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« Je connais beaucoup de gens là-bas. J’ai appelé mes amis en Espagne, et j’ai même essayé de trouver une place dans un hôtel dans les environs de Jerez. Il n’y a pas de place à l’hôtel, tous les fans de moto seront à Jerez le week-end du Grand Prix. Ils installeront des écrans sur les places, dans les bars. Il y aura le plein, j’en suis sûr. Savez-vous combien d’entre eux essaieront de voir le GP depuis l’extérieur de la piste ? » a demandé Carlo à Paolo Scalera et Matteo Aglio de GPOne.com ?

« Malheureusement, ce sera la première fois dans l’histoire de la moto que nous courrons avec une température de 42 degrés*, et je prévois un Grand Prix difficile. Je suis même inquiet qu’il y ait une chance de diviser la course en deux en MotoGP. La température élevée est un problème pour les pneus et aussi pour le physique des pilotes. Ils n’ont jamais couru à Jerez par cette chaleur, je suis inquiet. J’espère me tromper, mais je prévois de gros problèmes car la température sera élevée, l’asphalte arrivera même au-dessus de 55 degrés, et dans ces conditions, ça deviendra vraiment dur. »

*Record : 45° à l’ombre à San Carlos au Venezuela en 1976, mais pour le Championnat du Monde de Formule 750, pas exactement un Grand Prix (NDLR).

Où en sommes-nous d’Andrea Dovizioso et de Ducati, avec toutes les rumeurs qui y sont liées sur un éventuel retour de Jorge Lorenzo à Borgo Panigale ?

« Dovizioso en SBK ? Non, je ne pense pas; jamais. J’appelle cette histoire de Dovizioso avec Ducati et aussi Lorenzo avec Ducati une farce. Il est vrai que Lorenzo négocie avec Ducati, soyons francs. Maintenant le choix est entre les deux pour Ducati. Pour moi, soit Dovizioso fait la course avec Ducati, soit il arrête, je ne crois pas à l’idée du congé sabbatique dont parlait Battistella. »

Pernat considère donc que la négociation entre le Majorquin et Ducati est réaliste.

« À mon avis, c’est une question de fierté pour Lorenzo, même d’accepter un contrat que je qualifierais de différent. Parfois, à mon époque, je concluais des contrats à points avec certains pilotes et je garantissais pour chaque point une bonne somme d’argent. Si vous vous débrouillez bien avec un contrat comme celui-ci, vous pouvez gagner beaucoup d’argent. Mais Lorenzo est un joker. Je ne mettrais pas ma main au feu pour lui. Entre Jorge et Andrea, je choisirais Dovizioso les yeux fermés. »

« Mais il y toujours un joker à jouer, et en ce moment je pense que le jeu de cartes est dans la main de Dall’Igna. Nous connaissons tous bien la relation entre Lorenzo et Dall’Igna. En tout cas, il ne faut pas oublier que pour 2021, Ducati a déjà une bonne carte à jouer : Miller. »

Carlo a également évoqué le paradoxe de voir Dovizioso, le seul pilote capable de battre Márquez avec une certaine régularité, incapable d’affirmer son statut de véritable et unique challenger.

« Pour moi, Dovizioso n’est pas arrivé deuxième derrière Márquez, c’est comme s’il était arrivé 1er du Groupe B. Márquez pratique un autre sport, cela nous devons le répéter. Ces dernières années, Dovizioso aurait dû être meilleur du point de vue de la communication à mon avis et ses résultats auraient pu être perçus différemment. »

L’heure du premier Grand Prix de la saison est (enfin !) arrivée et Pernat est prêt à supporter les pilotes italiens avec toujours le même objectif : battre les Espagnols !

« Je ne pense pas que notre pépinière italienne soit ruinée, au contraire. Il y a quelques années, il était vrai que la situation devenait préoccupante, mais maintenant nous avons beaucoup de talents forts répartis entre la Moto3 et la Moto2. Ensuite, en MotoGP, nous avons Bagnaia et Morbidelli qui ont encore du potentiel. Je pense que dans deux ou trois ans, nous serons en avance sur l’Espagne en MotoGP, j’en suis presque sûr. »

Paolo Scalera, Carlo Pernat et Matteo Aglio, de GPOne.com