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Suzuki est donc à nouveau sur le toit du monde dans la catégorie majeure des Grands Prix. Et elle le doit à un talent de 23 ans qui, à force de constance et de solides performances, dont une victoire, a clôturé une saison atypique et intense de la plus noble des façons. Quoi de plus beau cadeau pour un centième anniversaire ? Le constructeur n’espérait pas mieux passer le cap de son siècle d’existence. Les anciennes gloires sont venues féliciter leur cadet. Mais comme ils sont des caractères différents, le discours parfois diffère…

Au sujet de Joan Mir, la légende qui a marqué les esprits chez Suzuki, en l’occurrence Kevin Schwantz a formulé des félicitations sans réserve au nouveau Champion du Monde. Entendez par là qu’il a bien relativisé l’absence de Marc Marquez dans cette bataille. Après tout, ce forfait était dû à une blessure de guerre. Et donc, cela fait partie de la course et doit être assumé.

Mais il y a d’autres Champions du Monde au palmarès de Suzuki. Ainsi un Marco Lucchinelli dont le caractère est bien différent de celui du Texan. Titré avec une moto sortie des ateliers d’Hamamatsu en 1981, il donne son analyse sur cette campagne victorieusement conclue. Ainsi, si Lucchinelli est heureux du titre que le Majorquin a remporté, il envoie le message qui fâche : « j’étais assez content, dans le sens où Suzuki évoque de bons souvenirs. L’équipe a bien travaillé. Ils y ont cru et ils l’ont mérité. Mir était bon pour remporter le titre, mais les autres pilotes comme Dovizioso, Miller et tout le monde sur Yamaha, de Quartararo à Vinales, devraient être un peu gênés ».

Battre Marquez et gagner sans lui sont deux choses différentes

Comme il sait ce que c’est que de gagner avec Suzuki, Lucchinelli a comparé son titre avec celui de Joan Mir sur Motorsprint : « quand vous remportez le championnat du monde, personne ne vous l’enlève, mais le championnat du monde que j’ai gagné en gagnant n’est pas le même. C’est un championnat gagné parce que Mir a une belle moto et il a été constant ».

Il ajoute que l’absence de Márquez a été la clé du titre de Suzuki. « Marc Márquez n’était pas là, et l’homme à battre sera toujours lui. Si vous remportez le championnat du monde devant lui, c’est une chose, si vous le gagnez parce qu’il n’est pas là … vous êtes bon, peut-être que vous l’auriez gagné de toute façon, mais cela restera toujours dans les mémoires comme le championnat du monde où Márquez n’était pas ».

Lucchinelli termine sur le cas Andrea Iannone, et ses 4 ans de suspension : « la disqualification de Iannone ? Ils l’ont castré le pauvre gars, comme si c’était lui qui avait amené la COVID. Il n’y a pas de substances pour aller plus vite sinon vous le sauriez. Lui donner quatre ans semble un peu exagéré… il aurait été plus juste de lui infliger une amende de 100 000 euros ». de la part de celui qui était une très bon vivant durant sa carrière et après, on n’en attendait pas moins.

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