Grand Prix de Grande Bretagne, Silverstone, MotoGP, Marc Marquez : « une vie c’est plus important qu’une course ».

C’est un Marc Marquez désolé pour un public venu nombreux en bravant les éléments qui s’est exprimé au sujet de l’annulation du Grand Prix de Grande Bretagne à Silverstone. Un dimanche après-midi de chien, un calvaire qui aurait pu être écourté avec une décision forte de la part des responsables. Car il était clair dès le départ, qui n’a donc jamais été donné, qu’aucune course n’allait être lancée par de telles conditions météo sur une piste aussi dégradée…

« Il n’y avait aucune chance de commencer la course » reconnaît d’entrée le leader du Championnat et tenant du titre. Car en plus des écueils précités, il y avait eu cette fin désastreuse de la FP4 qui a laissé sur le carreau un Tito Rabat sérieusement blessé : « nous avions un collègue grièvement blessé avec Tito Rabat à l’hôpital. Nous avons donc mis la sécurité au premier plan. Il n’y avait aucune chance de commencer cette course à cause des flaques. Une vie, c’est plus important qu’une course ».

Il y avait pourtant un pilote qui voulait aller au combat : Jack Miller : « chaque pilote a exprimé son opinion. Nous avons parlé à Jack. Et il y avait un créneau horaire de dix minutes entre 14 et 15 heures, où on aurait pu commencer. Mais la pluie aurait pu revenir et nous aurions alors de nouveau glissé dans la ligne droite avec l’aquaplaning comme lors de la FP4. Cela avait déjà entraîné une mauvaise blessure samedi. Il ne pleuvait pas beaucoup, mais le tarmac était un problème ».

Il précise : « j’aimerais remercier Dorna au nom de tous les pilotes, car ils nous ont écoutés, ils ont pris nos commentaires au sérieux. Il a été dit au début de la réunion : “Vous prenez la décision”.

Reste que ce douzième rendez-vous raté de la saison laissera des traces : « nous avons dû rester concentrés de 9h à 16h, ce qui était très fatigant. L’attente constante était une contrainte. Nous voulions en donner quelque chose aux fans. Nous aurions voulu tous les voir dans les stands, ils méritaient une compensation. Mais il fallait rester calme et réfléchir. Ce fut une journée longue et inhabituelle. J’espère que nous ne connaîtrons jamais quelque chose comme ça. L’année prochaine, nous voulons retourner à Silverstone, avec un nouveau bitume, puis nous leur en donnerons pour leur argent ».

Car Silverstone sera bel et bien au calendrier 2019.