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La conférence post qualification du Grand Prix d’Italie a réuni Marc Márquez, Fabio Quartararo, Danilo Petrucci, Marcel Schrötter et Tony Arbolino.

Comme à notre habitude, nous reportons ici les propos bruts de Marc Márquez, sans la moindre interprétation journalistique.


C’est votre 4e pole position de la saison. Vous sembliez vous qualifier 4e et vous avez bénéficié de votre position derrière Andrea Dovizioso. Auriez-vous eu la pole sans cela ?

Marc Márquez : « je ne sais pas. Bien sûr, je ne sais pas, mais la vitesse était là car nous avions trouvé quelque chose en FP4. Le rythme était là et c’était quelque chose qui m’avait manqué durant tout le week-end mais nous avons fait un grand changement en FP4 et trouvé une façon de piloter. Et oui, lors de la qualification, j’avais la vitesse mais j’ai vu immédiatement que Pirro me suivait tout le temps. C’est comme si Ducati l’avait ordonné à Pirro. Alors je me suis dit “OK, avec le 2e pneu ce sera différent, je vais les suivre”. J’ai alors appliqué cette sorte de stratégie et cela a bien fonctionné car pendant le premier tour j’avais attaqué et j’étais assez seul, puis Petrucci a ralenti et Dovi a ralenti. Je les ai doublés et même comme cela mon chrono était bon. Puis avec le 2e pneu, il était temps de changer de stratégie car Pirro m’attendait et cela a fait que Dovi était également avec nous. Le chrono a alors été parfait car j’ai bien calculé la distance. J’ai fait un très bon chrono mais au final l’important est la course demain ».

Et comment vous sentez-vous, avec votre rhume ? Vous l’avez passé à Danilo ?

« Oui ! (Rires). Maintenant il faut que je me tourne du côté droit (vers Fabio Quartararo) (Rires). Non, je me sens bien mieux. Jeudi, je me sentais détruit, et hier c’était également difficile, mais aujourd’hui je me sens mieux et on dirait que ce sera encore mieux demain. C’est important. Concernant la course, ce sera une course difficile et longue. Quartararo en particulier, et les pilotes Yamaha, ont un très bon rythme, les pilotes Ducati ont un bon rythme, mais nous sommes très proches. Nous verrons bien. Il semble que l’on souffre un peu plus que sur les autres circuits mais les principaux adversaires au championnat ne sont également pas très bien, et il est donc temps de prendre des points, il est temps de respirer et il est temps de penser au championnat ».

Vous avez dit que votre moteur plus puissant vous aidait à avoir une nouvelle façon de piloter et apprendre moins de risques au freinage. Ici au Mugello, où cela vous aide-t-il ?

« Au Mugello, de façon globale, le tracé met en évidence tous nos points faibles. C’est là où nous peinons le plus, mais même en peinant, nous sommes là. C’est donc le plus important, et pas seulement à cause de notre moto, mais aussi de mon style de pilotage, car le Mugello est mon pire circuit. J’ai essayé de jouer et de trouver la meilleure façon de piloter, et nous pilotons avec des réglages complètement différents de ceux du Mans et d’une façon complètement différente. La vitesse était là mais je n’étais pas à l’aise. Cela a pris du temps mais nous avons trouvé quelque chose en FP4. Maintenant, la vitesse est là et je me sens à l’aise. Nous savons qu’il y a quelques pilotes plus rapides que nous mais nous pouvons être là. Et cela est le plus important ».

Vous dîtes que Ducati a ordonné à certains pilotes de vous suivre. Pourquoi pensez-vous cela ?

« Cela a été mon feeling. Je suis sorti et je suis parti devant comme toujours, et Pirro était là. J’ai ralenti, Pirro était là. Je suis parti, Pirro est parti. Puis, avec mon premier pneu, j’ai fait mon tour et Pirro était derrière moi. Je me suis alors arrêté au box et j’ai dit à Santi qu’on allait changer de stratégie. J’allais les suivre. Et c’est ce que j’ai fait ! J’ai attendu car Pirro attendait, et comme il attendait beaucoup, je me suis dit qu’on allait maintenant attendre Dovi. Vous voyez, vous changez de jeu et vous jouez vos cartes : J’ai vu que Dovi était 12e et je me suis dit “OK, maintenant on va suivre Dovi car il a besoin d’attaquer pour améliorer son chrono”. Nous avons joué nos cartes et la stratégie était la bonne. Mais cette stratégie a été créée par eux, pas par moi ».

Quelle est la contre-performance qui vous a le plus surpris : P13 pour Rins, 9e pour Dovizioso ou 18e pour Valentino ?

« Pour moi, la plus grande surprise du moment est Dovi car normalement, il est très rapide ici. Mais il sera là demain durant la course, et je crois qu’il peut être sur le podium sans grande difficulté ».

Les pneus s’usent assez vite ici, après 6 ou 7 tours. Comment cela affecte-t-il votre stratégie ? Allez-vous attaquer en début de course ou préserver vos pneus ?

« Cela dépend des pneus et de la moto. Par exemple pour moi, il est impossible d’utiliser le tendre. Vous pouvez être très rapide sur un tour mais ici la distance de la course est très longue et il fera plus chaud demain. Donc oui, avec le tendre à l’arrière, vous pouvez être très rapide mais dans mon cas c’est impossible. Donc j’étudie le médium et le dur pour l’arrière. J’ai essayé le médium, j’ai essayé le dur, et le choix sera là. À l’avant, ce sera le dur car c’est la seule option que je peux utiliser, et la meilleure pour la course ».

Vous avez paru très agressif en FP4. Étiez-vous énervé ou bien calme ? Est-ce un bon signe ou un mauvais signe ?

« Je ne sais pas (rires). Je ne sais pas mais globalement, en FP4, je me contrôlais. Je pilotais avec un très bon rythme, en 47 moyen “facilement”. Et il y a eu ces mouvements dans le dernier tour j’ai trop coupé dans le dernier virage alors qu’il y avait Morbidelli devant. J’ai alors un peu attrapé l’aspiration, et avec cette moto, quand vous attrapez l’aspiration, il y a parfois ces secousses auxquelles vous ne vous attendez pas. Mais à part ça, hier j’avais un mauvais contrôle et je sentais pas la moto, mais aujourd’hui j’ai commencé à avoir de meilleures sensations ».

Classement Q2 Grand Prix d’Italie MotoGP :

Crédit classement : MotoGP.com

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