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La Ville de Lyon a décidé d’appliquer la stricte loi. Il n’y aura plus de tolérance pour les motards qui se garent sur les trottoirs ou espaces publics, comme c’était jusque-là appliqué, à condition de ne pas gêner le passage. L’objectif est de les libérer intégralement pour faciliter les déplacements des piétons. Une décision qui met en colère les représentants de la Fédération Française des Motards en Colère (FFMC) face à l’insuffisance du nombre d’emplacements adaptés.

La semaine dernière, Valentin Lungenstrass, l’adjoint au Maire en charge de la Mobilité, de la Logistique urbaine et des espaces publics et de l’occupation du domaine à Lyon, a ainsi décidé de sévir face aux motos, scooters et trois-roues stationnés là où ils ne devraient pas.

« La mandature précédente a fait preuve de tolérance, notre souhait est de libérer intégralement les trottoirs pour permettre un cheminement sans obstacle des piétons dans la ville », annonce Valentin Lungenstrass.

Plus de 600 motos ont été verbalisées les 18 et 19 mai pour stationnement illégal sur les trottoirs sans qu’aucune communication officielle n’ait été faite par la Ville auprès de la population. Cela a surpris l’antenne locale de la FFMC qui rappelle qu’elle a été « en discussion avec toutes les municipalités précédentes pour la création de places de stationnement adaptées aux deux roues motorisés (2RM), nombre toujours à ce jour notoirement insuffisant tant vis-à-vis du nombre d’usagers qu’en proportion par rapport à celui des places attribuées aux automobiles. »

 

 

Selon Valentin Lungenstrass, les Agents de surveillance de la voie publique (ASVP) ont fait preuve de suffisamment de pédagogie avant de passer à la verbalisation. « Cette application stricte a été accompagnée de la création de 300 places réservées à la moto depuis le début du mandat. Il existe aujourd’hui 3 500 places réservées à la moto avec des potelets et chaînes et 1 000 places dans les parkings publics. Nous avons lancé une étude pour mieux identifier les besoins des deux-roues motorisés, on a peu d’éléments en la matière. On sait juste que la part modale des deux-roues à Lyon représente 0,5 % », précise l’adjoint au Maire, qui invite les motards à se rapprocher des mairies d’arrondissement pour faire remonter les éventuels besoins de stationnement.

Pour la FFMC 69, « une fois de plus, les usagers motorisés, dont les usagers des deux-roues motorisés, sont traités comme les parias de notre ville ». La situation est déjà très tendue et la FFMC, qui demande une rencontre avec les élus, est prête à se mobiliser.