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Le règne de Triumph en Moto2 en lieu et place de Honda ne commencera qu’en 2019, mais aujourd’hui se prépare déjà demain. Mine de rien, c’est une révolution que va assumer la catégorie avec l’installation de son trois cylindres annonçant 765 cc en lieu et place du quatre cylindres 600 cc qui officie depuis 2010. A ce nouveau moteur unique s’ajoutera une nouvelle électronique plus aboutie et des nouveaux pneus. Triumph prévient : ça va déménager.

Une nouvelle conjoncture dont nous a déjà prévenue un Hervé Poncharal patron de Tech3 qui voit les prochaines meilleures Moto2 agacer au chrono les moins bonnes des MotoGP. Une perspective que les gens de Triumph n’écartent pas non plus. Ils ne le disent pas ouvertement, mais à les écouter, la nouvelle ère s’annonce en effet bien différente : « avec notre moteur Triple, notre plage de performance est plus large, elle s’étend sur l’ensemble du spectre de puissance. Lorsque vous accélérez pour sortir de la courbe, vous ressentez un coup de pied aux fesses. Et lorsque vous ouvrez en grand en ligne droite, vous atteignez vite la vitesse maxi ».

Steve Sargent, le patron de la production chez Triumph annonce donc la couleur. Mais il faudra se mettre à la page et toutes les écuries devront revoir leurs gammes : « pour les équipes, ce sera un nouveau défi. Avec ce nouveau caractère moteur, il y aura une phase d’apprentissage pour développer le châssis. Et en raison des points d’ancrage, elles ne pourront pas utiliser leur châssis actuel. C’est pour ça que nous avons donné à tous les fabricants de châssis nos côtes et mesures lors de la présentation au Mugello ».

Kalex, Suter, KTM, Speed-up et Tech3 sont donc déjà au travail. Quant aux chiffres à venir sur la piste, le Britannique donne une idée : « nous savons de quoi notre moto supersport est capable. Lors de la compétition routière Northwest 200 au printemps dernier, notre pilote Martin Jessop a fait environ 274 km/h avec une moto dérivée de la série. Donc plus lourde qu’une Moto2 et à l’aérodynamique moins aboutie. Je pense donc que nous pourrons rouler largement au-dessus de cette vitesse ».

Pour mémoire, cette année, sur la longue ligne droite du Mugello, le record en vitesse maxi lors du Grand Prix a été l’apanage de Danny Kent avec 289.3 km/h…