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Aleix Espargaró Aprilia

Chez Aprilia, le souci pour cette saison de MotoGP risque de ne pas venir de la technique sur une RS-GP certes bien née mais aux mystères encore bien gardés sous la pluie. En revanche, il pourrait bien apparaître avec ses pilotes et plus particulièrement avec un Aleix Espargaró qui, bien que désigné « capitaine » de l’équipe, ne se fait pas au nouveau format avec le fameux Sprint. A 32 ans bien sonné, le doyen de la grille de départ ne semble pas disposer à forcer sa nature pour une compétition qui distribue suffisamment de points pour contraindre un pilote qui veut être un jour Champion du Monde à la prendre en compte…

Aleix Espargaró est-il définitivement un pilote de l‘ancien format, se laissant ainsi pousser progressivement vers la sortie par le nouveau ? On peut se le demander, car l’intéressé ne cache pas son aversion envers ce Sprint qui s’est affirmé comme le bouquet final d’une désormais intense journée du samedi.

Pour comprendre la situation, il faut se référer aux remarques de l’autre pilote officiel de la marque de Noale qu’est Maverick Viñales. Ce dernier raconte ainsi ce qu’il a vu de la dernière mêlée en Argentine : « j’ai compté au moins sept contacts avec d’autres pilotes lors de la course de sprint. Si nous commettons une petite erreur, vous perdez immédiatement deux positions. Si vous laissez la porte légèrement ouverte, quelqu’un essaiera de rentrer et de vous pousser dehors », a déclaré l’Espagnol cité par Corsedimoto, qualifiant le rythme de la course de sprint de « frénétique ».

Viñales a débuté cette course Sprint cinquième et l’a terminée septième. Lors du Grand Prix du dimanche disputé sous la pluie, il s’est accroché avec Brad Binder qui s’est retrouvé les quatre fers en l’air. Une action qui a été évaluée comme un incident de course.

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Aleix Espargaró Aprilia : « je n’ai jamais été un pilote trop agressif dans ma carrière »

« C’est difficile de dépasser dans ces courses car tout le monde pousse le pneu avant à fond », raconte de son côté Aleix Espargaró. « Tout le monde freine très tard car vous n’avez pas à vous soucier de l’usure des pneus. C’est pourquoi les dépassements sont difficiles et cela rend les qualifications encore plus importantes ».

Pour le pilote Aprilia, il s’agit de devoir changer de style de pilotage. Et il annonce que ce ne sera pas facile à court terme, car il ne s’est pas ainsi formaté. « Je pourrais être un peu plus agressif, mais finalement c’est une question d’ADN » énonce l’Espagnol. « Je n’ai jamais été un pilote trop agressif dans ma carrière » ajoute celui qui a tout de même frôlé un Johann Zarco sortant des stands en Autriche.

« Un peu plus est probablement possible, mais je ne peux pas simplement appuyer sur un interrupteur et être plus agressif dans le pilotage » ajoute-t-il avant de conclure : « les deux premières courses ont été très frustrantes. Je suis un peu triste et déçu après ces deux premières sorties, mais il reste encore beaucoup de courses à faire ».

MotoGP, Aleix Espargaró

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