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Once upon a time, il était une fois, un championnat américain qui réunissait un plateau de Superbike époustouflant. Tous sur des motos officielles, Wayne Rainey et Fred Merkel y défendaient au début des années 80 les couleurs de Honda face à Eddie Lawson sur Kawasaki, Kevin Schwantz sur Suzuki et de nombreux autres pilotes prestigieux que l’on retrouvera plus tard en Grand Prix 500. Fred Merkel remporta les deux premiers titres distribués en Championnat du Monde Superbike en 1988 et 1989.

Fred Merkel eut comme successeur pour le titre suprême en Superbike Doug Polen, Scott Russell, John Kocinski, Colin Edwards et Ben Spies. Cela servit de tremplin à des champions comme Colin Edwards et Ben Spies qui firent par la suite partie de l’équipe officielle Yamaha en Grand Prix.

Wayne Rainey a eu longtemps la nostalgie de cette époque flamboyante, et il s’est décidé à reprendre le championnat AMA américain en 2014 en le nommant MotoAmerica, avec un sérieux coup de pouce de Carmelo Ezpeleta. Dorna a aussi le regret de ne plus avoir de pilotes US aux avant-postes en Grand Prix, ce qui est négatif pour les intérêts des constructeurs. Il suffit de comparer le nombre de motos vendues chaque année en Espagne et aux Etats-Unis pour voir où est l’intérêt des fabricants.

Le triple Champion du Monde 500 cm3 sait qu’un des moyens d’accéder aux GP est le Championnat du Monde Superbike. « Je suis un grand fan du World Superbike ! Ce que Jonathan Rea a fait ces dernières années a permis d’élever le niveau. Il a été bien meilleur que les autres et ils ont tous dû travailler dur pour combler leur retard et, au début de cette saison, ils ont tous essayé de le rattraper », a-t-il déclaré à worldsbk.com.

« Il ne peut plus commettre d’autres erreurs, il va avoir du pain sur la planche. Il y a Leon Haslam, Álvaro Bautista, Scott Redding, Chaz Davies, Toprak Razgatlioglu, van der Mark, Alex Lowes, Tom Sykes, Eugene Laverty et même Garrett Gerloff, alors cette saison 2020 du WorldSBK promet d’être un feu d’artifice et chaque course s’annonce imprévisible, comme nous l’avons vu en Australie. C’est génial et je pense que c’est fantastique de faire partie du Championnat. »

Rainey lui-même se serait bien vu en mondial Superbike. « J’aurais sûrement tenté ma chance en WorldSBK ! Je ne sais pas si j’aurais couru une année complète, mais j’aurais sans le moindre doute aimé disputer quelques courses. Je pense que j’aurais pu être compétitif, parce que j’aimais rouler en Superbike. Kevin Schwantz et moi sommes devenus célèbres en Trophée Transatlantique et nous officions alors au guidon de Superbikes. »

Pour promouvoir la venue de pilotes américains en MotoGP, Rainey sait que l’un des moyens les plus efficaces est de passer par le mondial SBK. Il y a alors deux solutions : soit placer des pilotes au sein de teams existants, moyennant finance, soit créer une nouvelle équipe, chargée de mettre en valeur les jeunes talents d’outre-Atlantique. « J’y ai intensément réfléchi », a confirmé le chef d’entreprise de 59 ans. « Mes partenaires et moi avons développé cette idée parce que nous pensons qu’une équipe américaine est très importante pour le Championnat du Monde Superbike. »

« Ce serait une chance pour les Américains de se qualifier pour le Championnat du Monde MotoGP. Grâce à cette équipe, de nouvelles opportunités pourraient s’ouvrir pour eux. Je pense que nous pourrions réussir. »

Photos © Worldsbk.com, Kawasaki, Honda