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Pilotes, équipes, sponsors techniques, organisateurs et personnel d’accueil, le paddock MotoGP comprend des milliers de collaborateurs qui voyagent ensemble tout au long de l’année, d’un coin à l’autre du globe, une grande famille qui donne naissance à une petite ville, construite puis démontée en l’espace de quelques jours, prête pour réapparaître sur un autre circuit.

Depuis des décennies, Dainese est également un résident et un protagoniste avec son unité D-mobile, un véritable atelier sur roues qui permet de suivre les pilotes de près et de les accompagner autour du globe.

Mais de combien et de quel type d’assistance un pilote de championnat du monde a-t-il besoin pendant un week-end de course ?

 

 

Un regard sur les chiffres

Commençons par quelques chiffres. Chaque pilote a besoin d’au moins quatre combinaisons par WE de course, en cas de chute lors des essais, mais surtout pour que les combinaisons puissent être révisées et séchées entre chaque session. Dans l’ensemble, cependant, tout le monde finit par utiliser entre dix et douze combinaisons en saison régulière. Il faut garder à l’esprit qu’une combinaison non endommagée sera bien sûr utilisée pour plus d’une course. À l’intérieur de l’unité Dainese D-mobile, au début de chaque week-end de course, on peut compter entre cinquante et soixante combinaisons en moyenne, toutes catégories confondues.

Combinaisons adaptées pour des performances maximales

Les nombreuses activités réalisées dans ce laboratoire sont essentielles pour permettre aux pilotes de s’exprimer pleinement sur piste. Après chaque session en piste, les combinaisons fraîchement utilisées sont apportées à l’unité D-mobile, où le personnel de Dainese les remettra en état pour la séance suivante.

La première étape consiste à télécharger les données collectées par le calculateur du système d’airbag. Ce processus est toujours effectué, qu’il y ait ou non une chute. Les données sont collectées et envoyées au service R&D de la marque, à Molvena, où elles sont analysées pour voir s’il existe des informations utiles pour améliorer l’algorithme d’activation. Pendant le téléchargement des données, la batterie du système est rechargée.

 

 

L’étape suivante est le séchage, effectué à l’intérieur d’une cabine spéciale qui utilise des jets d’air chaud. C’est une procédure nécessaire pendant les courses dans des pays chauds, où les pilotes transpirent beaucoup et où la combinaison peut peser jusqu’à 1 kg de plus qu’elle ne le fait lorsqu’elle est sèche ; mais aussi pendant les week-ends pluvieux, où la combinaison est mouillée pour des raisons évidentes. En plus du séchage, des produits spéciaux sont utilisés pour désinfecter les combinaisons. Tout cela garantit aux pilotes le même confort que lorsque la combinaison a été retirée pour la première fois de son emballage.

Une autre opération, bien qu’elle ne soit pas effectuée systématiquement, est le remplacement de l’airbag après activation. Cela n’arrive pas très souvent, car les chutes qui entraînent le gonflage de l’airbag causent généralement de tels dommages à la combinaison qu’elle ne peut pas être réutilisée. Dans des cas particuliers, cependant, surtout si la surface de la piste est humide, le cuir de la combinaison résiste à l’abrasion et reste en parfait état.

Une fois ces opérations simples mais vitales réalisées, les pilotes peuvent récupérer leur équipement, leur combinaison, mais aussi les bottes, gant, etc. En 2018, et avec un plus grand nombre de pilotes à suivre en raison du système d’airbag devenu obligatoire dans toutes les catégories, la structure a doublé de taille et il y a maintenant deux camions qui voyagent, tous deux équipés du même équipement.

 

 

Il n’y a pas que les combinaisons à entretenir

Ne vous laissez pas induire en erreur par le nom D-mobile, car la structure abrite également le support de casque AGV. Un technicien spécialisé s’occupe de toutes les opérations nécessaires pour maintenir les casques en parfait état de fonctionnement. Du moment où la coque quitte l’atelier du designer jusqu’à son arrivée sur la piste, chaque étape de son assemblage est exécutée avec soin, pour donner le meilleur aux pilotes. Comme la combinaison, l’intérieur des casques est séché et désinfecté entre les séances.

Plus que les combinaisons, les casques nécessitent un changement de configuration lorsque les conditions météorologiques changent. Lors des séances sur piste humide, la visière sombre est souvent remplacée par une visière intermédiaire claire ou fumée. La visière de pluie est également constituée d’une double couche de matériau, pour créer une zone intermédiaire qui empêche la buée en réduisant le différentiel de température entre l’intérieur et l’extérieur du casque. Les bouches d’aérations à l’avant de la coque sont partiellement couvertes pour empêcher l’eau de pénétrer, ce qui pourrait favoriser la création de condensation.

 

 

Un laboratoire de sécurité mobile

Les unités D-mobile de Dainese sont, à toutes fins utiles, des laboratoires mobiles qui voyagent d’un bout à l’autre de l’Europe. Chaque année, ils visitent au moins douze circuits différents, ceux qui accueillent les épreuves du Championnat du Monde d’Europe, couvrant une moyenne d’environ 30 000 kilomètres. Les camions et l’équipe Dainese sont loin de chez eux plus de cent vingt jours par an. Et c’est sans compter les journées de test et les manches non européennes, qui représentent une cinquantaine de jours supplémentaires.

La sécurité des pilotes a parcouru un long chemin depuis les années 1970. À l’époque, quelques combinaisons devaient suffire, et celles-ci devaient durer presque toute la saison, au risque de réparations peu sophistiquées qui n’étaient pas toujours fiables. À l’époque actuelle, les pilotes sont des athlètes, et chaque détail doit être vérifié avec un soin méticuleux, de la configuration de la moto au pilote et à son équipement. C’est pourquoi les équipementiers ne cessent de s’améliorer pour protéger les pilotes, quelles que soient les conditions.