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Aleix Espargaró

Durant ces qualifications du Grand Prix des Pays-Bas à Assen, on s’est demandé quelle mouche avait piqué Aleix Espargaró. Car il a semblé qu’il s’en prenait à la terre entière durant le simple quart-d’heure de la Q2. Avant de sortir de son box, il a vilipendé Brad Binder qui donnait l’impression de l’attendre, sortant ensuite de la voie des stands avec une vélocité telle que l’on a craint pour la limitation de vitesse. Ensuite, on l’a vu invectiver avec force geste un Jack Miller qui venait de chuter et qui tentait de relever sa Ducati. Et sous le drapeau à damier, il a dodeliné du casque comme s’il jurait contre le déroulé de l’exercice. Cela demandait des explications. Et les voici…

On qualifierait avec un certain euphémisme Aleix Espargaró comme un personnage expressif. Et un caractère entier. Le contrarier, c’est subir instantanément ses foudres. Et lors de la Q2 du Grand Prix des Pays-Bas, tout de même sanctionné par une très honorable cinquième place, il a semblé nourrir beaucoup de rancœur…

Il faut dire que son meeting à Assen est sujet à beaucoup d’émotions. Premier le vendredi le temps d’une vérification des officiels qui l’a rejeté jusqu’à la dernière place, il a prié toute la nuit pour avoir une FP3 avec un ciel clément. Il l’a eue, y a même fait le meilleur chrono, mais il a aussi chuté… Puis il y a eu la FP4, finie à la quatrième place qui laissait augurer une belle qualification. Qui s’est finie avec le cinquième plot sur la grille de départ… à cause des drapeaux jaunes en fin de parcours…

De quoi mettre les nerfs en pelote. L’Espagnol de 32 ans dont le frère Pol n’est que douleur au point qu’il a dû déclarer forfait explique : « j’ai eu de la malchance. Parce qu’à la fin, deux tours ont été détruits par des drapeaux jaunes », s’est agacé Aleix Espargaró. « J’ai aussi parlé à Jack. Il pensait que j’étais en colère contre lui. Mais à ce moment-là, j’ai réalisé que je ne pouvais plus améliorer mon temps. Ce n’était pas à propos de Jack, c’était juste la situation. Parce que mon potentiel était nettement supérieur au résultat à la fin ».

Aleix Espargaró : « il faut arrêter Fabio Quartararo coûte que coûte« 

Cela étant éclairci, comment l’Espagnol aborde-t-il la course ? « Je ne sais pas encore quels pneus nous allons choisir. Mon rythme dans la FP4 était étonnamment rapide. Les pneus ne se sont pas usés, j’ai pu faire dix tours en 1’32 », souligne le pilote Aprilia. « C’est vraiment très rapide. Il semble que le pneu arrière dur offrira un peu plus de stabilité. Je dois tester ça pendant le warm-up ».

Le second du Championnat du Monde poursuit : « Pecco, Fabio et moi, on a l’air d’être un peu en avance sur les autres pilotes en termes de rythme. Martin et Bezzecchi ont fait une belle qualification donc nous aurons un peu plus de travail à faire au début ». Puis il dit en toute clarté :  » il faut arrêter Fabio coûte que coûte, on ne peut pas le laisser partir au départ, sinon la course est perdue. Notre travail est de l’arrêter dès le début, sinon vous ne l’attraperez pas. J’ai un très bon rythme dans les derniers tours, peut-être meilleur que lui, mais si quand tu y arrives il a déjà deux secondes d’avance sur toi, c’est impossible de le rattraper ».

« L’adhérence avec le pneu arrière tendre est un peu meilleure, et le pneu ne se dégrade pas non plus » précise l’équipier de Maverick Viñales. « Mais cela vous met plus de pression sur la roue avant. Mais je n’ai pas l’habitude de rouler avec le pneu avant tendre », a-t-il ajouté. « J’adore le pneu dur à l’avant. C’est pourquoi nous allons essayer le pneu dur à l’arrière ». Il termine : « au cours des deux ou trois dernières courses, nous avons dû faire très attention aux pneus pendant les courses. Dimanche sera la première course où je pourrai à 100% tout tirer de la moto. Les pneus ne lâchent pas ». Voilà qui promet…

Aleix Espargaró

MotoGP Assen J2 : qualifications

Assen

Crédit classement motogp.com

 

 

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