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La nouvelle Bimota, la KB4, a été annoncée depuis un moment et de nombreuses photos volées de la machine Italienne permettent d’en savoir beaucoup concernant le physique de la machine, et désormais, des spécifications détaillées de la machine ont été partagées avant le dévoilement officiel qui devrait avoir lieu en fin d’année. Certains détails ne sont pas surprenants, mais d’autres suggèrent que cela pourrait s’avérer être une machine beaucoup plus impressionnante qu’en s’arrêtant uniquement aux chiffres de puissance.

Depuis sa fondation par Massimo Tamburini (le « Ta » de Bimota), associé à Valerio Bianchi (Bi) et Giuseppe Mori (Mo) en 1973, le modus operandi de Bimota a été de prendre d’impressionnants moteurs fabriqués en série mais utilisés dans des cadres décevants, et de les insérer dans des cadres plus légers et maniables. Au départ, l’accent était mis sur les quatre cylindres japonais, qui, dans les années 1970, combinaient des performances et une fiabilité sans précédent à un prix abordable, mais avaient tendance à être encombrés de conceptions de châssis lourds et peu sophistiqués.

Après une interruption de deux ans, Kawasaki a sauvé Bimota lorsqu’elle a acquis une participation dans la marque italienne en 2019. Avec la KB4, Bimota revient à cette formule éprouvée, en prenant le Kawasaki Ninja 1000 et en le transformant d’un gros sport-tourer en une Superbike affutée.

 

 

Les détails techniques que nous avons découverts montrent qu’en créant le KB4, Bimota a ajouté son propre châssis tubulaire en acier et en fibre de carbone pour remplacer la conception originale en aluminium, mais n’a rien fait pour faire évoluer le moteur, en tirant parti du quatre cylindres en ligne de 1043 cc à refroidissement liquide et 16 soupapes de la Kawasaki Ninja 1000SX, le futur néo-rétro produira 140 chevaux à 10 000 trs/min et 111 Nm de couple à 8 000 trs/min. Seules pièces spécifiques à Bimota, les silencieux, un collecteur 4 en 1 sortant sur le côté droit de la bête.

Cependant, au guidon, la KB4 promet d’être complètement différente de la Kawasaki d’origine, avec pour commencer un régime drastique de 41 kg : la KB4 pèse 194 kg tous pleins faits, contre 235 kg pour la Ninja 1000 mesurés dans les mêmes conditions.

La perte de poids n’est pas le seul grand changement, car la Bimota est également physiquement plus petite que la Kawasaki. La longueur passe de 2 100 mm à 2 050 mm, la largeur de 825 mm à 774 mm, mais le plus gros changement vient de l’empattement, qui passe de 1 440 mm à seulement 1 390 mm.

 

 

Ce qui est intrigant, c’est la façon dont Bimota a obtenu un empattement plus court, car il a été réalisé d’une manière non conventionnelle. Alors que la firme pourrait simplement utiliser un bras oscillant plus court, cela aurait tendance à repousser la répartition du poids vers l’arrière, ce qui serait indésirable du point de vue de la maniabilité. Au lieu de cela, la société semble déplacer la roue avant vers l’arrière, plus près du moteur. Une idée qui semble simple, mais un tel mouvement ferait que la roue avant heurte le radiateur pendant que la suspension se comprime, à moins que Bimota ne déplace le radiateur. Et c’est exactement ce que les ingénieurs de la marque ont fait.

Combiné avec les grandes prises d’air de chaque côté du carénage et ce qui semble être des conduits en fibre de carbone allant jusqu’à l’arrière de la moto, le radiateur a été déplacé de son emplacement classique entre le moteur et la roue avant à une position sous la selle, comme sur une Benelli Tornado. Cela signifie que le moteur peut être rapproché de la roue avant, permettant une répartition du poids plus orientée vers l’avant, et la moto peut conserver un bras oscillant long tout en réduisant l’empattement et en augmentant l’angle de direction.

 

 

Étant donné que la KB4 a obtenu les homologations nécessaires à sa commercialisation en Europe, son lancement officiel est susceptible d’être très proche – l’EICMA à Milan ayant lieu début novembre semble être le bon endroit.