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Danilo Petrucci Allemagne

L’ambiance est chaude dans ce Grand Prix d’Allemagne. Au sens propre avec cette météo estivale et ses températures caniculaires mais aussi au sens figuré avec des pilotes aux relations de plus en plus tendues. Le Moto3, avec le déroulé de ses qualifications, puis avec ses configurations de course, avaient donné le signal d’une dégradation des échanges dans le peloton. Depuis peu, c’est le MotoGP qui emboite le pas. Les sanctions tombent mais de la part d’une Direction de course à la légitimité contestée, si bien que l’on continue de s’enfoncer…

Les qualifications du MotoGP sur le tourniquet du Sachsenring ce samedi dans le cadre du Grand Prix d’Allemagne est une pierre à ajouter dans l’édification du mur de l’incompréhension qui se dresse depuis quelque temps en Grand Prix. L’étroitesse et le cours développé du tracé teuton oublié depuis 2019 ne favorisent pas la cohabitation naturelle entre des furieux qui veulent tous dominer le congénère de devant. Mais au moins, on aurait pu penser que la mode consistant à rechercher frénétiquement une roue pour faire un chrono ce serait calmé.

Las ! On l’a revu en Moto3, mais on l’a aussi plus remarqué en MotoGP. Avec des sanctions à la clé. Ainsi, Darryn Binder a eu un drapeau noir lors de la Q2 et devra faire un long lap en course ce dimanche. En MotoGP, Bastianini, égaré sur la trajectoire et roulant à un train de sénateur, devra lâcher trois places sur la grille de départ, ce qui le met 18e. Certes, mais la colère gronde…

On ne cache d’ailleurs même plus sa frustration sur la piste. Danilo Petrucci s’est ainsi exprimé avec force gestes lorsqu’il a buté sur Bastianini. Il raconte : « j’ai eu quelques vibrations en Q1 mais je faisais un bon temps » raconte le pilote Tech3 KTM. « Cela n’aurait peut-être pas suffi pour éviter l’élimination mais j’ai trouvé Bastianini sur ma trajectoire. Il dormait le long de la piste. Je ne sais pas vraiment à quoi il pensait ». Visiblement, Petrux a voulu le réveiller…

On se souviendra aussi du tour raconté par Bagnaia : « quand j’ai commencé à pousser, j’étais déjà dans un groupe de cinq pilotes et ils étaient si lents… Au premier tour lancé, j’avais déjà progressé dans le premier secteur, mais dans le second j’ai croisé Nakagami, qui roulait lentement. J’ai donc arrêté le tour et poussé le suivant. Quand je suis arrivé dans le septième virage, il y avait Martin, Márquez, Espargaró et un autre qui étaient à l’extérieur, mais très près de la ligne. Au virage 8, Miguel Oliveira était devant moi, qui roulait très lentement. J’ai réalisé le meilleur temps absolu dans le deuxième secteur, mais j’ai également dû abandonner le tour ».

L’officiel Ducati terminait ainsi sa démonstration : « je n’aime pas voir ça. Nos qualifications ressemblaient beaucoup aux qualifications Moto3. Nous parlons toujours de sécurité et de ce que nous voyons en Moto3 tous les jours. Certains pilotes MotoGP ont fait la même chose aujourd’hui. Quand je vois des situations comme ça, je ne suis vraiment pas content ».

Allemagne

Allemagne Rins : « à chaque fois l’histoire se répète et rien n’est résolu »

« Normalement, je ne demande pas de pénalité pour les autres pilotes et je ne suis pas l’homme qui décide », a ensuite déclaré l’académicien VR46. « Mais je pense que la situation était clairement visible. Vous pouvez voir sur de nombreuses images télévisées comment les pilotes roulent très lentement. Même si vous regardez les feuilles de temps, vous pouvez voir que de nombreux pilotes ont été si lents à la deuxième tentative. »

Les polémiques et les incompréhensions font florès en Grand Prix et Alex Rins le confirme : « j’ai été pénalisé par les pilotes qui ont ralenti au milieu de la piste. C’est quelque chose dont nous continuons de discuter au sein de la commission de sécurité et à chaque fois l’histoire se répète et rien n’est résolu. Je pense que nous devons commencer à adopter une attitude plus dure vis-à-vis de ces situations. »

« Voir tous ces pilotes attendre pour prendre un sillage est un problème qui doit être résolu avec des pénalités. Nous sommes tous des pilotes expérimentés et capables de faire de bons tours même par nous-mêmes, s’il vous arrive d’attraper un sillage, tant pis, mais la situation commence à être frustrante ». La Direction de course, pour le moment, n’a sanctionné que Bastianini

 

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