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Toprak Razgatlioglu

En remportant son douzième succès de l’année et sa dix-septième victoire de carrière, Toprak Razgatlioglu a porté à 29 points son avance au championnat sur Jonathan Rea et mis Redding à 72 longueurs. Il ne reste plus que 99 unités à récolter si bien que le dernier cité n’est plus dans la course au titre. Quant au premier, il suffirait qu’il abandonne pendant que le Turc fasse aussi bien qu’il a pris de l’habitude de faire pour mettre un terme au débat. Mais l’officiel Yamaha ne veut pas célébrer de cette façon…

Toprak Razgatlioglu est impitoyable. Avec sa Yamaha qu’il contraint jusqu’à donner l’impression de la plier à chaque freinage, avec des adversaires qu’il balaie de sa trajectoire pour faire sa trace, et avec le reste du monde derrière son mentor Kenan Sofuoglu en assumant un style de pilotage agressif dans un contexte général sensibilisé par trois décès en course qui aspire plutôt à un discours d’apaisement.

Une posture martiale de tous les instants qui apparait encore lorsqu’il parle de la décision finale qui s’approche dans ce championnat WSBK où il pourrait entrer dans l’histoire comme celui qui aura terrassé le champion de ces six dernières saisons. Le Turc pourrait se concentrer sur une opération comptable pour concrétiser. Mais c’est mal le connaître. Depuis sa première marche du podium argentin, il dit ainsi : « je n’ai pas compté, mais si je ne me trompe pas, Rea devrait marquer zéro point. Je ne voudrais pas que cela se produise, car si je dois gagner le championnat du monde, j’aimerais le faire avec Johnny sur la piste ». L’adversaire doit ainsi boire le calice jusqu’à la lie en assistant de sa moto à sa défaite.

Quant au reste, c’est du même acabit. Ne compter pas non plus sur lui pour jouer la prudence en attendant que les événements décident à sa place : « je savais depuis vendredi que je serais très fort. L’objectif est d’essayer de gagner les trois courses ici en Argentine, car j’ai une grande confiance sur cette piste avec Yamaha. Ce samedi était une belle journée, j’ai fêté mes 25 ans de la meilleure des manières. J’aimerais donc être compétitif aussi dans la Superpole Race et dans la seconde course, en essayant de faire encore mieux ».

Toprak Razgatlioglu

Toprak Razgatlioglu a fêté ses 25 ans : « je suis vieux maintenant…« 

Il précise même : « peut-être que Johnny pourra aller mieux dimanche. Mais peut-être que je peux creuser un écart après cinq tours. Dans certains virages, il est facile de dépasser, dans d’autres, il y a un risque élevé de se toucher ». Et dans ce cas, un accident serait rédhibitoire pour Rea… Toprak Razgatlioglu termine sur une anecdote qui a égayé sa fin de course samedi : « je sais que cela peut sembler étrange, mais je n’ai pas vu le drapeau à damier lorsque j’ai franchi la ligne. Je suis vieux maintenant et je ne l’ai pas vu ».

« J’ai vu l’équipe faire la fête, mais pas le drapeau. En fait j’ai continué à pousser car je pensais qu’il y avait encore un tour. Au virage 1 je me suis retourné pour voir où était Johnny et il n’était pas loin, alors j’ai poussé. Puis j’ai été prévenu. Que dire, demain je regarderai mieux le drapeau… » Puis il termine : « mais j’ai toujours l’impression d’avoir 18 ans, pas de problème ».

Toprak Razgatlioglu

Superbike San Juan – Course 1 :

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