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Chez KTM, on dit ce que l’on pense, on pense ce que l’on dit mais on est aussi d’accord qu’il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis… Une ambiance particulière chez ce constructeur où, ailleurs, on aime plutôt les communiqués policés, les postures consensuelles, le linge sale se nettoyant en famille, loin des micros et des caméras. A Mattighofen, on avait clairement laissé entendre que les embauches de Johann Zarco et de Dani Pedrosa tout comme l’arrivée du team Tech3 en tant que satellite allaient ouvrir une nouvelle ère. Et pousser dans l’ombre un Pol Espargaró finalement limité dans sa contribution au projet RC16. Or, après l’intersaison et le premier Grand Prix au Qatar, c’est tout le contraire qui s’est produit. Le patron, c’est bien l’Espagnol et Pit Beirer fait même amende honorable !

En MotoGP, la piste rend justice et le chrono son verdict. Le directeur de KTM Motorsport, Pit Beirer, l’a compris et avant de se lancer dans l’escapade argentine, qui marquera le deuxième Grand Prix de cette saison, il félicite le talent et l’enthousiasme de Pol Espargaró, 12ème au Qatar. Avec cette mention qui n’est pas anodine : « en 2018, nous lui avons parfois fait du tort ».

L’équipe Red Bull KTM Factory n’a pas marqué de point au championnat du monde MotoGP 2017 au Qatar ces deux dernières années. Le 10 mars, Pol Espargaró a obtenu quatre points pour la 12e place. Johann Zarco, nouvelle recrue, s’est vu attribuer un point pour la 15e place. L’écart entre Espargaró avec le vainqueur était plutôt réduit, de l’ordre de 12,774 secondes après 22 tours.

Pol Espargaró n’avait atteint que la 16e position malgré les brillants chronos lors des essais libres. Lors des qualifications et il a clairement raté l’entrée en Q2. Mais Pit Beirer, directeur sportif chez KTM Factory Racing ne charge pas cette fois son pilote espagnol : « je suis content de notre prestation à Losail et je commence à penser que nous avons peut-être été un peu injustes avec Pol la saison dernière. Car notre moto n’était certainement pas encore des plus facile. Et il n’était pas assez en forme physiquement lors de nombreuses courses ».

Il poursuit : « maintenant, Pol a eu un hiver normal, sans blessure, il est bien préparé physiquement, il n’a aucune douleur et il roule donc à un niveau différent. J’ai pris la peine de regarder comment nous avons fait le Grand Prix du Qatar l’an dernier. À cette époque, nous avons été brutalement battus et nous étions à la fin des qualifications, avec 2,6 secondes de retard. En 2017, KTM a également fait ses débuts sur les deux dernières positions de la grille à Doha, avec des arriérés de 2,8 et 2,9 secondes ».

« Cette fois, nous étions à deux dixièmes lors de la FP3. Malheureusement, au Qatar, notre moto a mieux performé à la lumière du jour et sous la chaleur que le soir avec les projecteurs lorsque les températures se sont refroidies. Nous avons dû beaucoup nous battre avec le grip. Mais le fait est que nous nous sommes rapprochés du sommet à Doha par rapport à l’année dernière ».

Il insiste sur Speedweek : « Pol Espargaró fait vraiment bien son travail. Il doit toujours lutter avec moins d’adhérence que ses adversaires. Et il le fait vraiment bien. Il aide notre moto et exploite pleinement les atouts de la KTM. Dans la zone où la RC16 est faible, il aide la moto ». En réhabilitant Pol Espargaró, le patron des sports chez KTM semble comme s’adresser à quelqu’un d’autre…

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