pub

19 juillet 2020. Circuit de Jerez, Andalousie. Alors que le champion du monde en titre vient de chuter en ce dimanche de course, nul ne se doute des conséquences. Hormis un test le weekend suivant, Márquez ne reviendra plus courir pour défendre son titre. Celui qui ne s’était jamais blessé depuis son arrivée en MotoGP il y a de ça sept ans est mis au repos. Seul problème : nul ne sait quand ce dernier va faire son retour. Comment va t-il revenir ? Remportera t-il à nouveau le championnat du monde ? Ensemble, tentons d’étudier son cas à travers le prisme de l’histoire.

Ce qu’il faut comprendre, c’est que Márquez est loin d’être un cas isolé. Beaucoup d’autres pilotes avant lui ont connu des problèmes graves, parfois à répétition et sont plus ou moins bien revenus. L’on dénombre quatre catégories. Aujourd’hui, penchons-nous sur les deux premières.

1° : La blessure qui met fin à une carrière.

Elles sont rares, mais elles existent. Ceci ne prend pas en compte les morts en course, qui sont dans une catégorie à part entière. Si Márquez venait à ne plus jamais courir, nous comparerions sans doute son cas à celui de Wayne Rainey. Lors du Grand Prix d’Italie 1993 à Misano, il chuta lourdement et fut paralysé sur le coup.

Cet accident impacta le monde du sport, car un talent tel que Rainey devait courir, s’exprimer. Pour l’instant, il n’est pas question de ça et bien heureusement. Le cas de figure le plus probable (dans le contexte de cette catégorie) serait que Márquez mette un terme à sa carrière de son plein gré, pour ne pas prendre le risque d’aggraver la blessure. À 27 ans seulement, une décision comme celle-ci serait plus que compréhensible.

Dans le même style, l’Américain Pat Hennen, star à la fin des années 1970, arrêta sa carrière suite à un terrible crash au Tourist Trophy.

Wayne Rainey au sommet de son art, à Hockenheim en 1989. Photo : Gary Watson


2° : La blessure qui permet un retour, mais diminué.

Cette catégorie est traître car elle joue énormément sur le plan mental. Certains champions se sont vu aller moins vite qu’avant et l’aspect psychologique d’un tel cas est important. Si cela venait à se produire, le n°93 serait sans doute comparé à Freddie Spencer ou Jorge Lorenzo. 

Spencer, après des années 1983, 1984 et 1985 éprouvantes, était physiquement très fatigué. Ainsi, il était plus à la merci des blessures. Ce dernier ne termina aucun Grand Prix en 1986, et ne remporta plus jamais une seule course après avoir réalisé un triplé historique. Malgré des essais, jamais il ne retrouva son niveau d’antan, stagnant parfois en treizième place.

Pour Lorenzo, c’est différent et c’est l’aspect mental qui est mis en lumière. « Por Fuera » se blessa gravement à Assen en 2013, et malgré une course historique, ne revint plus jamais au même niveau sur le mouillé. Ses blessures à répétition se sont accumulées au fil des années, jusqu’à devoir arrêter en 2019.

La carrière de Jorge Lorenzo se termina d’une triste manière. Photo : Michelin Motorsport


C’est aussi le cas de Dani Pedrosa : son niveau régressa au fur et à mesure que les blessures s’accumulèrent et pesèrent sur son esprit. C’est tout à fait normal, aucun être humain n’est programmé pour cela. Les petites blessures accumulées sont parfois aussi graves que les grosses, et ne permettent jamais un retour optimal.

Le cas Márquez semble être différent, car jamais ce dernier ne s’était blessé en MotoGP, excepté pour son problème de clavicule et son menton, égratigné au Mugello en 2013. Ainsi, au vu de l’histoire, il y a peu de chances que ses précédentes blessures jouent un rôle concernant son possible retour. Il faut garder en tête que l’espagnol n’avait encore jamais raté un Grand Prix depuis son arrivée.

Après s’être penchés sur les deux premières catégories, nous nous étendrons sur les deux restantes, bien plus heureuses, demain à la même heure.

 

Photo de couverture : Michelin Motorsport

Tous les articles sur les Pilotes : Marc Marquez

Tous les articles sur les Teams : Repsol Honda Team