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Marc Márquez vit un paradoxe. Il est au guidon d’une Honda qui lui causait beaucoup de soucis durant l’intersaison et avec laquelle, pourtant, il mène le championnat avec deux victoires en quatre courses. Par ailleurs, bien que leader, il semble évoluer dans l’anonymat pendant que ses deux rivaux chez Yamaha défrayent la chronique. Mais attention, le double Champion du Monde du HRC n’est pas du genre à vivre trop longtemps dans l’ombre.

C’est même tout le contraire. L’homme de Cervera est du style explosif et s’il tressaute à chaque fois sur le podium c’est toujours d’impatience. Insatiable doté d’une soif inextinguible de victoires, il surprend à se résoudre à la sagesse depuis l’entame de cette campagne. Contre mauvaise fortune bon cœur ? Mais avec tout de même deux concrétisations acquises. Cependant, tout ne va pas pour le mieux dans le meilleur des mondes chez Honda. Marc Márquez, qu’on se le dise, ronge son frein : « le nouveau moteur est plus doux et c’est mieux pour les grands courbes et la connexion avec la poignée des gaz. Mais ça ne va pas à 100% comme je le voudrai » avoue l’équipier d’un Pedrosa sur le départ à SportRider Magazine.

Il poursuit : « alors oui, on a trouvé un moteur plus facile mais on a perdu en accélération et pas mal en vitesse de pointe. De l’ordre de 7 à 8 km/h par rapport à l’an dernier. Actuellement on travaille dur pour compenser ces écueils ». L’occasion de faire un point de situation : « ça reste une moto difficile. Je l’aime bien et je me sens bien avec, mais c’est compliqué car les autres usines ont travaillé et ont progressé. Particulièrement Ducati mais aussi Yamaha dans une moindre mesure. Ils ont évolué en entrée de virages, ce qui était une de leurs faiblesses. Nous on n’est pas à 100% et c’est dur de rester au niveau ».

« Au Qatar j’ai souffert pour finir troisième, en Argentine, les circonstances de course ont aidé. Aux essais, le rythme est bon, mais il faut vraiment beaucoup travailler. Mais je crois en Honda et je vois les efforts qu’ils font pour me donner la meilleure moto possible ». Donc affaire pliée, Márquez et Honda c’est pour la vie ? Pas vraiment… « Mon manager parle avec les autres constructeurs, mais Honda est mon premier choix. Ma priorité est de rester avec Honda. Ils doivent être la priorité, cependant je veux voir comment ils gèrent la situation actuelle et observer comment les autres évoluent. Ce n’est qu’ensuite que je choisirai ce qu’il y a de mieux pour moi ». Chez les Márquez, l’amour ne rend pas aveugle.

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