À l’aube du Grand Prix des Pays-Bas, Álex Rins a fait le point sur sa saison chez Yamaha et sur la différence qui le sépare de son coéquipier Fabio Quartararo. L’Espagnol ne cache pas sa frustration après une course difficile en Italie. Car si le dénouement du week-end fut aussi décevant en ce qui concerne son voisin de garage, Fabio Quartararo, ce dernier a réalisé une nouvelle Qualification impressionnante. L’occasion pour Alex Rins de livrer une analyse précise des points à améliorer sur la M1.
Après un nouveau week-end passé dans l’ombre de son coéquipier, Alex Rins se remet au travail. En marge du Grand Prix des Pays-Bas, l’Ibère sait sur quoi il doit travailler pour tenir la comparaison avec le Français, et se concentre sur sa tâche.
« Les styles sont différents. Mais il est vrai que sur un tour rapide, Fabio, depuis le début de l’année, a montré qu’il était très fort, pointe l’Ibère devant les médias à Assen ce jeudi. Il a réalisé trois pole positions record. En Italie, il a lutté pour la première ligne et a fini à la deuxième. C’est incroyable. En regardant les données, la seule grande différence, c’est le freinage : il freine plus tard et il est capable de réduire la vitesse pour entrer dans la courbe. Nous, on est un peu à la limite là-dessus. Parfois, il freine 15 mètres plus tard à la fin d’une ligne droite, c’est énorme. »
Et ce n’est pas faute d’avoir essayé de s’inspirer du champion du monde 2021, bien qu’il reconnaisse que la transition n’est pas simple : « J’essaie de simuler, mais après, tu n’entres pas dans la courbe. » Il salue toutefois le talent de son coéquipier : « Au final, l’ADN est le même, c’est une moto que Fabio connaît très bien. C’est une caractéristique qu’il a avec cette moto, et chapeau. »
En marge du Grand Prix des Pays-Bas, l’Espagnol ne cache pas une certaine confiance. Après avoir tourné la page d’un week-end à oublier au Mugello, il est prêt à rebondir à Assen.
« La vérité, c’est que nous ne nous attendions pas à être aussi mauvais en Italie. L’année dernière, c’était mieux que cette année. Aujourd’hui, nous dépendons beaucoup des conditions de la piste : si elle a beaucoup ou peu d’adhérence, nous allons d’un côté ou de l’autre, alors qu’avant, nous étions plus réguliers sur ce point », explique Alex Rins devant les médias ce jeudi. « Ici, il fera plus froid, donc ça devrait aller mieux. Nos objectifs sont réalistes : d’abord, essayer d’entrer en Q2, ce que nous avons déjà réussi à faire plusieurs fois, puis faire une bonne qualification et une bonne course. »
Álex Rins le rappelle aussi les principales faiblesses de Yamaha à la mi-saison 2025. Ces dernières concernant l’adhérence et l’électronique : « C’est une question d’adhérence, une question d’électronique. Nous ne parvenons pas à trouver la solution. L’équipe pense savoir ce qui se passe, mais nous ne progressons pas beaucoup sur ce point. Ils ont apporté un nouveau basculant pour avoir moins de glisse, un peu plus d’adhérence, mais ça n’a pas fonctionné comme prévu. Maintenant, chacun travaille sur ses propres réglages, mais ce petit problème, nous l’avons tous. Les quatre pilotes Yamaha n’ont pas exactement la même moto, mais nous avons des problèmes similaires. »