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Le coronavirus a encore frappé. Et c’est en Italie qu’il a accentué son effet. Déjà, le week-end dernier, les autorités de la péninsule avaient frappé fort en mettant sous surveillance rapprochée une grande partie du nord du pays. Mais ce n’était qu’une mise en bouche. Car cette fois, les déplacements sont strictement limités dans l’ensemble du pays. Tous les événements sportifs nationaux, dont le championnat de football, sont suspendus pour au moins trois semaines. Un véritable séisme qui ébranle forcément la moto et complique évidemment l’organisation d’un championnat MotoGP…

Jusque-là, la priorité était d’amener le paddock sur un site permettant son accès pour y faire un meeting. Aujourd’hui, avec cette dernière mesure venue d’Italie, il va falloir réfléchir à comment sortir les Italiens de leur pays pour leur faire rejoindre le même paddock… Une mission que l’on peut hélas qualifier d’impossible.

Concrètement, à partir de ce mardi, les déplacements seront strictement limités dans l’ensemble du pays. Tous les événements sportifs nationaux, dont le championnat de football, sont suspendus pour au moins trois semaines. Pour comprendre l’ampleur de cette décision, il faut savoir qu’en 1973, l’épidémie de choléra qui avait fait 227 morts dans le pays, dont plus de 170 à Naples, n’avait même pas stoppé le « calcio ». Jusqu’à aujourd’hui, seules les deux guerres mondiales l’avaient arrêté… C’est dire !

« Il n’y a plus de temps à perdre », a déclaré le premier ministre italien Giuseppe Conte, lundi 9 mars. L’Italie est le pays d’Europe le plus touché par le coronavirus et le deuxième au monde avec plus de 9 000 cas dont 463 morts. Un décret étend donc à tout le territoire les mesures exceptionnelles de confinement qui s’appliquaient depuis dimanche aux millions d’Italiens vivant dans le nord. Ces restrictions sont valables jusqu’au 3 avril. M. Conte a appelé tous les habitants à « éviter les déplacements » sur le territoire national pour endiguer l’épidémie de coronavirus, et a ordonné une « interdiction de rassemblement ».

« Je vais signer un décret que l’on peut résumer ainsi : « « Je reste chez moi”. Il n’y aura plus de “zone rouge dans la péninsule” (…) L’Italie tout entière deviendra une zone protégée », a-t-il affirmé avant la promulgation du décret.

Ces derniers jours, les sportifs italiens ont participé à une campagne de sensibilisation sur le fait de garder ses distances afin de ne pas être un acteur à son insu de la propagation du Covid-19. Andrea Dovizioso, notamment était de la partie.

 

 

 

Reste que la circulation des personnes est interdite sauf pour des raisons prouvées de santé, de nécessité ou de travail. « Je suis pleinement conscient du sérieux et de la responsabilité «, a expliqué Conte. « Nous ne pouvons pas nous permettre de baisser la garde. C’est le moment de la responsabilité. La bonne décision est de rester à la maison. Notre avenir est entre nos mains. » Un ton grave s’il en est.

La décision de quitter ou non l’Italie pour se présenter à un meeting situé hors d’Italie n’appartient plus à Valentino Rossi, Andrea Dovizioso et consorts. Les frontières sont fermées. Pour être clair : même si Carmelo Ezpeleta décide de courir un Grand Prix à huis clos, ou de le déplacer d’un circuit à l’autre, comme on le pense entre Austin et Indianapolis, il ne pourra rien faire si une nation interdit ses ressortissants à s’y rendre…

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