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Fin de saison oblige, le paddock MotoGP s’est dispersé aux quatre coins du monde. Mais, comme à son habitude, cela ne l’empêche évidemment pas de bruisser de rumeurs, dont certaines nous reviennent aux oreilles…

Nous en occultons la plupart, soit pour clause de confidentialité, soit faute d’éléments nous permettant de penser qu’il s’agit d’autre chose que de rumeurs, mais il arrive aussi que plusieurs éléments diffus se recoupent et, à ce moment là, nous vous en faisons part. C’est la cas aujourd’hui…


Nouveau venu dans le championnat du monde MotoGP, le circuit de Portimão, officiellement dénommé Autodrome de l’Algarve, a fait l’unanimité auprès des pilotes et des téléspectateurs. Son tracé avec de forts dénivelés et de nombreux virages en aveugle le rend en effet aussi technique que spectaculaire.

Hélas pour ceux qui espèrent son intégration définitive au championnat, il ne figure pour le moment qu’en tant que circuit suppléant, au cas où, comme cette année, un des traditionnels rendez-vous du continental circus moderne ne pourrait pas accueillir son Grand Prix.

Mais tout espoir n’est pas perdu, loin de là, voire très loin de là au vu de ce qui se passe actuellement en coulisses…

Officiellement, le calendrier 2021 comporte 20 courses alignées selon l’ordre habituel, Qatar, Argentine, USA, Jerez, Le Mans, etc.

Cette première donnée indique deux choses : d’une part Dorna honore les contrats qui lie la société espagnole aux organisateurs de Grands Prix en leur offrant la possibilité d’organiser leur épreuve malgré la crise sanitaire, d’autre part que ceux-ci sont prêts à organiser le cas échéant leur épreuve sans public, quitte à recevoir une compensation financière.

Sur le papier, tout est donc clair, mais dans la pratique certaines épreuves sont largement sujettes à caution, ne serait-ce que par la position des gouvernements concernés : Ce n’est pas parce une société privée, aussi illustre soit-elle, entend mettre sur pied un Grand Prix avec un organisateur que le gouvernement dont ce dernier dépend va changer sa politique frontalière mise en place pour limiter la pandémie.

Selon plusieurs de nos sources, le Grand Prix des Amériques serait à cet égard le plus menacé et, par conséquence, celui d’Argentine également, le transport transatlantique des tonnes de matériel nécessaires pour un Grand Prix n’étant plus viable financièrement pour une seule épreuve.

Il semblerait donc que, pour parer à toute éventualité, on travaille déjà sur une solution alternative basée sur deux Grands Prix au Qatar et… Un Grand Prix à Portimão au mois d’avril !

Élucubrations d’un scribouillard en mal d’actualités ? Écoutons ce qu’a déclaré Jorge Viegas, président de la FIM, à l’agence de presse portugaise Lusa.

« Portimão a un pré-accord pour être une épreuve de réserve jusqu’en 2022. À partir de cette année, il y a un pré-accord pour entrer dans le calendrier. En 2020, il est déjà entré comme épreuve de réserve. En 2021 , si les restrictions se répètent en raison de la pandémie, Portimão rentrera normalement dans le calendrier. »
« Il est plus facile pour le Portugal d’entrer dans le calendrier dès avril, à la place de l’épreuve en Argentine ou aux États-Unis qui seraient annulées, si à ce moment-là il y a encore des restrictions de voyage vers le continent américain. »

Le début de la saison 2021 pourrait alors prendre la forme Qatar 1 – Qatar 2 – Portimão – Jerez, ou Qatar – Portimao – Jerez 1 – Jerez 2.

Pour la suite du calendrier, Jorge Viegas précise, au sujet de Brno qui doit être resurfacé, que, si ce n’était pas le cas, « la Russie devrait rentrer dans le calendrier. »

Le calendrier diffusé est donc encore très provisoire, et c’est bien normal, mais on peut être certain d’une chose : Dorna travaille activement pour que la saison 2021 ne ressemble pas à celle que nous venons de connaître !

Et si au passage on a un nouveau Grand Prix à Portimão au mois d’avril, personne ne s’en plaindra…

Ce ne sont évidemment pas les seuls éléments sur lesquels repose cette rumeur, et si vous souhaitez consulter nos précédents épisodes de « Radio Paddock », c’est ici, et, même si la vérité d’un jour n’est pas forcément celle du lendemain, on ne peut pas dire que nous ayons souvent été démentis par l’actualité… Ou par les intéressés eux-mêmes qui nous lisent.