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Nous profitons de cette trêve printanière de quatre semaines dans l’actualité du MotoGP pour publier ce que nous n’avons pas eu le temps de faire durant le frénétique Grand Prix de France au Mans : L’intégralité des débriefings de Fabio Quartararo que nous avons enregistrés sur place.

C’est une première et on y perçoit ainsi précisément l’évolution du mental du pilote Yamaha, au fil des jours et des séances, grâce à ses déclarations toujours franches et honnêtes…

Embarquez avec Fabio pendant quatre jours, même si, ou justement parce qu’il s’agit de sa période la plus difficile depuis qu’il est en MotoGP !


Jeudi (lors de la conférence de presse) :

Fabio Quartararo : « J’espère un grand spectacle à partir de demain et même cet après-midi ! Je vais donner le meilleur de moi-même. Ce n’est pas un GP normal, c’est différent et nous n’en avons qu’un seul en France, alors j’espère que ce sera un tournant pour nous ce week-end pour la saison et que les fans seront heureux. »

Vous avez essayé un nouveau châssis et une nouvelle aérodynamique lors du test de jerez. Pourrez-vous en tirer des bénéfices ici ?
« Nous avons essayé plusieurs choses lors du test de Jerez, mais toutes n’étaient pas bonnes. Nous allons réessayer le châssis ce weekend et voir comment il fonctionne. En particulier pour les attaques au chrono à Jerez, nous avons un peu modifié la base de la moto parce qu’au début de l’année, nous n’arrivions pas à trouver une moto sur laquelle j’étais à 100% confiant. Nous allons donc réessayer de trouver quelque chose ce week-end avec la base que nous avons utilisée lors du test de Jerez, mais je pense que nous avons fait un petit pas en avant lors de l’attaque chronométrée. Mais il nous manque encore pas mal. »

Quels sont les avantages du châssis que vous avez essayé ?
« Je l’aime bien. Nous ne connaissons pas vraiment les avantages de ce châssis car ce n’était pas clairement mieux, mais ce n’était pas pire. Nous voulons donc voir quel sera le feeling sur un autre circuit, car essayer seulement à Jerez peut être une erreur, donc nous allons essayer le châssis standard et le nouveau demain. »

Qu’espérez-vous de la rencontre avec les commissaires FIM MotoGP ?
« J’attends simplement d’eux qu’ils fassent leur travail. »

Vous avez dit que Yamaha avait perdu ses points forts : Comment cela est-il possible, et si c’est le cas, je suis sûr que vous ou quelqu’un d’autre a quelque chose à voir avec ça aussi…
« Oui, pour être honnête, c’est le sentiment que nous avons, mais nous ne le perdons pas vraiment, ce sont les autres qui progressent beaucoup. Mais nous perdons aussi nos points forts qui étaient la stabilité et les passages en  virages. C’est quelque chose qui devient de plus en plus difficile chaque année. Et aussi en changeant quelques trucs sur le moteur pour essayer de le rendre plus puissant, nous avons augmenté un peu la puissance, mais nous perdons beaucoup dans certains domaines. C’est donc quelque chose que nous devons retrouver à la fin. Mais bien sûr, c’est maintenant que nous manquons de nos points forts qui sont les virages et la stabilité de la moto. »

Fabio, après un weekend difficile comme celui de Jerez, est-ce que cela vous aide ou est-ce que c’est pire, en venant sur votre circuit national ?
« En fin de compte, Jerez, c’est le passé. C’était bien d’avoir eu un test le lundi pour avoir l’esprit un peu plus libre sur le circuit où j’ai toujours été très rapide et où je me suis toujours battu pour la victoire. Et oui, nous serons ravis d’avoir le soutien des fans. Nous sommes dans une situation où je pense que nous n’avons jamais été dans cette position, mais à la fin, en ce moment, vous savez, mon but est d’essayer de revenir à notre base et d’essayer de piloter comme je le veux. Et ça ne va pas être facile, mais je vais faire de mon mieux pour revenir au sommet et j’espère que ce sera ici, en France, avec tous les fans. »

Fabio, j’ai lu que Lorenzo a dit que Yamaha perdait du terrain sur le développement parce qu’il n’était plus là. Pensez-vous qu’il pourrait aider Yamaha ?
« Oui, de mon point de vue, à la fin, je ne sais pas combien de jours de tests Jorge a fait, mais si je ne me trompe pas, je n’étais même pas dans l’équipe Factory. Je pense que c’était en 2020, donc à la fin je n’étais pas en mesure de vraiment pousser comme je le fais maintenant. Je n’étais pas dans la même position, mais si je me souviens bien, Jorge était vraiment rapide en termes de temps au tour. Bien sûr, Jorge est une légende, il a remporté de nombreux titres, mais je ne pense pas que cela puisse vraiment changer, parce qu’à la fin, avec Cal, et je sens qu’il est vraiment motivé, nous poussons dans la même direction, nous poussons d’une manière qui, vous savez, nous essayons de changer un peu la mentalité des ingénieurs japonais pour qu’ils soient plus à l’italienne. Ce n’est donc pas un travail facile, mais je pense que c’est la chose la plus difficile dans le développement de Yamaha, c’est le temps dont nous avons besoin, mais pas à pas, nous nous améliorons. »

 

Vendredi (Débriefing en salle de presse)

11e en P1 puis 12e en P2, Fabio n’est pas qualifié pour la Q2…
Le débriefing commence en français.

