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Pernat tire à boulets rouge sur Freddie Spencer. Trois Grands Prix se sont écoulés dans cette saison 2021 et déjà pas mal d’événements ont donné lieu à des commentaires et autres débats. Parmi ceux-là, la question des pénalités infligées aux pilotes, qui ont fait florès en Moto3 et en MotoGP. La colère des victimes au reçu de leur sanction n’a pas été feinte. En MotoGP, Maverick Viñales s’est montré assez virulent tandis qu’en Moto3, des chefs d’écurie sont montés au créneau. Une incompréhension et un malaise partagés par d’autres acteurs du paddock. Carlo Pernat est un de ceux-là et il ne ménage pas le responsable aux fonctions qui n’est autre que Freddie Spencer.

On ne présente plus Freddie Spencer dont la brillante carrière de pilotes lui donne toute légitimité pour intervenir dans le domaine des Grands Prix. En privé et à son nom peut-être. Parce que depuis qu’il est à des fonctions officielles, du genre à punir si nécessaire, ce n‘est rien de dire qu’il est sur la sellette. Cal Crutchlow, il y a quelques saisons, lui avait enlevé son respect à cause d’une punition pour un départ anticipé. Dernièrement, à Portimao, l’Américain ne s’est pas fait que des amis. Paolo Simoncelli, par exemple l’a dans le collimateur.

Une impopularité qu’alimente aussi Carlo Pernat. L’Italien, dans un entretien à Mowmag l’attaque même de front. Il commente en effet : « je suis désolé de m’exprimer en ces termes, parce que c’était un grand champion et parce qu’en tant que manager il a aussi fait de bonnes choses, mais maintenant cela fait deux ans qu’il ne semble pas prendre une seule bonne décision. En Moto3, il y a confusion totale, entre des idées de superpole, des pilotes qui continuent à faire ce qu’ils veulent, des punitions qui existent aujourd’hui et pas demain et des solutions ridicules comme mille euros d’amende pour les équipes. Paolo Simoncelli a bien fait de perdre patience ».

Pernat craint que les mœurs de la Formule 1 s’imposent

« En MotoGP, avec Viñales et Bagnaia à Portimao, nous avons touché le fond. Dans le cas du pilote Yamaha, comme on l’a dit, il n’y avait pas de capteurs dans ce virage et donc annuler le temps était un choix totalement erroné. Il a à peine roulé sur le vert et le règlement dit que les roues doivent être entièrement sur le vert.  Ils ont aussi dit qu’ils l’avaient décidé en fonction de certaines images de dos qu’ils n’ont pas vues à la télé, mais si c’est vrai qu’ils nous les montrent, sinon ils ne font qu’alimenter des polémiques et des débats qui sont alors néfastes pour tout le monde » regrette Pernat.

Il précise : « dans le cas de Bagnaia, cependant, il est vrai que le pilote doit ralentir sous le drapeau jaune et le temps du pilote Ducati a été annulé. Ce qui est incompréhensible et inacceptable, cependant, c’est que le drapeau était affiché à un endroit que l’œil du pilote ne pouvait même pas apercevoir et ça, Spencer aurait dû le savoir ».

Carlo Pernat conclut : « ma plus grande crainte est que si nous suivons les règles, les règles et les bureaucraties des employés modèles, nous finirons par devenir comme la Formule 1. Mais il y en a déjà une de Formule 1 et elle est déjà assez ennuyeuse comme ça ».

Pernat Spencer

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