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Grand Prix après Grand Prix, on assiste à une modification des comportements dans les trois championnats du monde Moto3, Moto2 et MotoGP.

Tout est parti de la catégorie d’entrée où, à machines globalement égales, les qualifications se sont progressivement jouées à l’aspiration, incitant les pilotes à attendre une roue pour bénéficier de ce bonus. Tout le monde a déjà vu les irréelles scènes avec une quinzaine de pilotes au ralenti, attendant tels des requins qu’une proie passe pour se jeter dessus.

Au nom de la sécurité, l’autorité des Grands Prix en la matière, le panel des commissaires FIM MotoGP, constitué de Freddie Spencer, Bill Cumbow et Ralph Bohnhorst (à ne pas confondre avec la Direction de course) a légitimement commencé à sévir en infligeant des pénalités pouvant aller de quelques places sur la grille à un ride through (passage obligatoire par la pit-lane) en passant par des Long Laps.

Les pilotes Moto3 se sont alors adaptés mais, loin de renoncer à miser leur qualification sur une hypothétique aspiration, ils restent maintenant dans leur box sans rouler et ne sortent que dans les dernières secondes pour un unique tour de qualification aussi aléatoire que périlleux.

Cela n’étant pas interdit par le règlement, les nombreuses réunions mêlant appels à la raison et avertissements oraux, la dernière ayant eu lieu en Allemagne, n’ont jusqu’à présent pas eu beaucoup d’effets…

Pire, bien que moins importante du fait des puissances des motos, cette chasse au remorquage s’est maintenant propagée en MotoGP, soit de façon pseudo aléatoire comme pour Aleix Espargaró, soit de façon clairement assumée, comme récemment pour Marc Márquez et dans une moindre mesure Johann Zarco.

 

 

Mais pendant que les meilleurs pilotes du monde s’adonnent à cette pratique, une nouvelle stratégie a déjà vu le jour en Moto3 à Barcelone, avec Jeremy Alcoba ralentissant délibérément la course à l’abord du dernier tour afin de ne pas se faire doubler dans la ligne droite à l’aspiration…

Du côté des autorités, on fulmine mais on ne peut que durcir les sanctions pour les infractions clairement avérées au règlement. Or celui-ci ne mentionne nullement les aspirations…

Des pénalités pleuvent donc pour des sorties de piste même si les pilotes n’y gagnent rien, de façon un peu aléatoire pour des contacts que jadis on appelait ” faits de course “, et même maintenant pour une chute !

Entendons-nous : Une chute n’entraîne évidemment pas automatiquement une sanction, mais lorsque celle-ci intervient sous drapeau jaune, le panel des commissaires FIM MotoGP considère dorénavant que le pilote roulait trop vite au lieu de ralentir, et pénalise en conséquence.

C’est ce qui est arrivé à Joe Roberts dans le dernier tour du Grand Prix d’Allemagne au virage #1, là où Xavi Vierge venait de tomber. En conséquence, le californien devra effectuer un Long Lap à Assen.

Après le ridicule des classements multi-modifiés après l’arrivée, la double peine fait son apparition en Mondial : Pas sûr que le sport ait vraiment à y gagner…

 

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