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Cal Crutchlow connait sa pire saison en MotoGP au moment où il a besoin de confirmer, avec d’excellents résultats, qu’il peut, à 34 ans, poursuivre une belle carrière dans la catégorie. Car il ne sera plus chez Honda en 2021. Le constructeur lui a préféré Alex Marquez qui laissera sa place à Pol Espargaró. L’Anglais connait une incroyable succession de blessures qui l’amenuise sur une RC213V déjà tout sauf conviviale. Elle épuise ses pilotes… Une situation qu’il rappelle avant de rendre dans la Sarthe et de disputer, au Mans, le Grand Prix de France.

Cal Crutchlow a commencé sa saison avec un scaphoïde cassée, qui a ouvert une série douloureuse pour le pilote LCR Honda. Le syndrome des loges est ensuite apparu, l’amenant à une nouvelle chirurgie, sa convalescence s’est très mal passée, l’obligeant à deux forfaits, et au moment de son retour, il s’est endommagé les ligaments d’une cheville en passant la visite médicale… Mais pendant ce temps, la Honda, seule faisait aussi des dégâts. Stefan Bradl, par exemple, a dû faire l’impasse sur une course en raison d’une surcharge du « nerf ulnaire », responsable du petit doigt et de l’annulaire. Entre les deux Grands Prix de Misano, le Bavarois a finalement subi une opération au bras droit, il a dû sauter le Grand Prix d’Emilie Romagne.

Sur cette situation, Cal Crutchlow a commenté : « je n’ai pas été surpris par ce qui est arrivé à Bradl. Je pense que c’est un excellent pilote et il connaît bien la Honda. Mais cette moto ne pardonne rien, Taka avait aussi un problème avec ses avant-bras. La Honda bouge beaucoup, a des tendances au wheeling partout et n’est pas facile à piloter. Si vous n’êtes pas en forme à 100%, c’est vraiment très difficile » résume le pilote LCR.

« Vous n’avez aucune idée à quel point la Honda est difficile à piloter »

Dans le même temps, il constate : « d’un autre côté, quand je regarde certains de mes bons résultats, je n’étais jamais en forme. Après ma blessure à la cheville, je suis immédiatement remonté sur le podium au Qatar en 2019. Ou au Sachsenring l’année dernière, lorsque je me suis cassé le tibia dans un accident de vélo la veille, je suis monté sur le podium. C’était peut-être mon style de pilotage plus doux ou peut-être que c’était la colère en moi, contre toute attente, qui m’a permis de mieux mener la Honda ».

« Je ne peux pas dire quand j’ai piloté pour la dernière fois une moto en bonne condition physique » termine Cal Crutchlow sur Speedweek avec Nora Lantschner. Bon Prince, il a aussi un bon mot à l’égard de son successeur Alex Marquez : « c’est un gars de grande taille. Il peut avoir moins de problèmes avec ses bras. Il a réalisé une course fantastique lors du deuxième Grand Prix de Misano, absolument remarquable. Vous n’avez aucune idée à quel point la Honda est difficile à piloter par rapport aux autres motos pour un débutant. Il a beaucoup appris. J’ai déjà dit en Autriche : sa façon de piloter peut être bonne. Sa progression du premier au deuxième Grand Prix lors des doubles épreuves a été très bonne, et il a fait exactement la même chose à Jerez et en Autriche. Et encore une chose : il a terminé toutes les courses. Il fait du bon travail ».

 

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