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C’est un fait dominant qui ressort des commentaires des pilotes au terme du dernier Grand Prix disputé à Barcelone : il leur a été extrêmement difficile de gérer l’adhérence de leurs pneus sur une piste arpentée fin septembre à des températures plus basses que celles de juin. Or, c’est à cette époque que ce meeting devait se dérouler dans le calendrier du monde d’avant. A partir de là commence les interrogations au sujet de Michelin…

Le manufacturier unique du MotoGP qu’est Michelin a amené à Barcelone le week-end dernier l’allocation pneumatique décidée lorsque cette visite en Catalogne était encore prévue en juin. La pandémie, le confinement, la peur d’une saison blanche puis finalement un championnat revisité ont ensuite donné ce monde d’après.

Mais pourquoi avec la même allocation ? Alex Marquez l’a expliqué clairement : dès l’Autriche, Michelin avait proposé de changer la donne et s’adapter ainsi à la nouvelle époque. Mais les pilotes KTM ont opposé leur véto, contraignant ainsi tout le monde à aller à Montmélo avec les pneus que l’on sait.

Voire une politique KTM qui influence celle de Michelin, c’est une chose qui a déjà été constatée en d’autres circonstances. Ainsi par Fabio Quartararo au sujet de Brno, une course enlevée par Brad Binder sur la RC16. Cette fois, c’est Aleix Espargaró, officiel Aprilia, qui fait le rapprochement.

Le pilotes de la RSV4 a été l’un des rares à choisir le medium avant : « j’ai failli tomber plusieurs fois, comme mon frère Pol. Il y a eu des accidents dans les trois catégories car l’adhérence, malgré le nouveau pneu, n’est pas la meilleure. Bien sûr, les basses températures n’ont pas aidé. Il faudrait vérifier avec Michelin ce qu’il est advenu des pneus avant, car toutes les équipes, sauf KTM, semblent avoir des problèmes ».

L’Aprilia n’est pas très chaude pour les pistes froides

Reste qu’avec les chutes de Pol Espargaró et de Miguel Oliveira, le moins que l’on puisse dire est que KTM n’a tiré aucun avantage de ses choix, si tant est qu’ils ont ainsi eu lieu. Brad Binder a fini onzième, juste devant Aleix Espargaró, qui revient aussi à des considérations plus terre à terre : « les basses températures ont toujours joué contre l’Aprilia RS-GP, comme à Assen et en Allemagne. A Noale, ils devront travailler sur le réglage et l’équilibre de la moto ».

Le Championnat du Monde s’accorde une semaine de repos avant de reprendre la piste au Mans, où il y aura un petit nombre de fans dans les tribunes. « En gros, j’aime la piste du Mans, mais pour le moment, ce n’est pas facile pour moi. Je me bats pour de mauvais résultats, mais je suis heureux d’avoir pu terminer cette dernière course après l’accident à Misano 2. Désormais, je veux m’améliorer de piste en piste et rouler devant » a conclu Aleix Espargarò.

MotoGP Barcelone J3 : classement

 

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