Fabio, tu peux nous raconter ta journée et les problèmes rencontrés ?
Fabio Quartararo
: «  Ah, sincèrement les problèmes, c’est toujours la même chose : on sait pas pourquoi on a autant de mal. On ne trouve pas une solution. On est en difficulté. Après, voilà, c’est quelque chose qu’on n’arrive pas à trouver. Après 5 courses, on n’a toujours pas une base sur la moto. C’est quelque chose qui est assez frustrant, mais bon, voilà, j’ai décidé de ne plus m’énerver, d’essayer de rester calme. Je pense qu’en restant calme, c’est la meilleure façon de trouver une solution, mais c’est vrai que c’est vraiment frustrant de voir que sur chaque circuit où on va, on est beaucoup plus lent d’année en année, donc c’est  compliqué. »

Et ce, quel que soit le tracé, parce que ce sont quand même des circuits très différents qui ont été utilisés depuis le début de la saison ?
« Peu importe le tracé. A Jerez en 2019, en qualif en 2019, j’avais à fait 36.8, quatre ans après, je fais 37.0, on a aucune amélioration ! On n’arrive pas à donner 100% des capacités de notre moto. Le moteur s’est amélioré mais on perd énormément nos points forts, donc on a amélioré vraiment un point de 2019 à 2023, on va dire même si on est vraiment encore en dessous, la vitesse de pointe est quand même beaucoup mieux, mais la partie-cycle est beaucoup moins bien, donc c’est là où on est en difficulté. Il va falloir trouver quelque chose parce qu’on a fait quand même pas mal de courses, il y a eu les Sprint Races, il y a eu les courses et on n’a toujours pas une base pour la saison. On est toujours en train de se demander ce qu’il faut faire pour avoir une meilleure balance sur la moto. Donc ce n’est pas normal après autant de courses. »

Quel est ton sentiment à l’idée de devoir participer à la première séance de qualification demain ?
«  est. Je pense qu’en 4 ans, je n’ai été que deux fois en Q2 (Q1), et juste cette année, j’y suis déjà 2 ou 3 fois si je ne me trompe pas, donc c’est quand même très frustrant, et surtout de voir qu’on pousse vraiment à la limite et que je travaille vraiment plus que jamais, donc c’est ça qui est vraiment frustrant de voir qu’en donnant vraiment tout ce qu’on a, on est aussi loin. Donc, on est vraiment dans une situation très compliquée. »

Tu as essayé le nouveau châssis déjà testé à Jerez : Comment ça s’est passé, comment tu t’es senti avec ?
« Très mal ! On va dire que depuis cette année, toutes les nouvelles choses qu’on a essayées de février jusqu’à maintenant, on n’en a utilisées aucune, à part le moteur. Donc, ça aussi c’est quelque chose qui est assez compliqué, qu’à chaque chose qu’on essaye il n’y a rien qui va mieux, et c’est ça qui est compliqué. Il faut trouver une direction pour travailler, mais en ce moment, c’est vrai que depuis quelques mois, toutes les choses qu’on essaie, il n’y a aucune chose qui va mieux. »

Concrètement, sur ce circuit, tu peux décrire les difficultés que tu as ?
« Non ! Je n’arrive pas à décrire les difficultés : C’est tout simplement qu’il nous manque un peu de partout. Le secteur 3, c’est un des secteurs où il y a de l’accélération. Sincèrement, du 8 jusqu’au 9, j’ai énormément de wheeling. La puissance, ça va un peu mieux mais la moto tourne moins, la moto est beaucoup plus agressive, on perd du grip par rapport à l’année dernière ,et c’est toutes ces petites choses qui s’accumulent à chaque virage qui fait qu’on perd autant de temps. Et tous les problèmes qu’on a, c’est pas que sur certains virages, c’est de partout. Et voilà : manquer un peu de grip, la moto qui bouge un petit peu, on ne peut pas avoir la meilleure accélération, donc dans tous les virages on est en difficulté. Et sincèrement, la moto, j’ai rarement eu une moto qui bouge autant. Mais ça ne me dérangerait pas qu’elle bouge autant si on était  performant, mais là on n’est pas performant, et c’est ça qui est quand même frustrant et qui est inquiétant. »

Est-ce que tu penses encore pouvoir créer la surprise, là, sur ce weekend, ou quand on part comme ça avec des séances un peu difficiles dès le départ, c’est plus compliqué d’envisager un résultat ?
« C’est sûr que c’est plus compliqué d’envisager un très bon résultat quand on est vraiment en difficulté depuis le début de la saison et qu’on ne trouve pas vraiment une solution. On ne trouve pas une amélioration, donc ce qui est sûr de mon côté à moi, c’est que je donnerai mon 100% tout le week-end, comme je le fais sur tous les week-ends. Mais il faut qu’on trouve quelque chose parce que, sincèrement, je n’ai jamais fait autant de changements dans toute ma carrière que depuis cette année, donc c’est ça qui est quand même énorme, c’est qu’on fait énormément de changements et qu’on ne trouve aucune base pour la saison. »

Le fait qu’il n’y ait que 2 Yamaha sur la grille, avec autant de changements, c’est pénalisant au final… 
« Oui, c’est pénalisant, mais je ne vais pas dire que c’est pire que l’année dernière. Sincèrement, l’année dernière, on n’a jamais pu comparer quelque chose avec Dovi ou Darryn. Darryn venait du monde du Moto3, on peut pas espérer de lui qu’il fasse des Top 10. Dovizioso qui s’est arrêté pendant un an, on sait très bien que quand on s’arrête autant de temps et qu’on revient c’est difficile. Donc c’est sûr qu’il nous manque un team satellite qui performe vraiment avec 2 pilotes qui sont performants. »

Est-ce que tu vas à la Commission de sécurité parler avec les commissaires ?
« Oui ! »

Tu comptes leur parler ou les écouter ?
« Je compte parler, parce que sincèrement c’est important et j’aimerais avoir aussi des explications, surtout par rapport à Jerez, parce qu’on en a demandées et ils nous en ont données aucune, en sachant que ça serait un petit peu normal de savoir leur opinion sur cet accident, et qu’ils ne donnent aucune excuse, je trouve ça quand même un peu bizarre. Et voilà, donc moi, je veux parler, je veux avoir des explications, je veux savoir s’il y aura des changements. Je l’espère. Parce que pour moi, leur travail n’est pas bien fait, et surtout dans des situations comme celle-ci. »

Le débriefing passe ensuite en anglais…

Que dit le team ? Ont-ils une explication ?
« Le fait est qu’il n’y a pas d’explication. Même moi, sur la moto, qu’est-ce que je dis ? C’est comme si je n’avais aucune sensation sur la moto. Mais vous savez, c’est comme si la moto était super agressive, la moto ne tourne pas comme d’habitude. Mais nous perdons tous les points forts que nous avions, même si nous avions moins de puissance, nous avions d’autres points forts, mais maintenant c’est comme si nous trouvions quelque chose sur un point, mais que nous en perdions un autre, et que nous ne progressions jamais sur les deux, et il semble que maintenant nous avons un peu plus de puissance, mais que nous perdons beaucoup plus en pilotabilité. »

L’année dernière à Jerez, vous êtes resté avec Pecco Bagnaia pendant toute la course. Cette année, vous n’avez même pas eu l’occasion de terminer dans le Top 10. Est-ce que les autres se sont tellement améliorés ? Et Yamaha a reculé ?
« Je dirais que reculer est un mot dur à prononcer, mais nous ne progressons pas du tout, et les autres progressent. Comme je viens de le dire, nous nous améliorons d’un côté avec le moteur, mais je pense qu’il enlève l’équilibre, ou peu importe ce que c’est, car je n’ai jamais eu une moto aussi agressive et qui ne tourne pas. Si elle est agressive, pour moi ce n’est pas un problème, mais qu’au moins nous ayons la performance pour nous battre pour le haut du classement. Mais pour l’instant, c’est le problème que nous rencontrons. »

Peut-être que les ingénieurs motoristes de Formule 1 sont habitués à construire des moteurs agressifs parce qu’ils ont des pneus de qualification…
« Je ne sais pas. Vous savez, j’espère bien sûr que nous aurons plus de puissance à l’avenir. Mais vous savez, si à chaque fois que nous changeons quelque chose et que nous avons plus de puissance, cela nous prend autant de temps pour construire la moto, c’est incroyable. Je veux dire, peut-être que le caractère du moteur rend la moto super agressive. Nous avons plus de puissance, mais cela rend la moto super agressive de quelque manière que ce soit et c’est difficile. Normalement, je suis un pilote qui peut dire assez facilement quand il me manque quelque chose, quand j’ai des difficultés, mais là, sur la moto, je la sens tellement agressive, la moto bouge tellement, que je ne sais pas quoi dire. Je ne sais pas comment je dois dire que la moto est instable et que j’ai du mal. Je veux dire, je sors du virage, la moto est secouée jusqu’à la fin, donc c’est difficile de dire que la moto bouge là, elle bouge partout, donc c’est aussi difficile de faire un commentaire. »

