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Tous les constructeurs de véhicules européens ont été très fortement impactés par la crise du coronavirus mais Mercedes a donné le coup d’envoi de la reprise du travail dans ces chaînes de production en Autriche la semaine dernière, précédant en cela de nombreuses usines dont Toyota en France aujourd’hui.

Pour les constructeurs japonais de motos, la situation est différente puisque d’une part le pays du soleil levant n’a pas connu et ne connaît toujours pas de confinement strict malgré la déclaration d’état d’urgence étendue à tout le pays la semaine dernière, et que d’autre part les marchés européens et américains, là où le coronavirus est le plus actif, ne représentent qu’environ 10% de leur chiffre d’affaire.

D’une façon générale, les usines japonaises de motos continuent donc de tourner pour alimenter les marchés asiatiques, principalement en petite cylindrées, y compris au Japon où les magasins de motos sont ouverts.

Néanmoins, on connaît quand même quelques arrêts pour pallier l’effondrement des différents marchés occidentaux, et Yamaha a par exemple annoncé prévoir mettre en pause 6 de ses usines à Iwata, Hamamatsu, Fukuroi et Shuchi pendant 8 huit jours ouvrables durant le mois de mai. Les stocks du marché français est actuellement alimenté par des bateaux partis du Japon avec les produits phares de la marque aux trois diapasons, alors que l’usine de Saint-Quentin dans l’Aisne est fermée, non seulement à cause du confinement hexagonal mais aussi car les moteurs des X-Max fabriqués chez Minarelli en Italie ne sont évidemment plus produits pour le moment.

Chez Honda, où on vient d’arrêter temporairement la production des voitures à Suzuka et Saitama pendant cette semaine par manque de pièces détachées, on a également annoncé suspendre la production de la « Kumamoto Seisakujo Motorcycle Line » en raison de la baisse des ventes en Europe, durant la période du 13 avril au 14 avril, soit durant seulement deux jours ouvrables.

En ce qui concerne Suzuki, la moitié des usines produisant des voitures est actuellement à l’arrêt (Iwata et Sagara) alors que la chaîne des motos située à Hamamatsu fonctionne toujours, mais à vitesse réduite.

Évidemment, tous les constructeurs japonais sont également fortement implantés dans le Sud-Est asiatique où, là, les usines fonctionnent à plein régime.

Question MotoGP, toutes les motos ont été transférées par Dorna d’un entrepôt climatisé au Qatar jusqu’en Espagne dans la région de Saragosse, mais il ne fait aucun doute que celles-ci seront rapatriées aux frais des équipes dans leurs bases européennes respectives (Barcelone pour Honda, Italie pour Ducati, Aprilia, Yamaha et Suzuki, Autriche pour KTM) dès que les différentes réglementations liées au transport routier le permettront. A priori, avec la fermeture actuelle de la frontière espagnole, les Honda seront donc les premières à rentrer au bercail, si ce n’est pas déjà fait…

On rappelle toutefois que les MotoGP ont été figées pour 2020 et 2021, et qu’en conséquence aucun développement n’est autorisé jusque-là.