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Effectuant chaque année des centaines de tours pour les équipes de test de Ducati MotoGP et WSBK, Pirro est considéré comme l’un des meilleurs essayeurs du monde, en compagnie de Sylvain Guintoli et Dani Pedrosa, ce qui lui valut même une proposition de Yamaha, aux côtés de Jorge Lorenzo.

Le métier d’essayeur est difficile et parfois pénible car il faut effectuer de très nombreux tours pour valider certaines solutions techniques. Les distances parcourues chaque saison sont impressionnantes, d’autant plus que les conditions météo sont parfois loin d’être idéales, et la sécurité forcément imparfaite puisqu’il y a moins de personnel (médecins, commissaires) présent que lors des courses.

Heureusement, le métier a aussi ses avantages, comme un salaire confortable. Mais ce qu’aime d’abord un pilote, c’est la compétition. C’est la raison pour laquelle Ducati fait participer Pirro au « Campionato Italiano Velocità », le championnat national transalpin où le constructeur de Bologne fait face à son concurrent de Noale. Aprilia peut compter sur Lorenzo Savadori et l’équipe Nuova M2 Racing, tandis que Pirro est engagé par le Barni Racing Team.

En complément de ce championnat national, Michele participe à des Grands Prix en wildcard, comme l’année dernière quand il terminait septième au Mugello lors de son GP d’Italie, devant Cal Crutchlow, Pol Espargaró et Fabio Quartararo. Il a couru également en Championnat du Monde Superbike à Misano en 2019, obtenant deux huitièmes places sur le World Circuit Misano Marco Simoncelli. Mais hélas, il est dans l’impossibilité de jouer la carte du joker en catégorie reine en cette année 2020 mise à mal par le Covid-19.

« Oui, j’ai été déçu qu’il ait été interdit aux testeurs de courir en wildcards » a déclaré M. Pirro, « Et il n’était pas très logique de publier une telle nouvelle des mois avant l’annonce officielle du calendrier. Je peux comprendre l’urgence, mais je pense qu’ils auraient pu donner un délai de 40 jours avant la course pour en décider » a déclaré le « collaudatore » (pilote d’essai) de Ducati à Paolo Scalera de GPOne.com.

« Au contraire, le fait que ça ait été décidé deux mois avant la première course du calendrier m’a un peu déçu. Ici, la situation relative à Covid-19 change de semaine en semaine, alors, donner à cette décision la priorité, je ne vois pas cela comme une bonne idée, mais plutôt comme un coup de couteau dans le dos. »

Ça a été une très forte déception pour vous ?

« J’ai beaucoup investi pour être prêt pour les courses, tout comme Ducati avec moi. J’ai été vraiment déçu, mais je dois l’accepter et être conscient que nous devons revenir l’année prochaine encore plus fort. »

Aura-t-on la chance de vous voir au départ de certaines courses du Championnat du Monde SBK ?

« Je ne pense pas que je vais courir en WSBK. Pour l’instant, ma priorité est de bien faire en CIV et lors des tests MotoGP. Nous devons aussi comprendre comment Dovizioso s’en sort avec sa blessure, pour le cas où je devrais être prêt à le remplacer. Il vaut mieux en faire moins, mais le faire bien, que de faire trop de mauvaises choses. »

Qu’attendez-vous des courses de Jerez ? Lors des essais au Qatar, la Ducati semblait avoir des problèmes avec les nouveaux pneus.

« Ces derniers mois, nous avons étudié le problème des pneus, puis nous avons fait le test à Misano. Les indications sont positives et nous devons espérer que Dovizioso se portera bien car nous pourrions aussi être compétitifs à Jerez. »

« Après cela, il y aura quelques bons circuits pour nous comme l’Autriche, Brno et Misano. Rien qu’à Misano, je pense que grâce au nouvel asphalte, nous pouvons être à nouveau compétitifs, comme en 2018. »

Photos © Ducati, Motogp.com / Dorna

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