Fabio, après la journée d’aujourd’hui, quel est le message pour votre GP à domicile ?
« Je n’ai pas de message. J’ai juste un message pour l’équipe : Nous essayons de trouver une solution. J’ai décidé de ne plus m’énerver parce que j’ai l’impression qu’à chaque fois que je m’énerve, cela rend les choses plus difficiles. Nous sommes, je pense, dans la période la plus difficile de toutes les années que j’ai passées avec Yamaha en ce moment, parce que nous ne pouvons pas trouver de solution après, je dirais, 8 courses, parce que les Sprint, pour moi, ce sont des courses. Et nous n’avons pas de base ni de vitesse je dirais, donc c’est le moment de vivre cette période difficile et d’essayer de construire pour trouver notre chemin pour la saison. »

Avez-vous l’impression que la journée d’essais à Jerez n’a pas fait de différence ?
« Oui, aucune différence, je veux dire, nous avons testé l’échappement, mais il ne fonctionne pas, le châssis ne fonctionne pas, l’aérodynamique ne fonctionne pas, l’électronique ne fonctionne pas. Peut-être qu’un réglage que nous avons essayé avec Öhlins était un peu meilleur, mais les nouvelles choses que nous avons essayées lors du test n’ont servi à rien. »

Quel est votre mental en ce moment ?
« C’est difficile. C’est difficile parce que, vous savez, quand vous avez l’habitude de vous battre pour les podiums, les victoires… Je veux dire que pour moi, le podium à Austin était une opportunité à saisir : La chute de Pecco, Jack a chuté devant moi. J’ai pris un bon départ, mais ce n’est pas un podium que j’aime. Ce n’est pas…. Ce n’est pas « Wow, j’ai fait un beau podium ». C’est un podium d’opportunité, avec la vitesse qui n’était pas si mauvaise, mais vous savez quand vous avez l’habitude de vous battre pour ces positions, de vous battre pour la victoire, et que vous devez maintenant essayer de passer la Q1, ma mentalité, j’ai une mentalité de vainqueur, et c’est difficile de dire « OK, nous allons en Q1 et même avant de commencer la FP2, Fabio, nous n’avons pas besoin de nous battre pour la P1, nous avons besoin de nous battre pour passer la Q2 ». C’est difficile et je le vis mal, mais il faut l’apprendre, et c’est ce que je dis : je dois rester calme parce qu’il y a peut-être trois courses, j’aurais terminé dans cette position et je me serais mis en colère, mais pour l’instant, ce sont les positions que nous avons. »

 

Samedi (Débriefing en salle de presse)

La FP matinale positionne Fabio en 9e position, mais à 7 dixièmes de Maverick Viñales.
El Diablo termine à 98 millièmes de Luca Marini en Q1 mais est également devancé par Augusto Fernández. Il ne participe pas à la Q2 et partira 13e au Sprint et au GP.
Durant le Sprint, il chute au 10e des 13 tours alors qu’il occupait la 8e position derrière Marco Bezzecchi.
Le débriefing commence en français.

Fabio, qu’est-ce qui s’est passé alors que tu étais en train de remonter et que ça avait l’air de se passer plutôt pas mal pour toi sur ce Sprint ? 
« Plutôt pas mal, je sais pas mais en tout cas c’est compliqué. Le premier tour n’a pas été facile. Le départ n’était pas mauvais, mais quand on passe première, 2e, 3e, 4e, on est limite moteur et on a eu du mal à arriver dans une bonne position dans le premier virage, et après je suis parti à l’extérieur et le 3e virage ne s’est pas bien passé, donc j’étais 16e. Je suis remonté jusqu’à 8e et après j’ai réussi à passer Aleix, Maverick et Álex, parce qu’ils ont fait un petit peu n’importe quoi tous les trois. Mais sinon, je ne pouvais pas passer, je n’aurais pas pu faire ces 3 tours rapides que j’ai fait. J’avais déjà des problèmes sur le pneu avant mais j’ai voulu pousser encore plus pour voir si vraiment ce que je raconte ce n’est pas des bêtises et que j’ai encore un petit peu plus de marge sur l’avant, mais je n’ai pas plus de marge. Et voilà, ce qui est frustrant, c’est que j’ai dû vraiment louper la ligne de 5 cm, rien du tout, et on n’a pas le droit à l’erreur. Donc c’est ça qui est difficile, d’être vraiment constant et ne faire aucune erreur. »

Cette moto est inconduisible aujourd’hui pour toi ? 
« On ne va pas dire inconduisible, parce que ce n’est pas le mot. Sincèrement, en termes de rythme, 31.7 je pense que ce n’était pas si mal que ça, mais il y a toujours plein de situations qui doivent se passer pour qu’on roule vite, et en ce moment, la situation numéro 1 est de ne pas avoir énormément de pilotes devant. Mais en partant 13e ou 16e, c’est sûr que la situation de ne pas avoir beaucoup de monde devant, elle n’existe pas. J’ai dû partir avec un pneu plus dur à l’avant pour pas avoir ce problème, mais je l’ai quand même eu, donc avec le soft ça aurait été encore pire. Donc je ne vais pas dire inconduisible mais il y a énormément de choses à régler. »

