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Ce vendredi 24 juin 2022, Fabio Quartararo a répondu aux questions des journalistes depuis le TT Circuit Assen au terme de la première journée du Grand Prix des Pays-Bas.

Après avoir dominé le Grand Prix de Catalogne de bout en bout, et fait de même en Allemagne, El Diablo arrive en Hollande avec une avance au championnat à 34 points à une manche du break estival. En retrait en fin de FP1 sur le mouillé, El Diablo a redressé la barre cet après-midi, aussi bien sur le mouillé que sur le sec…

Comme à notre habitude, nous reportons ici les paroles de Fabio Quartararo sans la moindre mise en forme, même si cela est partiellement traduit (vouvoiement en anglais, tutoiement en français).


Comment s’est comportée la Yamaha dans ces conditions délicates ?
Fabio Quartararo : « J’ai été assez prudent dans le secteur quatre et dans le virage six, mais dans toutes les autres parties, j’ai plus ou moins piloté comme si c’était sec. Même le chrono après 11 tours était plus ou moins le rythme de course. C’était donc pas mal et le pire était la première partie de la FP2, avec des pneus pluie sur une piste sèche mais avec certaines zones mouillées. C’était les pires conditions, même pour moi, mais ce n’était pas si mal et je pense que nous avons eu un assez bon feeling aujourd’hui. »

Ce matin sur le mouillé, était-il difficile de faire monter les pneus en température ?
« C’était assez facile pour moi et la seule chose plutôt difficile est quand vous commencez le premier tour avec les slicks quand vous avez seulement utilisé les pneus pluie. C’est un moment où vous devez être très prudent mais en même temps pas trop lent car sinon les pneus refroidissent trop et il est alors impossible de les faire remonter en température. Je dirais donc que c’est la seule partie délicate, mais si c’est sec, même s’il fait froid, il n’y a pas de problème. »

Quels réglages de suspensions aviez-vous pour la fin de FP2 ?
« C’était un peu souple, car je sais que quand j’utilise les réglages standards, le premier tour est très mauvais pour moi. La Yamaha est typiquement très rigide et on ne peut pas la mettre sur l’angle. Donc on a mis moins (de dureté), mais pas à mi-chemin entre dur et souple. Mais à la fin, c’était pire. Bien sûr, il y avait un bénéfice pour les premiers tours, mais à la fin, quand je devais attaquer davantage pour faire de meilleurs chronos, c’était moins bien. Mais aujourd’hui ce n’était pas le plus important, il fallait simplement trouver du feeling et cela a été une bonne journée. »

Aujourd’hui, avez-vous regardé les prévisions météorologiques pour demain ?
« Chaque fois que vous regardez, il y a quelque chose de différent. Ce sera la même chose pour tout le monde mais bien sûr je préférerais avoir une piste sèche. J’ai regardé la météo lundi, mardi et mercredi, et à chaque fois c’était différent. La météo m’est égale car ce sera la même chose pour chacun. »

Comme c’était mouillé aujourd’hui, ce serait peut-être mieux d’avoir la qualification sur le mouillé aussi ?
« Non, mais cet après-midi c’était OK car vous pouviez faire 10 tours avec le pneu tendre, et vraiment, il fallait juste trouver du rythme. Je dirais donc que c’était une séance assez facile mais bien sûr la FP3 demain sera une autre histoire, avec deux attaques du chrono, des pneus neufs pour vraiment forcer sur le rythme afin de voir le vrai potentiel des pneus, mais aujourd’hui c’était une séance normale. »

Si la course avait lieu demain, vous sentez-vous prêt au niveau des réglages ?
« Nous avons la même moto depuis le Qatar. Nous changeons seulement les ressorts et rien d’autre. Donc si je devais commencer la course tout de suite, ce serait OK. Bien sûr, vous devez simplement décider de vos pneus, et c’est la seule chose qui reste un point d’interrogation. Mais nos réglages sont toujours les mêmes, et je pense que c’est bien car vous pouvez vous adapter rapidement à la moto. Mais ce matin, quand vous faites de l’aquaplaning dans la ligne droite en cinquième ou sixième vitesse, personne ne le voit vraiment mais quand je me suis arrêté au box j’ai dit que c’était vraiment dangereux. Après, dans les virages c’était OK. »

Pensez-vous que cela tient de la responsabilité des pilotes ou de la direction de course d’éventuellement arrêter la séance ?
« Si c’est dangereux mais que certains pilotes améliorent, bien sûr vous devez y aller et améliorer. Mais ce n’est pas de notre responsabilité. C’est davantage de la responsabilité de la direction de course de voir quelles sont les conditions et d’écouter les pilotes. »

Tu as retrouvé de bonnes sensations sur le mouillé, après l’Indonésie ?
« Oui ! La position ne le reflète pas du tout : ce matin, on était un petit peu en difficulté, surtout à la fin, parce que j’ai préféré ne pas pousser au maximum. Franchement, je le voyais même un petit peu, pas dangereux mais je ne voulais pas me mettre dans le rouge dès la FP1. Mais oui, les sensations sont bonnes et je pense qu’on peut encore se battre pour de bons résultats sous la pluie. »

Le fait de ne pas pousser au maximum sur le mouillé, est-ce que ça ne risque pas de t’handicaper un peu si la course se déroule sous la pluie ?
« C’est surtout dans certains virages où on va dire que je ne voulais pas pousser au maximum. Même sur mon meilleur tour, j’ai perdu 6/10 en deux virages, donc déjà ça nous rapproche à une seconde, et après cette demi-seconde ou ces 6 ou 7 dixièmes qui nous manquent, on sait très bien qu’en course on arrive à les prendre. Le plus important, c’était de voir le feeling qu’on avait sur la mise sur l’angle, et le grip qu’on avait était assez bon, donc je ne m’inquiète trop. »

Sur le séchant, c’était comment ?
« C’était compliqué, surtout le dernier secteur. Je pense que quand ça sera vraiment full sec, on a encore de la marge. Dans le virage 6, je n’étais pas encore à 100 % et j’ai préféré garder un petit peu de marge dans ce virage, surtout là en FP2. Mais en général, j’avais un très bon rythme, surtout dans les conditions où je n’ai jamais été vraiment performant. »

Tu as considéré la FP2 comme une FP2 ou comme une FP3 ?
« Non, non, non : c’était une FP2. Demain, normalement, il ne pleuvra pas le matin, et jusque dans l’après-midi après la qualif, donc je n’ai pas poussé comme une FP3. Sinon, j’aurais mis un autre pneu à la fin, un autre soft qui ne servait pas. Même le soft, à la fin il commençait déjà à être un peu usé. Mais le plus important était de prendre du rythme et de déjà prendre un petit peu de confiance dans ces conditions. »

Est-ce que tu as déjà un petit peu identifié les principaux adversaires, sur le mouillé et sur le sec ?
« C’est un petit peu les mêmes que d’habitude et ce n’est pas compliqué à le savoir. Mais c’est encore trop tôt et pour l’instant je ne me concentre pas sur les adversaires, mais surtout sur se battre pour le podium et la victoire. C’est le plus important. »

 

Résultats de la FP2 du Grand Prix MotoGP des Pays-Bas au TT Assen:

Crédit Classement : MotoGP.com

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