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Lors des courses longues en Australie, il sera obligatoire de s’arrêter au garage pour remplacer au moins le pneu arrière. Voici ce qui va se passer.

Par Paolo Gozzi / Corsedimoto.com

L’obligation de s’arrêter aux stands pour changer au moins le pneu arrière ajoute un autre élément d’incertitude énorme à l’issue de la course d’ouverture de Superbike à Phillip Island. Comme nous l’avions prévu , en raison de la dégradation excessive enregistrée lors de la seule journée d’essais de mardi, sur indication du fournisseur unique Pirelli, la Fédération Internationale, l’Association des Constructeurs (MSMA) et le promoteur Dorna ont imposé le flag-to-flag dans les deux courses longues de la classe supérieure. La distance totale, initialement fixée à 22 tours, est réduite à 20. La Superpole Race est en revanche confirmée au kilométrage habituel, soit 10 tours. La mesure concernera également la première manche du Championnat du Monde Supersport : dans ce cas, les 18 tours prévus sont confirmés.

Comment ça va fonctionner
Dans les courses longues de Superbike (départ à 06h00 heure française les samedi 24 et dimanche 25 février), chaque pilote ne pourra pas effectuer plus de onze tours. La fenêtre d’arrêt aux stands obligatoire est fixée entre le neuvième et le onzième tour. Le changement de pneus sera discrétionnaire, c’est-à-dire que les deux pneus pourront être remplacés ou seulement l’arrière. Le choix de changer ou non de pneu est également influencé par la disponibilité du modèle préféré : à l’origine les équipes auraient dû recevoir dix pièces de chacune des deux solutions disponibles (SC1 moyen et SC2 dur) et le même nombre pour la solution simple arrière utilisable dans les trois courses, c’est à dire le SC1 signé A1126, dur. Il a été décidé que chaque pilote recevrait deux trains supplémentaires, il y aura donc douze pneus de chaque type.

Arrêt au stand avec temps fixe
Nous vous rappelons qu’à la pause il ne sera pas nécessaire de changer les pneus en un temps record comme en Formule 1, car il y a un temps minimum à respecter. La Direction de Course de Phillip Island n’a pas encore déterminé cette valeur, qui concerne le temps entre l’entrée et la sortie de la voie des stands. Le véritable avantage stratégique sera donc de calculer le timing de l’opération au dixième de seconde près, afin de sortir de la ligne des stands à la limite exacte fixée par le règlement. Prendre moins de temps implique une pénalité, dépasser la limite est… du temps perdu.

Et en qualifications ?
Pirelli a également introduit le pneu arrière SC0 (medium) en Australie, mais il ne peut être utilisé qu’en qualifications et non lors de la course sprint de dix tours, comme cela était initialement prévu. Les pilotes ne disposeront que de deux unités de ce type, à utiliser pendant les 15 minutes de la séance qui déterminera la grille de départ de la course et de la Superpole Race.

Pourquoi tout ça?
Phillip Island a été complètement refait le mois dernier, Pirelli n’avait donc aucune référence. Le matériel a été expédié d’Europe par bateau en décembre dernier et n’est arrivé sur le circuit que lundi soir en raison d’une série de retards de fret causés par la situation internationale. Lors des tests, une dégradation très prononcée a été détectée, à tel point qu’aucun pilote n’a pu réaliser la simulation sur les 22 tours prévus. Le relais le plus long était de dix tours. Certains ont remarqué une baisse prononcée des performances même après seulement quatre ou cinq tours. Cette décision était la seule qui, compte tenu de la situation, aurait pu être prise pour ne pas mettre en danger la sécurité des pilotes. Les hauts et les bas de Victoria sont une piste extrêmement éprouvante pour les pneus, en raison des trois virages à gauche très rapides.

Des précédents
Ce n’est pas la première fois que cela se produit, il existe deux précédents assez récents. En 2013, lors du précédent resurfaçage complet, Bridgestone, alors unique fournisseur du MotoGP, avait rencontré exactement les mêmes problèmes, la course s’est donc déroulée avec un arrêt aux stands obligatoire. En Superbike, la même mesure a été prise en 2018, dans des circonstances encore plus sensationnelles. La course 1 s’est déroulée sur la distance normale, mais plusieurs pilotes ont eu de sérieux problèmes de dégradation, donc dans la course 2 l’arrêt au stand obligatoire a été déclenché. Le vainqueur était cependant le même : Marco Melandri avec la Ducati.

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Paolo Gozzi