Tu as réussi à appliquer ton nouveau mantra, qui est de rester calme, de ne plus t’énerver ?
« C’est dur ! C’est dur, parce que quand on a une mentalité comme je l’ai, c’est compliqué de se dire “ben c’est, c’est comme ça”, mais malheureusement je pense que pour faire améliorer les choses, il faut rester calme. J’essaie de faire mon maximum et de ne pas m’énerver, mais bon, en ce moment on est dans une situation où on n’est pas bien, on n’a jamais été aussi mal. Voilà, je pense que c’est frustrant mais pour améliorer les choses ce n’est pas en s’énervant que ça va progresser. »

Tu n’es pas résigné ?
« Non, il ne faut jamais dire ça, il faut être optimiste. Sincèrement, on est revenu avec une base de la moto de l’année dernière qui était aussi la moto de 2021. Donc on est revenu un petit peu à cette base là, mais on voit qu’il n’y a pas de progression, donc on essaie de au moins retrouver le feeling des années précédentes, quelque chose qu’on n’a pas, et en ce moment l’objectif qu’on a en tête, c’est celui-là, c’est retrouver le feeling des 2 dernières années qu’on n’a pas retrouvé dans les premières courses. »

 En terme de pilotage, si tu partais 6e, ça changerait tout ?
« Totalement, ça changerait tout ! Déjà, on se retrouve plus en avant. Après, je resterais dans la même situation où je n’arrive pas à doubler, sincèrement. Même Marc, depuis quand il y a un pilote qui sort du dernier virage et qui peut passer au premier virage ? Ça ne s’est jamais vu. Moi, c’était un petit peu la même chose, mais derrière, quand j’étais derrière Maverick, dans le dernier virage ou dans le virage 8. Ici, les seuls points où on peut vraiment dépasser, c’est le virage 3 et le virage 9, mais si on a déjà un gap avec la personne de devant, bah c’est impossible. Donc voilà, pour moi la difficulté, c’était ça. »

On a vu que l’année dernière Pecco avait 91 points de retard et qu’il a été champion du monde. Si Yamaha continue de bosser, continue de progresser, tu pourrais quand même revenir sur le devant de la scène, toi qui étais quand même habitué à truster les les victoires et les podiums depuis 3 saisons en MotoGP ?
« Euh, je suis optimiste, mais quand même pas ce pas à ce point-là ! Pecco, la première partie de saison, il gagne à Jerez, il gagne au Mugello, il gagne à Assen, il se bat avec moi pour la victoire au Sachsenring, donc il était à 91 points mais en se battant pour des victoires. C’est lui qui a fait des erreurs, peut-être avec une circonstance que la moto n’était pas bien pour lui, mais il était toujours là, devant, toujours ! A partir du Portugal, il s’était fait mal, Jerez il gagne, Le Mans il tombe en étant 2e, Barcelone en lutte devant, donc il était toujours devant, mais là, nous, on n’est pas devant ! Donc c’est dur d’être autant optimiste que ça, mais ce qui est sûr, c’est que moi, je ne lâcherai rien et j’essaierai de rapporter les meilleurs résultats tout le temps. »

Pour ton approche demain, est-ce que tu vas prendre des risques comme aujourd’hui, quitte à chuter, ou garder de la marge et aller au bout ?
« Non, je vais prendre des risques, sincèrement, pour me battre pour une 10e position. Malheureusement c’est dur à dire, c’est la position où on est actuellement. Aujourd’hui, je voulais vraiment prendre ces risques là, parce que voilà, c’est entre guillemets une course Sprint, il n’y a pas 25 points pour le gagnant. Mais voilà, je me plains tout le temps de ce pneu avant, d’avoir vraiment cette sensation qu’il bouge, et aujourd’hui j’ai dit “ben maintenant que j’y suis, je vais y aller jusqu’au bout, je vais voir si vraiment en freinant pareil et en poussant sur le pneu, ça tient, et juste que ça bouge un petit peu plus”. Le tour d’avant, ça bougeait énormément, le tour d’après, ça bougeait un tout petit peu plus, bah c’est la chute. Donc ça prouve vraiment que moi, en termes de pilotage, j’étais vraiment à la limite et on va dire qu’il n’y a pas un commentaire pour moi qui est bizarre envers le team. »

Tu as appris des choses aujourd’hui qui pourraient être utiles pour demain ?
« Apprendre, je ne sais pas mais en tout cas j’ai réussi à être, pour moi, un petit peu plus intelligent que d’habitude sur les dépassements. Par exemple, quand j’ai vu Maverick, Álex Márquez et Aleix un peu se taper dedans, au virage 9 je savais très bien que tout le monde voulait arriver premier au virage 9, mais juste en freinant un peu plus tôt, les 3 sont allés un peu large et j’ai réussi à recroiser et passer. Mais ce ne sont pas des dépassements, c’est juste réussir à penser à quoi faire. Mais le seul dépassement que j’ai pu faire, c’est sur Franco, parce qu’on a la même moto et que j’arrive à préparer un dépassement, mais sinon je ne peux préparer aucun dépassement sur les autres. »

