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Sans spectateurs, l’organisateur de tout GP perd sa plus grande source de revenus. C’est la raison pour laquelle par exemple Claude Michy n’envisage pas un seul instant de mettre sur pieds un Grand Prix de France sans public. Joan Fontserè, le Directeur du circuit de Barcelone-Catalogne, lui, voit le problème à l’envers, sans spectateurs, mais avec une diminution importante de la redevance versée à Dorna.

Hier,  il a été confirmé que le Grand Prix de Formule 1 aura lieu à Barcelone le week-end du 16 août et le week-end du GP Moto semble être un peu plus tard. Ces deux événements généreront-ils des revenus même sans spectateurs ?

« L’une des conditions que nous avons fixées à Liberty Media et Dorna est de ne pas payer la redevance car nous n’aurons pas de recettes au niveau du public et aucun impact économique sur le territoire. »

« La situation du circuit est surréaliste car, grâce à tout ce qui s’est passé, la situation économique est meilleure que les autres années. Nous devons tenir compte du fait que l’impact économique de ces Grands Prix est généré sur le territoire et non sur le compte d’exploitation du circuit, dans lequel figure le paiement des droits » a expliqué le Catalan à Marca.com.

Sera-t-il possible que le public assiste au Grand Prix de Catalogne ?

« Nous n’avons pas envisagé cette option car le protocole des fédérations internationales stipule que l’accès des équipes et de la presse est très limité, il ne serait donc pas logique de restreindre cette partie et de donner plutôt l’accès au public. »

Quand la date du Grand Prix MotoGP sera-t-elle confirmée ?

« Il aura lieu le dernier week-end de septembre ou le premier d’octobre, mais nous dépendons de la date des autres courses. C’est un puzzle très difficile à assembler, chaque pays a ses propres règles et sa propre logistique. Dorna veut que les équipes soient le moins fatiguées possible et que le risque de contagion soit nul. »

Un deuxième Grand Prix est-il envisagé ?

« Avec le Président de Dorna, Carmelo Ezpeleta, qui a été le premier directeur du circuit, nous en avons parlé dès le début. Il m’a dit qu’il ne savait pas encore ce qu’ils feraient et je lui ai répondu qu’ils avaient toujours la possibilité de le faire. De toute façon, nous sommes un circuit avec beaucoup d’activité et, comme tout est passé du premier au deuxième semestre, nous avons peu de place pour ces courses. »

Comment l’annulation des courses et des locations de piste a-t-elle affecté le circuit sur le plan économique ?

« Ce qui a été fait, c’est d’annuler tout ce que nous avions au premier semestre pour lui trouver une place au deuxième. En ce qui concerne le Grand Prix, nous avons une chance et un problème : il nous amène à bloquer pratiquement le Circuit pendant les mois de mai et juin, lorsqu’il a lieu, et donc pendant cette période il n’y a pas de location. En ce sens, nous n’avons donc pas subi beaucoup de pertes au niveau des revenus. »

Et tout l’argent qui ne rentre pas pour les Grands Prix de Formule 1 et de Moto GP ?

« Ces Grands Prix génèrent beaucoup de richesse dans l’activité économique environnante, aux alentours du circuit. Au niveau strictement économique pour le circuit, la suspension n’a pas été un fait négatif. »

Photos © Circuit de Barcelone-Catalogne