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Finir 19e n’était assurément pas ce que Fabio Quartararo ambitionnait pour le Sprint du Grand Prix des Amériques sur le Circuit of the Americas (COTA) à Austin au Texas, mais le pilote français s’est présenté devant la presse bien sûr déçu mais assez fataliste : Sa chute au 5e tour était le risque à prendre pour tenter de suivre le groupe de tête.

Un pari risqué qui n’a pas payé mais se révèlera peut-être plus productif demain…

Comme à notre habitude, nous reportons ici les paroles de Fabio Quartararo sans la moindre mise en forme, même si cela est traduit de l’anglais.


Fabio, on dirait que vous étiez à la limite…
Fabio Quartararo : « Je suis tout le temps à la limite. Je pense que c’est le cas de la plupart des coureurs, mais c’est vraiment frustrant parce que quand je suis seul, je me sens beaucoup plus facile et plus rapide que lorsque je suis avec les autres. C’est, vous savez, plus facile comme lors des qualifications : Si vous êtes derrière quelqu’un, c’est plus facile, mais pour nous, nous courons d’une manière totalement différente de ce que vous connaissez. Cela ne nous aide pas. Et au début, j’étais derrière certains pilotes que je ne pouvais pas dépasser. Je ne pouvais pas dépasser. Je ne pouvais même pas essayer de me battre avec eux. Et après la chute, j’ai roulé et je pense que j’ai fait 3.6 ou 3.5 au chrono, mais après une chute, j’étais dernier et je courais pas vraiment à la limite : Vous savez, lorsque vous êtes dernier, ce n’est pas la même motivation ! Seul, on peut être rapide, mais avec les autres, nous avons beaucoup de mal. »

La chute était-elle la conséquence de l’augmentation de la pression du pneu avant ?
« Non, je veux dire que le freinage est le seul point où nous pouvons gagner du temps, et, vous savez, je peux rattraper une glissade une fois, deux fois, trois fois, mais à la fin quand vous jouez comme ça avec la limite, vous faites une erreur et c’est tout. Vous faites une erreur et c’est ce qui s’est passé. Parce que vous savez, en accélération dans la ligne droite, nous perdions beaucoup de temps et malheureusement le seul endroit où je pouvais me battre, c’était là. »

Pourquoi ne suivez-vous pas quelqu’un en qualification ?
« C’est pire pour nous. Hier, j’ai suivi Pecco. Il est totalement différent de tout le monde pour faire un tour chrono. D’une certaine manière, c’est comme s’il utilisait beaucoup plus de puissance avec moins de wheeling et la même traction. Il s’en va et moi, je suis derrière, et j’ai besoin de prendre de la vitesse dans les virages. J’ai besoin de garder de la vitesse dans les virages parce qu’en partant d’une vitesse plus basse, nous avons plus de wheeling, donc… C’est encore plus frustrant quand vous êtes derrière que seul et, en fait, en qualification, vous devez être super doux. Vous savez, quand j’essaie d’être derrière quelqu’un, j’essaie de copier ce que la personne devant fait. Mais comme à la sortie des virages 1, 11 et du dernier, j’ai juste du wheeling et ils s’en vont. »

Vous pensez que c’est la limite de l’ADN de M1 ? Vous pensez que M1 doit changer pour suivre les autres ?
« Bien sûr, cela doit changer. Je ne sais pas comment, mais… même si je me suis senti mieux aujourd’hui en me battant, en quatre ans je n’ai pas ressenti de grandes améliorations sur la moto. Maintenant, je commence à avoir pas mal d’expérience sur la moto, mais je ne vois pas d’amélioration massive. »

Attendez-vous beaucoup du test de Jerez ?
« Oui, mais la chose que nous devons changer est bien plus importante que d’avoir un échappement ou une petite chose sur la moto. Pour moi, cela doit être un grand changement. Faire un grand changement peut être difficile. Si nous pouvons garantir une amélioration, je pense que nous devons le faire, mais pour l’instant, même la vitesse de pointe d’aujourd’hui n’était pas très élevée. Nous devons donc comprendre pourquoi et voir si nous pouvons trouver une solution. »

Avez-vous demandé un moteur V4 ?
« Vous savez, c’est une chose que je ne peux pas dire, parce que je n’ai jamais piloté ça avant. J’ai toujours piloté la Yamaha et, vous savez, je ne veux pas demander quelque chose que je n’ai jamais essayé. Mais à la fin, tous les autres utilisent ça, mais je pense que si nous commençons avec ça… Je pense que le plan pour l’année prochaine n’est pas celui-là. Je ne sais pas encore, mais nous repartirons à nouveau de loin. »

Avez-vous besoin d’une moto qui ressemble à une Ducati ou à une Aprilia, avec les ailerons et l’aérodynamique ?
« Oui, mais le problème est que pour utiliser cette quantité d’aérodynamisme, vous devez avoir un moteur. C’est un peu mieux, mais on ne peut pas l’utiliser ces motos qui ne ressemblent même pas à des motos. Elles ressemblent à des fusées, vous savez, comme si elles avaient des ailes en haut, en bas, au milieu, à l’arrière. Si vous voulez utiliser ça, vous devez avoir beaucoup de puissance et l’utiliser de manière à avoir de l’appui à l’accélération, mais aussi pour vous aider à tourner, et je pense que nous avons des années de retard dans ce domaine. »

En gros, vous n’avez pas de coéquipier, Est-ce difficile ?
« Eh bien, je pense que Franky a fait un pas en avant, surtout en Argentine, mais fondamentalement avoir une équipe satellite comme l’année dernière n’était pas d’une grande aide, car Darryn arrivait de la Moto3 et Dovi avait arrêté une année. Quand je vois Pramac et l’usine (Ducati), ils utilisent tous des carénages différents, ils travaillent très bien, et je pense que c’est ce dont nous avons besoin. »

 

 

Résultats du Sprint du Grand Prix des Amériques MotoGP sur le Circuit of the Americas à Austin :

Crédit classement : MotoGP.com

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