Tu es allé à la réunion des commissaires… 
« Je suis parti avant, j’ai préféré partir avant. Je n’en dirai pas plus parce que sinon je ne veux pas rentrer dans des problèmes (rires). »

Le débriefing passe ensuite en anglais…

C’était une bonne remontée avant le crash. C’est le point positif de la journée…
 « Oui, oui, c’est le point positif de la journée et surtout la vitesse que nous avons eue en course. Quand je faisais ces tours, je pense que j’étais assez rapide. J’ai fait 31.7 avant la chute. Mon tour de qualification était en 31.3, donc la différence n’était pas énorme, mais oui, je pense qu’il était important de tout donner aujourd’hui pour apprendre et voir comment se comportait la moto. Mais vous savez, comme je l’ai dit dans mes commentaires, l’avant est toujours à la limite, et c’est ce qui s’est passé aujourd’hui. Nous avons choisi un composé plus dur pour voir si cela fonctionnait mieux. C’était mieux mais pas assez. »

N’est-ce pas aussi un peu le problème qu’il n’y ait qu’une si petite différence entre votre tour le plus rapide en qualification et votre tour le plus rapide en course ?
« Si c’est un problème ? Bien sûr ! Bien sûr que c’est un problème, parce que je suis capable de rouler très vite en course, mais pas en qualification, et j’ai besoin de tout mettre en place en qualification, et c’est la partie la plus difficile, parce que maintenant, peut-être que dans le passé je faisais disons 5 erreurs en une seule séance d’essais, mais maintenant j’en fais 10, parce que je pense que je suis toujours à la limite en rythme. Je me souviens que dans le passé, je demandais toujours à mon chef d’équipe quelle intensité je devais mettre dans le rythme de course, et il disait : « à fond, en gardant un peu de marge pour le pneu ». Aujourd’hui, je ne demande jamais rien. Je vais sur la piste et je me lance, et c’est ce qui fait que lorsque je fais une attaque du chrono, je suis déjà à la limite. Vous essayez d’en trouver un peu plus, mais vous n’en avez pas, alors c’est difficile de faire le tour parfait. »

Parlez-vous du deuxième pneu aujourd’hui ?
« Oui, oui. Et en fait, le deuxième pneu aujourd’hui, vous savez déjà que le premier pneu était à la limite, alors le deuxième pneu, nous avons essayé de lui demander un peu plus, mais vous gagnez dans certains domaines, mais ensuite vous perdez dans d’autres, et c’est difficile pour moi de tout mettre ensemble. En fin de compte, c’est pour moi la partie la plus difficile en ce moment parce qu’en 31.3 j’étais déjà à la limite, et l’année dernière je faisais 31.5 sur le rythme. C’est donc la chose la plus difficile à accepter. »

Hier, vous vous êtes rendu à la Commission de sécurité et nous voulons tous savoir si vous êtes prêt à dire quelque chose à ce sujet et, si ce n’est pas le cas, pourquoi ?
« Pourquoi ? Je vais dire quelque chose, mais en essayant d’être le plus poli possible. Nous sommes, si je ne me trompe pas, 22 ou 24 coureurs, et il y a trois personnes parmi les commissaires. Et il est difficile de mettre tout le monde d’accord sur une chose, peut-être sur un incident. Pour ce qui est de mon incident à Jerez, certains pilotes ont dit que j’aurais pu éviter la chute, d’autres ont dit que c’était impossible. En fin de compte, quel que soit le cas, il y aura toujours quelqu’un qui ne sera pas d’accord avec vous. Et à la fin, vous savez, nous nous plaignons tous, mais à la fin, quand quelqu’un est d’accord, quelqu’un se plaint. Et quand quelqu’un se plaint, quelqu’un est d’accord. À la fin, il n’y a rien de mal, mais personne n’est d’accord dans tous les cas. »

Mais c’est ce que vous saviez avant, et c’est ce que vous saviez avant que toute la réunion ne soit planifiée, bien sûr. Vous saviez que, parfois, vous ne seriez pas d’accord avec la sanction, alors qu’un pilote dirait que c’est une sanction juste, que c’est ce qui se passe tout le temps…
« Oui, exactement, mais pour moi, ma pénalité, non pas parce que c’est la mienne, mais parce que j’étais dans une situation où, OK, j’étais là, ils ont relevé et j’ai essayé de freiner, mais je n’ai pas été capable d’éviter l’accident. Miguel a pris mon embrayage. J’étais sur Bezzecchi, donc pour moi, je n’ai pas pu éviter la chute. Mais certains pilotes m’ont dit : « oui, tu aurais pu éviter la chute ». Je me suis levé et je suis parti. Pour moi, c’était la meilleure façon de ne pas m’énerver et de ne pas faire de bêtises. »

 

Dimanche (Débriefing en salle de presse)

