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homme MotoGP

Plus le temps s’écoule depuis l’annonce de l’arrivée de l’enseigne TrackHouse dans le paddock MotoGP, mieux on en découvre les tenants, les aboutissants, comme les enjeux stratégiques et économiques que représentent ces Américains qui ont fait leur réputation en NASCAR. Car ils ont fidélisé des entreprises d’envergure mondiale que le promoteur Dorna serait ravi d’accueillir dans son paddock tandis qu’ils sont désormais une porte ouverte sur le nouveau monde. Aprilia ne s’y est pas trompé et aura à cœur de satisfaire les exigences de ses nouveaux partenaires qui, à terme, veulent gagner. Avec un pilote américain ? On en est loin …

TrackHouse Entertainment Group est basé à Nashville, Tennessee, et ses fondations sont solides. « Nous connaissons un grand succès commercial avec notre team NASCAR », rapporte Justin Marks, PDG de TrackHouse. « Nous bénéficions d’énormes parrainages avec des sociétés comme Anheuser Busch, Coca Cola, Jockey, Chevrolet, etc… Nous avons désormais l’opportunité d’introduire de grandes marques internationales dans le MotoGP. Nous travaillons dur pour attirer de gros sponsors ». Ce sont donc des gens sérieux qui ne sont pas habitués à occuper les fonds de grille.

L’avisé patron de 42 ans a d’ailleurs son plan : « l’objectif pour l’instant sera de renforcer notre relation avec Aprilia et d’organiser le matériel 2024 pour nos deux pilotes » dit-il sur Speedweek. « Il faut apprendre à connaître l’équipe et identifier ses besoins. Bien sûr, nous étudions le marché et discutons avec des sponsors potentiels. Nous avons déjà eu beaucoup de bonnes conversations. Nous voulons réussir dans ce domaine et ne pas démarrer notre engagement en MotoGP avec un budget limité. En dehors de cela, nous nous soucions de constituer une bonne équipe. Nous soutenons Aprilia et assurerons la stabilité autour de notre équipe afin que nous puissions grandir au fil du temps ».

Justin Marks, propriétaire de l'équipe Trackhouse, avec l'Aprilia RS-GP23 lors du lancement de l'équipe à Milan

TrackHouse : « nous pouvons collaborer avec des sponsors et partenaires américains qui peuvent raconter l’histoire américaine »

Et ensuite ? « Nous voulons attirer et convaincre les meilleurs pilotes du monde, qui voulaient tous auparavant rouler uniquement dans des équipes d’usine. À un moment donné, on peut parler de podiums et de victoires ». Voilà qui est dit. Et avec un pilote américain, ce serait sans doute merveilleux. Une perspective que TrackHouse aborde avec la plus grande prudence néanmoins : « ce serait notre rêve d’avoir un jour un pilote américain dans l’équipe MotoGP, mais nous sommes encore à des années d’atteindre cet objectif. En attendant, nous pouvons collaborer avec des sponsors et partenaires américains qui peuvent raconter l’histoire américaine ».

Justin Marks ajoute : « si nous pouvons aider à développer les pilotes américains dans la classe nationale des jeunes, afin d’augmenter le nombre de pilotes talentueux suffisamment bons pour piloter une Moto3 ou une Moto2, c’est une tâche que nous pourrons commencer à accomplir sous peu. Nous aimerions les aider et leur offrir une assistance, mais j’ai encore beaucoup à apprendre sur le modèle économique Moto3 et Moto2, et nous sommes tous très occupé. Pour le moment, la priorité est de constituer l’équipe MotoGP ».

On rappellera que la paddock compte déjà dans ses rangs un Joe Roberts, qui évolue en Moto2, mais ce dernier, il y a quelques année, a refusé l’opportunité de monter en MotoGP que lui proposait … Aprilia.

Les étoiles et les rayures comme marque de fabrique : Pour la première fois depuis près de 20 ans, une équipe américaine est de retour en MotoGP

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