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Une fois de plus, Fabio a réalisé une course d’anthologie sur sa Speed Up, s’élançant de la dixième place sur la grille de départ, pour terminer sur la deuxième marche du podium après avoir doublé Miguel Oliveira, Sam Lowes, Lorenzo Baldassarri, Mattia Pasini, Xavi Vierge, Joan Mir, Marcel Schrotter et Alex Marquez. Bref, seul Francesco Bagnaia a réussi à résister à la tornade Quartararo.

Fabio, tu as été pénalisé de 3 places sur la grille pour ne pas être rentré au stand lors de la présentation du drapeau rouge pendant les essais. S’agissait-il d’une faute d’inattention, ou d’une méconnaissance du règlement* ?

*Article 1.2.2.2 FIM World Championship Grand Prix Regulations « Quand la course ou l’entraînement est interrompu, le drapeau rouge sera agité à chaque poste de signaleur et les feux rouges autour de la piste seront activés. Les coureurs doivent retourner lentement aux stands ».

« Ce drapeau rouge m’a été présenté sur mon dashboard (tableau de bord) quand j’étais dans le dernier secteur qui est super rapide à Assen. Il y a des courbes qui passent à plus de 250 km/h et je n’étais pas concentré pour regarder les drapeaux ou le tableau de bord, mais au contraire sur mon pilotage.

« Dès que je suis entré dans la ligne droite des stands, j’ai vu « drapeau rouge » inscrit sur mon dashboard et ai immédiatement ralenti. Mais c’est le règlement, et les trois places de pénalité ont été, disons, raisonnables. »

Parti dixième sur la quatrième ligne de la grille malgré le septième temps, puis environ douzième dans le premier virage (d’une course de 24 tours), juste derrière Miguel Oliveira, alors deuxième du Championnat à 1 point du leader Francesco Bagnaia, comment se sont passés tes premiers tours ?

« J’ai eu un peu de mal parce que j’utilisais un rapport différent de ceux des autres, et pendant les premiers tours ils allaient plus vite que moi. J’ai un peu subi sur les cinq premiers tours puis j’ai commencé à prendre mon rythme, et j’étais ensuite de mieux en mieux. »

A la mi-course, tu as effectué un dépassement viril pour ravir la 6e position à Miguel Oliveira (vainqueur du GP du Mugello). Quel était ton degré de motivation face au Portugais qui remplacera Johann Zarco chez Tech 3 en MotoGP l’an prochain ?

« A ce moment-là, je ne regardais pas si c’était Oliveira ou un autre. Ce que je voulais, c’était revenir sur le groupe de devant parce que je savais qu’avec mon rythme je pouvais faire sinon un podium, tout au moins un top 5. »

A 7 tours du drapeau à damier, tu rejoignais Joan Mir, 4e du groupe en bagarre pour la 2e marche du podium. T’a-t-il été difficile de le doubler ?

« C’est le pilote que j’ai eu le plus de mal à doubler parce qu’il freine super tard, est très incisif et a des trajectoires assez serrées. C’est vraiment lui que, de tout le week-end, j’ai eu le plus de mal à passer. »

A 4 tours du drapeau à damier, tu passais 4e en doublant Schrotter, puis 3e en doublant Marquez, puis 2e à 3 tours de la fin quand Baldassarri avait un pneu crevé. Comment te restait-il assez de force, de motivation et de pneus pour lutter contre Schrotter et Marquez ?

« Oui, il m’en restait car lors des premiers tours, j’ai réussi à bien préserver mes pneus. Je voyais que je pouvais terminer à la deuxième place car j’étais vraiment propre sur mes trajectoires, sans faire d’erreurs de pilotage. J’ai réussi à acquérir plus d’expérience lors de cette course que pendant celle de Barcelone. »

Tu as terminé deuxième derrière Francesco Bagnaia à 1.7 du vainqueur italien, parti en pole position. Que se serait-il passé si tu étais parti mieux que de la quatrième ligne ?

« On ne peut pas le savoir, car j’aurais peut-être fait encore un mauvais départ, ou quelque chose aurait pu se passer. Peut-être que lui et moi on aurait pu se battre pour la victoire, mais ça ne s’est pas passé comme ça. J’avais un bon rythme, je pense maintenant à la prochaine course. »

Ta moto change de couleurs à chaque course. Comment fais-tu pour suivre ce rythme avec la déco de ton cuir ?

« Alpinestar nous fait des combinaisons de couleurs différentes à chaque course…

Tu vas les ruiner !

« (rire) C’est surtout par rapport au team qui le demande. C’est un concept différent par rapport aux autres équipes qui gardent leurs mêmes couleurs toute l’année. Nous, on est différents. »

Tu viens d’assister au GP de France de F1. Tu aimerais courir un jour dans cette catégorie ?

« J’espère essayer un jour une de ces voitures. Ce serait un de mes rêves ! »

 

Photos © AMV Assurance, motogp.com / Dorna

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