6e au warmup, Fabio termine le GP 7e, à 15 secondes du vainqueur après s’être élancé 13e.
9 points inscrits mais les problèmes de fond demeurent…

« J’ai eu un problème physique au milieu de la course. Ce matin, je suis allé à la clinique et j’ai reçu un traitement pour mon bras qui était, à mon avis, trop agressif et j’ai eu un syndrome des loges à partir du milieu de la course. J’aurais pu être beaucoup, beaucoup plus rapide et c’est le seul point sur lequel je suis satisfait de la moto que nous utilisons, nous pourrions être plus rapides, mais ce que j’ai eu ce matin n’était pas bon pour la course. »

Avez-vous déjà eu cela avant la course ?
« Non, non, non, non ! Non, vous savez, depuis que je l’ai eu à Jerez il y a deux ans, j’y vais toujours, et nous essayons toujours tout le monde, mais ce matin c’était un traitement vraiment agressif juste avant la course. Malheureusement, le bras était très dur, mais je n’ai jamais eu de problème dans le passé, donc je sais que ce n’est pas un problème du tout. D’ailleurs, maintenant, c’est réglé. C’était donc juste un traitement que j’ai reçu le matin. »

Devrez-vous changer cela, comme certains pilotes qui amènent leur propre physio ? Est-ce que vous devez envisager quelque chose comme ça ?
« Pour être honnête, aujourd’hui ils voulaient… Cette année, ils veulent que nous tournions un peu avec chaque physio, donc je pense que je les ai déjà tous vus, mais maintenant je suivrai toujours la même personne, ce que je pense être le bon choix à faire. »

Fabio, avec la moto, avec l’équipe, y a-t-il une possibilité de faire un plan maintenant pour être performant au Mugello ou est-ce que l’équipe a dit qu’elle attendait Misano ?
« Non, je pense que le plan, et c’est ce que nous avons décidé avec notre équipe, mais depuis le début de l’année nous essayons des milliers de choses en changeant la moto ici, là, et là, et nous avons donc décidé d’utiliser les réglages de 2021 et d’y aller. Si nous avons un problème, c’est comme ça. Je dois m’adapter au problème et voir, mais je pense que nous avons essayé beaucoup de choses sur la moto et le mieux que nous ayons eu est toujours de remettre la base d’il y a deux ans, et nous décidons de continuer comme ça, et c’est tout. »

Est-il possible de penser au championnat maintenant ? S’agit-il d’une saison pour gagner le championnat ou d’une saison pour aller jusqu’au bout ?
« Nous verrons bien. Pour l’instant, nous sommes bien trop loin. Mais, vous savez, c’est étrange à dire, mais je me sens déçu d’une certaine manière parce que j’aurais pu obtenir un meilleur résultat et un meilleur rythme aujourd’hui. Mais, au final, ce qui est vrai, c’est qu’aujourd’hui et hier, même dans le Sprint, mon rythme n’était pas si mauvais. Aujourd’hui nous avons trouvé le problème que j’avais et j’aurais pu être au moins une demi-seconde plus rapide, juste parce que je n’ai pas été capable de freiner lors de quelques freinages. Et oui, c’est le seul point positif que je peux retenir, mais je pense que pour le championnat, pour le moment, je n’y pense pas parce que je pense que nous sommes bien trop loin pour nous battre pour ça. »

Vous avez donc mis les réglages 2021 pour la course d’aujourd’hui ?
« Oui. Et aussi pour la course Sprint. »

Et la moto a cessé d’être aussi nerveuse. Vous vous êtes senti un peu plus à l’aise avec l’avant ?
« Je me sens un peu mieux, mais pas encore super bien, mais bien mieux que tout ce que nous avons essayé. »

Le débriefing passe ensuite en français…

Tu es parti avec le pneu soft à l’avant pour la course… 
« Hier, en fait, c’était surtout du blocage qu’on avait, c’était pas vraiment le pneu qui bougeait donc on a décidé de partir avec le soft et franchement je pense que c’était la bonne décision. Mais sincèrement, je n’arrivais pas à conduire. »

C’est quoi le traitement dont tu parles, qu’ils t’ont fait ce matin ? 
« Un mec qui m’a appuyé comme un malade sur l’avant-bras, et tout simplement avant la course, ça allait, mais dès que ça a commencé, ben mon bras il a gonflé de la mi-course jusqu’à la fin, et je ne sais même pas comment j’ai fait, sincèrement. A mi-course je me suis dit que je ne pouvais rien faire, et la douleur est restée stable jusqu’à la fin, un petit peu de plus en plus. Mais sincèrement, il y a été beaucoup trop fort. »

Comment tu analyses cette course, Fabio ? 
« Sincèrement, je n’ai pas beaucoup analysé parce que je n’étais pas à 100% de mes capacités, j’aurais pu aller beaucoup plus vite. La seule chose que je peux analyser, c’est qu’en revenant à une base d’il y a 2 ans, je me sens mieux sur la moto, et on a décidé de ne plus rien toucher et de repartir toujours avec cette base. »

