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saison MotoGP

Ça y est ! Dix Grands Prix sont derrière nous, et autant nous séparent de la fin de l’année. Cette mi-saison MotoGP arrive tard, très tard même, mais ce nouveau calendrier chamboulé couve encore de nombreuses surprises. Aujourd’hui, revenons sur les différentes dynamiques qui animent le championnat, les progressions, les régressions, et tout ce qui s’en suit ! C’est parti !

Pour information, nous n’allons pas traiter du run monstrueux de Pecco Bagnaia, car nous l’avons évoqué dans un article dédié paru hier. Vous pouvez le retrouver en cliquant ici.

 

Alors, que pense-t-on des Sprints ?

 

C’est la grande nouveauté de cette année. Après le Grand Prix des Amériques, nous vous avions promis une mise à jour à mi-saison ; c’est donc l’heure de rendre notre avis final sur la question. Globalement, nous pensons qu’il s’agit d’une bonne addition. Contrairement à ce que certains laissent entendre, les Sprints ne sont pas plus propices aux accidents, pas plus qu’un Grand Prix classique par exemple. Il s’agit juste de temps de course supplémentaire.

 

saison MotoGP

La progression de KTM par rapport à celle de Ducati sera un élément à surveiller également. Photo : Michelin Motorsport

 

Le nouveau format est assez sympathique même s’il bloque la journée du samedi pour quiconque veut suivre les séances importantes. En revanche, nous n’avions pas vu venir le principal défaut des Sprints ; il a tendance à divulgâcher, ou spoiler le Grand Prix du dimanche, notamment quand Pecco Bagnaia s’échappe à plus de deux secondes en dix tours. Dès lors, on se dit que la course dominicale sera longue. Elle n’apporte pas une valeur ajoutée exceptionnelle, même stratégiquement, mais c’est une mesure correcte sans être l’idée du siècle.

 

Le grand perdant

 

Celui qui a la moins bonne dynamique n’est autre que… Fabio Quartararo. Certes, le débat existe avec Enea Bastianini mais la blessure de ce dernier biaise la question. Le Français, lui, est à des années lumières des résultats du début 2022, et gâche, presque, une année de son prime, soit sa meilleure période en carrière. C’est assez triste de le voir comme ça, d’autant plus que son coéquipier Franco Morbidelli s’est considérablement rapproché. « El Diablo » a été l’auteur de performances assez catastrophiques comme à Silverstone, ou au Sachsenring, circuit sur lequel il a remporté sa dernière victoire à l’heure où ces lignes sont écrites. Yamaha semble moins en difficulté qu’Honda, et on peut espérer un retournement de situation début 2024. Honnêtement, et au vu des commentaires concernant les dernières améliorations apportées par la firme d’Iwata, nous ne voyons pas comment la fin de saison pourrait être significativement meilleure que le début. À suivre.

 

Un champion du monde déchu

 

Joan Mir connaît l’une des pires saisons de l’histoire des Grands Prix. Jamais, ô grand jamais, avait-on vu un champion du monde galérer ainsi seulement trois ans après son sacre en catégorie reine. Allez, nous vous accordons le Kenny Roberts Jr. 2003, mais lui, au moins, voyait l’arrivée de temps à autre. La situation est encore plus triste, en un sens, car il ne semble pas en mesure de pouvoir terminer une course. Dès la fin 2022, nous émettions des doutes considérables quant à cette signature, mais nous n’imaginions pas un seul instant la catastrophe qui allait suivre.

 

Reste fort, Enea !

 

En 2022, nous avons vu évoluer le meilleur outsider du MotoGP moderne. Enea Bastianini roulait à un niveau stratosphérique, capable de regarder Pecco Bagnaia dans les yeux avec une moto de l’année précédente, même sur la fin de saison. Une chute suffit à tout changer. L’aventure d’Enea en MotoGP ne fait que commencer, mais il ne faudrait pas que la situation stagne trop ; lui dit que sa blessure n’a plus rien à voir avec ses contre-performances, mais qu’il doit faire évoluer son style de pilotage pour correspondre aux demandes de la Desmosedici GP23. En grand champion, il a les ressources pour le faire, mais le MotoGP n’est pas une science exacte. Assurément, son destin représente l’une des interrogations principales de cette fin de saison.

 

Imaginez une saison 2024 avec un Bestia et Bagnaia au top. Photo : Michelin Motorsport

 

L’énigme Marc Márquez

 

Au Red Bull Ring, Marc Márquez a terminé hors du top 10 à la régulière pour la première fois de sa carrière en MotoGP. Depuis le début de l’exercice 2023, nous essayons de comprendre le personnage ; tantôt nous n’arrivons plus à le cerner, tantôt nous sommes tristes pour lui, tantôt admiratifs de sa combativité. Quoi qu’on dise sur le rôle crucial qu’il joua dans la décadence de Honda, de ses actions en piste, de son comportement, de son sentiment d’impunité ; il n’en reste pas moins l’un des pilotes les plus fascinants de l’histoire motocycliste. Par le fait, il nous paraît inconcevable qu’un tel héros, autrefois si valeureux, termine sa carrière de cette manière. Et pourtant, à un an de la fin de son contrat, c’est, peut-être, ce qu’il se passe sous nos yeux. Apprécions chacune de ses sorties en piste (et pas ses sorties de piste, nous vous voyons venir), car nous sommes dans le flou total concernant son avenir. À coup sûr, un sujet à surveiller avec la plus grande attention jusqu’au Grand prix de la communauté Valencienne.

Voici nos principales remarques concernant cette première moitié de saison ! Et vous, qu’allez-vous scruter en particulier ? Dites-le nous en commentaires !

 

À suivre, également, la progression de Maverick Viñales. Pourra-t-il, enfin, réaliser un grand week-end sur l’Aprilia ? Il est passé près à de nombreuses occasions, mais il manque toujours ce petit quelque chose comme en Autriche. By the way, bon anniversaire à Niels. Photo : Michelin Motorsport

 

Photo de couverture : Michelin Motorsport

 

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