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De nos jours, les motos sont de plus en plus puissantes : les roadsters développement à minima 110 ch, quant aux hypersportives, elles dépassent toutes allègrement les 200 ch. Mais comment cela est possible, avec des cylindrées qui restent raisonnables et des normes anti-pollution qui auraient tendance à brider les moteurs ? Retour sur les bases de la puissance…

Cylindrée, pression de combustion moyenne effective et régime moteur : ce sont les variables de base qui créent la puissance. Afin de ne pas rendre ce dossier trop indigeste, ces 3 points seront abordés en 3 volets.

La cylindrée

La cylindrée sonne comme une évidence, car elle fournit une bonne indication sur le volume de mélange air-carburant qu’un moteur peut admettre. Dans le cas d’un moteur atmosphérique (et donc non suralimenté), un volume défini de mélange à pression atmosphérique contient une quantité définie d’énergie chimique. Ainsi, plus le cylindre est gros, plus on peut s’attendre à ce que l’explosion engendre une forte poussée sur le piston.

Bien que nous nous attendions intuitivement à gagner en puissance proportionnellement à la cylindrée, le résultat est inférieur à ce à quoi on peut s’attendre car les soupapes du moteur ont été dimensionnées pour sa cylindrée d’origine. Ainsi, n’en déplaise à certains « préparateurs » le gain engendré par un kit « big bore » reste limité. Le cylindre a beau avoir un volume plus important, les soupapes restreignent quelque peu le débit à l’admission. On obtient tout de même un gain de puissance, qui n’est néanmoins pas proportionnel à l’augmentation de la cylindrée.

 

 

À titre d’exemple d’approche plus équilibrée de l’augmentation de la cylindrée, KTM a augmenté le diamètre de ses soupapes d’admission et d’échappement du 790 cc de 1 mm chacune quand il a récemment augmenté la cylindrée de ce moteur à 890 cc.

De plus, les pièces d’un moteur ont été dimensionnées pour résister à une certaine puissance (ou un certain couple) : bielle, vilebrequin, etc. sont des pièces fragiles. Ainsi, un gain de puissance de 10% a un effet important sur la fiabilité du moteur et de ses composants.

A suivre…