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Pour la troisième journée consécutive, les horaires de la 80e édition des 200 Miles de Daytona ont dû être modifiés, toujours pour la même raison; la pluie tant détestée par les pilotes américains. 

Ce samedi, elle est tombée le matin, raccourcissant les procédures de départ, décalant les courses de plus d’une heure et repoussant le départ des 200 Miles de Daytona à 20h20, heure française.

Avant cela s’est déroulé un warm up de 15 minutes qui a permis à Sheridan Morais (Syntainics Racing Team) d’imposer sa Yamaha en 1’51.417, à comparer avec le 1’50.088 réalisé par Josh Herrin (Warhorse HSBK Racing Ducati NYC) sur sa Ducati Panigale V2 lors de la Superpole.

Derrière le Sud-Africain (inscrit sous la nationalité portugaise) qualifié en 2e position, on trouvait Samuel Lochoff (Vision Wheel M4 ECSTAR) sur une Suzuki, Max Angles sur sa Kawasaki du Max Angles Racing Team, Richie Escalante sur la deuxième Suzuki du team Vision Wheel M4 ECSTAR et enfin Danny Eslick sur une Triumph alignée par le team TOBC Racing.

Où est passé le poleman Josh Herrin ? A l’image de Cameron Petersen (Attack Performance Yamaha), le représentant Ducati n’a pris aucun risque dans cette session piégeuse, se contentant d’un 6’35.307 non significatif. De son côté, Jack Gagne (Attack Performance Yamaha) a chuté et s’est blessé à la cheville: pas bon pour la course…

Une nouvelle averse et un  quatrième report décalaient finalement le départ à 21 heures et, enfin, c’était parti pour 57 tours !

Un départ très disputé mais défavorable aux Yamaha, la première R6 terminant le premier tour en 5e position ! A l’inverse, les deux Triumph du multiple vainqueur Danny Eslick et de Brandon Paasch précédaient la Kawasaki de Max Angles et la Ducati de Josh Herrin.

Au passage suivant, Brandon Paasch s’emparait du commandement devant Josh Herrin qui se portait en tête au 3e tour pendant que Jake Gagne rentrait au stand. Mais avec l’aspiration sur l’anneau, personne ne parvenait à réellement à se décoller du groupe de tête et, mieux, Cameron Petersen (Yamaha) et Max Angles (Kawasaki) revenaient aux avant-postes.

A partir du 5e tour, ces deux derniers parvenaient à prendre une bonne seconde d’avance sur le peloton constitué des pilotes suivants : Joshua Hayes (YAM), Danny Eslick (TRI), Josh Herrin (DUC), Brandon Paasch (TRI), Richie Escalante (SUZ), Hayden Gillim (SUZ), Kevin Olmedo (YAM), Harry Truelove (YAM), Samuel Lochoff (SUZ), Sheridan Morais (YAM), Geoff May (SUZ) et Cody Wyman (YAM), alors que Jake Gagne souffre trop et abandonne.

Deux tours plus tard, la course est arrêtée au drapeau rouge, suite à la chute de Jose Lloreda (29e) à la sortie de la chicane. Timothée Monot est 33e.

Après une vingtaine de minutes, le deuxième départ est donné. Danny Eslick (Triumph) se rate un peu, Max Angles (Kawasaki) conserve le leadership acquis avant l’interruption, devant Joshua Hayes (YAM) et  Josh Herrin (DUC), mais 12 pilotes restent dans la même seconde: les choses vont bouger… 

Effectivement, Cameron Petersen (Yamaha) passe en tête au 10e tour, puis Josh Herrin (DUC) au passage suivant. 7 pilotes commencent à s’échapper, les 2 précités plus Richie Escalante, Joshua Hayes, Sheridan Morais, Max Angles et Brandon Paasch. On se double et se redouble à l’aspiration, mais Josh Herrin parvient à rester en tête, bien que sans aucune marge de sécurité.

A 35 tours du drapeau à damier, la séparation est bien faite et les sept hommes possèdent une dizaine de secondes d’avance, avec cette fois Cameron Petersen très brièvement au commandement. Josh Herrin reprend son bien et la valse des premiers ravitaillement commence au passage suivant…

Hasard ou pas, on note que la Ducati reste alors en piste au moins 3 tours de plus que les Japonaises, les deux Triumph 4 !

Une fois les premiers ravitaillements terminés, la hiérarchie présente Cameron Petersen (YAM),Sheridan Morais (YAM) et Joshua Hayes (YAM) groupés, Brandon Paasch (TRI) 2 secondes derrière et tous les autres à plus de 15 secondes, y compris l’ex-leader Josh Herrin (DUC) qui est sans doute tombé en panne d’essence et termine en roue libre, tout comme Danny Eslick (SUZ), auteur du meilleur temps en course ! La course va visiblement plus se jouer dans la pit-lane qu’en piste…

En tête, Brandon Paasch parvient à rejoindre le trio de Yamaha et les 4 hommes s’en donnent à cœur joie alors que la mi-course est largement franchie.

A 16 tours de l’arrivée commencent les deuxièmes ravitaillements. Cameron Petersen (YAM),Sheridan Morais (YAM) plongent les premiers, Joshua Hayes (YAM) et Brandon Paasch (TRI), non. Au passage suivant, la 3e Yamaha de Joshua Hayes ravitaille à son tour, la Triumph de Brandon Paasch… non. Elle le fait seulement à 11 tours de l’arrivée.

Une fois les choses stabilisées, on trouve Cameron Petersen (YAM) détaché de 2 secondes devant Sheridan Morais (YAM), Joshua Hayes (YAM) et Brandon Paasch (TRI), tous les autres à plus de 35 secondes. Il reste alors 9 tours et c’est le moment où le Live Timing décide de nous rappeler comment il a commencé le weekend: en panne pour tout le monde !

Heureusement, cela ne dure que deux tours, et on sait déjà que la victoire va se jouer entre les 4 hommes de tête, même si Cameron Petersen (YAM) parvient à maintenir provisoirement ses 2 secondes d’avance.

Effectivement, l’aspiration sur le banking ne pardonne pas et la jonction est faite au 54e des 57 tours, et on se prépare à revivre un incroyable final identique à celui de l’an passé, où Brandon Paasch avait gagné à l’aspiration pour 3 centièmes de seconde sur Sean Dylan Kelly.

A deux tours du drapeau à damier, Sheridan Morais (YAM) passe en tête et les 4 pilotes se tiennent en 2 dixièmes, la Triumph en embuscade 4e…

Cameron Petersen (YAM) reprend le commandement à l’entame du dernier tour mais c’est bien le jeune (20 ans) vainqueur de l’an passé, Brandon Paasch, qui s’avère le plus malin, profite de la puissance de sa Triumph Street Triple 765 RS et remporte sa deuxième victoire consécutive, cette fois pour 7 millièmes, après avoir réalisé le meilleur tour en course dans les derniers tours (1’49.959).

Pirelli célèbre sa troisième victoire consécutive aux 200 miles, qui cette année fait partie du calendrier MotoAmerica Supersport où Dunlop est en vigueur (Daytona exclu). L’entreprise italienne monopolise d’ailleurs le podium.

Les réactions des pilotes… demain.

Classement provisoire des 200 Miles de Daytona 2022: