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C’est un Danilo Petrucci peut être pas encore résigné mais certainement avec la pleine conscience de sa situation précaire en MotoGP qui aborde, sous l’auvent Tech3, ce Grand Prix de Catalogne avec sa KTM. Il sait depuis quelques jours que Remy Gardner arrivera du Moto2 dans le box de l’équipe française en 2022. Cela ne le concerne pas encore directement, puisque le second guidon de la RC16 tricolore n’est pas annoncé comme attribué. Mais il n’est pas né de la dernière pluie, conditions qui, au passage, effacent le handicap de sa lourde morphologie. Ainsi, il a noté l’indice qu’il n’aura pas, ce week-end, les bonnes dernières évolutions de l’usine sur sa KTM…

Une situation qui, au passage, touche également son équipier Lecuona, au destin tout autant aléatoire pour l’an prochain. A la veille de cette septième manche de la saison, Petrux fait le point, en des termes qui, parfois, sonnent comme un discours de départ du MotoGP… Il commence avec son matériel : « nous ne savons pas si nous aurons le nouveau châssis, certainement pas ce week-end » dit-il. Mais il n’en est pas plus sûr pour la suite… « Peut-être que nous allons l’essayer lundi ». Et ça lui rappelle des mauvais souvenirs : « l’année dernière, on ne m’a pas donné le meilleur matériel chez Ducati parce que j’avais déjà signé avec KTM.  Les années auparavant, cela ne s’était pas produit ».

Il craint donc par le fait que son sort soit déjà scellé : « nous n’avons pas encore parlé, je pense que nous le ferons plus tard, mais je ne sais pas à quoi m’attendre. J’aimerais rester chez KTM, car j’aimerais mieux connaître la moto. Je veux aller vite, je sais que c’est possible même si j’ai du mal en ce moment. J’ai beaucoup de mal avec la moto, je suis le plus lent en ligne droite. Au Mugello, Lecuona m’a dépassé dans la ligne droite, mais il a ensuite été beaucoup plus lent que moi sur le reste du circuit. Avec Ducati l’année dernière, c’était différent, je n’étais pas lent grâce à l’aérodynamisme ».

Il ajoute : « maintenant, nous essayons différentes choses, mais le problème est physique, il faut mettre le poids quelque part, les géométries doivent changer. Je m’adapte, mais il y a tellement de choses à changer ». Un investissement en développement et en temps que KTM n’est peut-être pas prêt à faire pour un seul pilote. Cependant, en l’engageant, les Autrichiens se doutaient bien que Petrux n’allait pas, d’un coup d’un seul et par miracle, changer de morphologie et ressembler à un Dani Pedrosa, leur pilote test.

Petrucci : « je ne pense pas que j’irai en WSBK »

Alors Petrucci avoue à demi-mot qu’il se rend à l’évidence : « je ne peux le nier, je connais bien la situation, je n’ai pas beaucoup de regrets, j’ai tout donné. Je suis arrivé en MotoGP à 21 ans et j’ai tout fait pour rester ici. A chaque fois j’ai dû renouveler mon contrat d’année en année, contrairement à beaucoup de pilotes ».

« Maintenant, je suis l’un des plus âgés et je sais que je fais de mon mieux ici. Je n’ai encore parlé à personne de l’avenir. Je veux aller vite, je sais que c’est possible même si j’ai du mal en ce moment. Le but est de rester chez KTM, si je ne réussis pas, je ne pense pas que j’irai en WSBK ». Tito Rabat disait la même chose, et pourtant…

 

 

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