « menton » du carénage devant le bas du radiateur pour générer de l’appui, dérives sur la roue avant pour nettoyer le flux d’air, etc.
En 2023, aucune équipe ne bénéficiera des concessions, Aprilia les ayant perdues en 2022, alors que l’équipe satellite d’Aprilia, RNF MotoGP™ Team, alignera des RS-GP22 aux couleurs Green Power – Sterilgarda pour Miguel Oliveira et Raúl Fernández.

 

 

Sans faire trop de bruit, KTM, dont l’équipe d’usine a terminé 2e au classement des teams en 2022, fait feu de tout bois. Ainsi, en plus d’un nouveau moteur et de deux châssis, on a pu voir que les hommes de Mattighofen accéléraient la cadence au niveau aérodynamique. Deux études ont donc été effectuées, l’une en interne et l’autre au Red Bull Technology Center, et le résultat, même s’il n’est pas encore homologué, est spectaculaire : KTM est le seul constructeur à avoir essayé les « downwash ducts » avec le bas de carénage façon Aprilia, sans parler de la zone vraiment très travaillée au niveau des extracteurs d’air du radiateur. On n’en connaît pas les résultats par Brad Binder et Jack Miller (Red Bull KTM Factory Racing) ou Pol Espargaró et Augusto Fernández (GASGAS Factory Racing Tech3), mais il est évident que rien n’est encore définitif dans un domaine toujours négligé jusqu’à l’adoption moquée des ailerons par Ducati…

 

 

Chez Honda, on reprend tout à zéro pour que Ken Kawauchi, transfuge de Suzuki, comprenne les problèmes des RC213V de Marc Márquez et Joan Mir : quatre motos le premier jour pour le pilote star de la firme à l’aile d’or, certaines sans le moindre aileron, réduites à une seule le dernier jour pour repartir à la base. Au point de vue aérodynamique, il semble cependant que l’on ait déjà adopté les étranges « downwash ducts » ajourés, comme on l’a vu lors des présentations des teams Repsol Honda et LCR Honda (avec Álex Rins et Takaaki Nakagami), mais cela ne suffira sans doute pas à mettre la moto à niveau, tout comme le bras oscillant en aluminium qui semble avoir été validé.

 

 

Enfin, chez Yamaha, on a bien atténué le point faible de la YZR-M1, sa puissance moteur. Ce sera à confirmer sur un autre circuit que Sepang, où le radar de vitesse se trouve dans la zone de freinage, mais pour le moment les motos de Fabio Quartararo et Franco Morbidelli ont bien progressé en vitesse de pointe.
Pour le reste, c’est assez timide, avec certes des imitations de bas de carénage façon Aprilia et de petits ailerons latéraux façon Ducati apparus de temps en temps, mais rien qui laisse penser que la partie ne sera pas très difficile, face à des adversaires aussi nombreux que motivés…

 

 

Météo :
Pluvieuse en ce moment, la météo est supposée s’améliorer et être belle samedi et dimanche, avec des températures autour des 22°.

Où s’informer ?
Comme d’habitude, le site officiel MotoGP.com mettra à disposition de ses abonnés un Live Timing, ses réseaux sociaux, ses articles et vidéos ainsi que l’émission After the flag en fin de séances. Un outil indispensable pour tous les passionnés anglophones !
Pour le reste, nous veillerons au grain en direct, comme d’habitude…