Il y a encore eu plein de chutes aujourd’hui, encore 8 mecs qui sont tombés : Est-ce que tu trouves qu’on a franchi un cap, que ce soit techniquement ou dans l’approche de la course par les pilotes, pour faire que ce soit aussi tendu sur la piste ?
« Je ne sais pas. Sincèrement, je pense que tout le monde pousse au maximum. Ça arrive d’avoir autant de chutes, mais bon, c’est comme ça, le niveau monte de plus en plus. Mais voilà, je pense que tout simplement, tout le monde se met à la limite. »

Vu les conditions, une 7e place, ça reste un bon résultat ? 
« Non, ce n’est pas un bon résultat, parce que les pilotes qui sont tombés n’étaient pas derrière moi, ils étaient devant moi. Donc si ces 7 ou 8 pilotes étaient derrière moi, et qui sont tombés, sincèrement, j’aurais pu être content. Mais là, je ne suis pas content du tout, tout simplement parce qu’ils sont tombés alors qu’ils étaient devant moi, et moi j’ai eu ce problème là, donc ce n’est pas un bon résultat. Mais comme je l’ai dit, le feeling commence à revenir, donc sincèrement, là, mon objectif c’est de revenir petit à petit essayer de me battre vraiment pour les bons résultats quand il faut. »

Donc à défaut d’être un bon résultat, c’est encourageant ?
« Bah sincèrement, c’est un point négatif de retourner en arrière sur une base de setting de 2021, mais bon, on va dire qu’on prend ce négatif pour analyser les années précédentes et dire “voilà, en 2021, en 2022, on avait ces problèmes là, donc on va essayer d’améliorer ça”, mais on ne changera plus la moto. »

Le Mugello, c’est un circuit quand même plus large sur lequel tu n’as pas mal performé : Est-ce que tu penses que tu peux tirer ton épingle du jeu là-bas ?
« J’ai fait 2 poles position ici, et à Jerez j’en ai fait 4, et je me suis qualifié 13e et 16e. Sincèrement c’est pas facile mais on va donner le maximum. Je pense qu’on a quand même fait un petit pas en avant, on a décidé vraiment de retourner avec la moto d’il y a 2 ans et de l’année dernière, avec le nouveau moteur bien sûr, en espérant vraiment retrouver un feeling. C’était un petit peu mieux, donc on verra si on arrive à faire ce petit pas en avant. »

Le fait de voir tes adversaires ne pas arriver à enchaîner les résultats, ça te donne un peu plus de motivation de te dire que s’il y a des solutions, tu n’es pas si loin que ça finalement ? Ça pourrait être bien pire…
« Ouais, ça pourrait être bien pire, mais sincèrement, je ne me réjouis pas, parce que je sais qu’on n’est pas prêt, on n’est pas là ! C’est à dire je sais que pour s’améliorer, on revient sur une base d’il y a 2 ans, et cette base d’il y a 2 ans, c’est une base d’il y a 2 ans aussi, donc au final on n’a pas d’amélioration, on revient sur une base qu’on connaît, mais on ne fait pas de step en avant, et c’est ça qui est difficile. Je ne pense pas que les autres pilotes veuillent retourner à une moto d’il y a aussi longtemps et je pense qu’ils ne se rappellent même plus de cette moto. »

Fabio, par rapport à ce que tu disais hier, l’objectif était peut-être un top 10 après ta chute en Sprint. De terminer quand même 7e, c’est un moindre mal ou pas ?
« Comme je l’ai dit, avec je crois 6 pilotes qui sont tombés devant moi, je ne peux pas me réjouir d’un résultat comme ça, je ne suis pas content, mais je pense qu’on a fait un step sur la moto. Je pense qu’on a fait une amélioration mais voilà, il va falloir se débrouiller pour faire mieux dans les 3 prochaines. »

Malgré le résultat, qu’est-ce que tu retiens de ce Grand Prix de France ? Ça reste quand un moment magique et un moment à part…
« C’est ça que je retiens. Je retiens surtout le soutien des fans dans les moments aussi difficiles. C’était vraiment cool de voir ça, de voir leur soutien dans des moments aussi difficiles que ça. Donc voilà, ça a été vraiment un Grand Prix de France incroyable. Malheureusement, le résultat n’était pas là, mais en tout cas, voilà ce que je retiens de ce Grand Prix, c’est l’ambiance. Le public était vraiment incroyable ! »

On t’a senti ému pendant la Marseillaise…
« Non, pas ému, c’était juste que c’est le moment où il faut profiter de ce Grand Prix, et savoir qu’on va donner son maximum. »

Tu es content pour ton pote Johann ?
« Bah c’est cool, surtout pour les fans, de voir un pilote français sur le podium. J’aurais préféré que ça soit moi, bien sûr, mais après je pense que pour l’ambiance et pour finir un weekend, je pense que que c’est cool de voir Johann sur le podium. »

 

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