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Lorsque le Moto2 a été mis en place comme la porte d’entrée vers le MotoGP, en lieu et place des 250 qui étaient, depuis des décennies, la frontière avec la catégorie reine, beaucoup s’étaient montrés dubitatifs. Un quatre cylindres Honda venu d’une machine de série de 600cc, c’était comme du Supersport déjà existant en WSBK avec la seule plus-value d’un châssis prototype. Le premier titre Toni Elias, en 2010, n’a ensuite pas fait des étincelles parmi l’élite. Ce n’était pourtant pas un débutant… Puis les choses se sont améliorées jusqu’à cette nouvelle ère avec le moteur Triumph. Mais cette fois, tout le monde est à l’unisson pour louer le niveau du nouveau plateau !

Après trois Grands Prix, le promoteur Dorna peut être rassuré sur ses choix concernant le Moto2. Le moteur Triumph et le soupçon de culture électronique amené par Magneti Marelli ont fait leur effet. Les principaux concernés sont ravis. Et mieux, leurs homologues en MotoGP se félicitent de cette évolution.

Commençons par le plus illustre d’entre eux, qui a connu Michelin, Bridgestones, les 125, les 250 les 500 et les MotoGP, soit Valentino Rossi : « je me souviens qu’en 2010, lorsque la Moto2 a été introduite, tout le monde était un peu inquiet et effrayé », se souvient le Doctor. « Ils disaient : “c’est une moto de série et ce n’est pas bon pour se préparer pour le MotoGP, les 250cc étaient fantastiques”. Mais au fil des ans, beaucoup de travail a été accompli et c’est toujours amusant de regarder les courses ».

« Surtout cette dernière étape, avec le moteur Triumph et l’électronique de Magneti Marelli, vous avez maintenant une très bonne moto disponible pour vous armer pour le MotoGP. On dirait que tous les pilotes sont contents, le moteur a plus de couple, il est un peu plus gros et plus rapide et, à mon avis, il a atteint un bon niveau » évalue le Doctor, qui a deux poulains et une écurie en lice : le Sky VR46 team avec Luca Marini et Nicolò Bulega.

Marc Márquez, dont le frère Álex est engagé en Moto2, est à l’unisson. Interrogé sur le nouveau moteur Triumph, il a plaisanté : « Honda aurait été mieux ! Non, plaisanterie mise à part, j’ai parlé à mon frère et à d’autres pilotes Moto2. Ils disent que c’est plus un moteur de course, conçu pour la course ».

« Auparavant, cela ressemblait davantage à un moteur de production, mais sur circuit, on peut désormais faire plus avec de l’électronique et plus de puissance, et à la fin des lignes droites, les pilotes arrivent à environ 300 km/h, ce qui s’approche du MotoGP ».

Son collègue Cal Crutchlow, de la marque Honda, est toutefois fanatique pour une autre raison… « Je suis très fier parce que c’est un constructeur britannique. La bonne nouvelle est que si les pilotes britanniques font une mauvaise course, au moins le moteur gagne, donc il y a toujours un gagnant britannique. Ils ont maintenant plus de marge de manœuvre, ce qui facilitera certainement la transition vers le MotoGP ».

On rappellera que cette nouvelle mouture continue à consacrer la domination des châssis Kalex, d’autant plus prononcés que les opus KTM ne sont pas vraiment dans le coup. Speed ​​Up est le seul fabricant de châssis autre que Kalex à pouvoir revendiquer le podium jusqu’à présent.

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