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Si Honda fait toujours figure de favori aux prochaines 8 Heures de Suzuka grâce à ses 30 victoires dont les 3 dernières éditions, Yamaha entend porter son capital à 9 et, pour cela, aligne deux machines particulièrement compétitives avec le Yamaha Racing Team et le YART-Yamaha.

Bien sûr, manche japonaise du championnat de monde FIM EWC oblige, il y aura la YZF-R1 d’usine engagée pour Jack Miller, Katsuyuki Nakasuga et Andrea Locatelli, un trio particulièrement solide à même de s’opposer à Johann Zarco, Takumi Takahashi et Xavi Vierge pour remplacer l’infortuné Iker Lecuona, mais la marque aux diapasons pourra également compter sur le YART-Yamaha, dont il n’est plus nécessaire de vanter la vitesse…

Deuxième en 2024 au Japon et actuellement en tête du championnat du monde après sa victoire au Mans et sa 3e place à Spa, les hommes de Mandy Kainz seront à coup sûr des concurrents sérieux sur la piste en huit, et ne semblent guère effrayés par les présence des pilotes MotoGP

Mandy Kainz : « J’attends ça avec impatience chaque année. C’est la plus belle course. Jusqu’ici, tout s’est déroulé presque parfaitement. Malgré des conditions météo variées, nous avons gagné au Mans et terminé sur le podium à Spa, soit six podiums consécutifs. C’est historique pour notre équipe. Depuis la première course au Mans l’an dernier, nous sommes montés sur le podium à chaque course. Ce n’est pas facile à réaliser, et aucune autre équipe n’y est parvenue.
L’équipe d’usine Yamaha n°21 a remporté de nombreuses victoires et est de retour cette année. Nos autres rivaux sont également très forts, donc la course sera difficile. Nous avons deux objectifs : monter à nouveau sur le podium. L’autre est de creuser l’écart au classement EWC.
Bien sûr, battre nos coéquipiers Yamaha est aussi un objectif. L’année dernière, lorsque Zarco est arrivé, nous n’avons pas eu peur. Nous devions montrer que nous pouvions gagner. Nous avons décroché la pole position, nous n’avons donc rien à craindre de personne.
Cette année, nous allons simplement nous concentrer sur une bonne course sans prendre de gros risques. Par le passé, nous avons toujours pris des risques pour monter sur le podium. Mais cette année, comme nous avons déjà décroché un podium l’an dernier, cela nous donne moins de pression et plus de marge de manœuvre. »

Pour affronter la Honda officielle et Yamaha officielle, l’équipage de la R1 #7 reste le même qu’en début de saison, avec Marvin Fritz, Karel Hanika et Jason O’Halloran. Et là encore, on sent comme une petite obsession à l’égard des pilotes MotoGP et Superbike de la part des deux piliers historiques de l’équipe…

Karel Hanika : « YRT compte des pilotes de MotoGP et de WorldSBK, mais seul Nakasuga-san connaît Suzuka. Deux d’entre eux ne connaissent pas bien les pneus Bridgestone, mais nos trois pilotes les maîtrisent parfaitement. YRT compte des pilotes ultra-rapides, mais nous avons à la fois vitesse et expérience, il est donc difficile de prédire l’avenir. Le plus important pour nous et YRT est de travailler ensemble pour assurer une belle fin de saison à Yamaha »

Marvin Fritz : « Bien sûr, on vise la victoire. On n’est pas venus ici pour finir deuxièmes. Ce sera plus dur que l’an dernier. La chaleur est intense, mais surtout, on a des adversaires de taille. On a les équipes habituelles de l’EWC contre lesquelles on roule habituellement, Trickstar, SERT, FCC et BMW, et pour les 8 Heures, on ajoute HRC et Ducati, qui ne sont pas d’habitude sur la grille. Et on veut aussi battre l’équipe d’usine Yamaha, la numéro 21 ! »

Jason O’Halloran, arrivé en début d’année, se fait plus lisse : « Les 8 Heures sont une course à laquelle j’ai toujours rêvé de participer et de réussir. Si je monte sur le podium, ce sera l’un des plus grands résultats de ma carrière. Je vise le podium à chaque course, mais les 8 Heures sont particulièrement difficiles. Il y a des pilotes et des équipes de haut niveau, donc c’est une course très difficile. Les conditions sont également difficiles. Je n’ai participé qu’à une seule édition des 8 Heures depuis que je les regarde, mais je veux vraiment obtenir un bon résultat. »

Visiblement, voir des pilotes MotoGP et Superbike venir jouer dans leur jardin de l’endurance ne laisse pas tout le monde indifférent…
D’ailleurs, sans même remonter au duo Valentino Rossi / Colin Edwards en 2001, depuis 2012 sans interruption la plus haute marche du podium a compris un pilote Superbike ou MotoGP.

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