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Loris Baz

Loris Baz n’a pas choisi le chemin le plus facile pour faire son retour dans une saison complète de WSBK en optant pour la BMW M 1000 RR de l’équipe satellite Bonovo. Mais après les deux premiers meetings d’Aragon et d’Assen, force est de constater qu’il s’en sort très bien. Tellement d’ailleurs qu’il est le premier pilote de la marque au championnat. Il fait le point et notamment sur les évolutions de la sportive munichoise qu’il a connue en 2018. Et les temps ont bien changé…

Loris Baz ne s’en sort pas si mal avec cette BMW M 1000 RR qui ne peut ambitionner pour l’instant que de dominer une seconde partie du plateau dans laquelle on retrouve notamment les Honda d’usine. Au sein de l’équipe satellite Bonovo, il domine pour le moment l’officiel Scott Redding qui peste contre cette hiérarchie qu’il considère comme inversée. Cependant, le Français a déjà piloté la 1000 RR qui commençait alors avec un S. Comment évalue-t-il les progrès depuis ? « L’électronique s’est beaucoup améliorée depuis », a déclaré l’actuel dixième du championnat à Speedweek. « Lorsque vous modifiez quelque chose, vous en ressentez l’effet sur la piste et dans le temps au tour. Avant, vous pouviez changer ce que vous vouliez et cela faisait peu de différence ».

« L’électronique est le domaine dans lequel on pourrait particulièrement s’améliorer. Maintenant, nous faisons des ajustements et réalisons que nous allons dans la bonne direction et que nous nous améliorons. Mais cela prend aussi du temps et vous avez besoin de confiance » ajoute-t-il. « Nous n’avons qu’une seule moto disponible et si vous tombez, vous ne pouvez pas immédiatement sauter sur la machine suivante et continuer à travailler ».

Loris Baz ne démarre pas bien avec la BMW

Loris Baz : « les ailerons réduisent l’avantage que vous pouvez avoir quand vous êtes grand et lourd« 

Sur l’évolution technique, le Français poursuit sur les ailerons qui ont fait leur apparition et qui le laissent dubitatif… « Si je pouvais choisir, je préférerais une réglementation qui interdit l’utilisation des ailerons » a souligne le Français. « C’est juste qu’avec des pilotes plus grands et plus lourds, cela réduit l’avantage que vous pouvez avoir en raison de la taille et du poids. En principe, cependant, l’influence des ailerons dans le Championnat du Monde Superbike est moindre qu’en MotoGP. Ici, ils sont plus petits et ne font pas une grande différence. »

Loris Baz complète ainsi son analyse : « ils fonctionnent plutôt bien sur la Ducati. Je me souviens qu’à Portimão 2021, j’ai pu dépasser Bautista qui était en fait le pilote le plus rapide dans la ligne droite. Cela n’a été possible que parce que la roue avant de ma moto ne montait pas. Moins de cabrage, moins d’antipatinage, plus de puissance et plus de vitesse. Alors parfois ça aide, parfois non. Par exemple, le pneu avant a parfois tendance à surchauffer, par exemple en Aragon. Dans le Championnat du Monde Superbike, nous devons nous occuper de la manière dont la moto de série est homologuée. Vous pouvez faire ce que vous voulez en MotoGP ».

Avec son expérience et sa rapidité, le pilote de 29 ans est un atout pour BMW. Le triple vainqueur en WSBK a piloté une Ducati en MotoGP et en Championnat du Monde Superbike avec Kawasaki, BMW, Yamaha et Ducati.

Loris Baz à Assen

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