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Cette fois on y est. Les batteries ont été rechargées, les points de situation assumés et il est temps de quitter son lieu de villégiature pour rejoindre Brno et reprendre le collier pour le Grand Prix de la République Tchèque. La seconde partie de saison s’ouvre ce week-end, une rentrée attendue pour une suite de campagne qui ne l’est pas moins, tellement elle est indécise. Les quatre premiers au classement sont réunis en dix points seulement. Tout reste à faire.

Celui qui a peut-être le moral le plus haut est un Marc Márquez qui, malgré treize chutes, malgré un passif qui s’est monté jusqu’à 37 points de retard, lance la deuxième partie de l’année en position de leader du championnat. Deux victoires et une bonne gestion des mauvais moments, tant les siens que ceux des autres, lui ont permis de survivre puis de rebondir. Non, le Champion du Monde en titre n’est pas prêt à lâcher son sceptre.

Maverick Viñales est dans une autre disposition d’esprit. Tout lui a semblé acquis très tôt avant de connaître un coup d’arrêt et deux chutes qui lui font mal. Non pas physiquement, mais au moral. Le pilote Yamaha regrette surtout son abandon à Assen et une osmose avec sa M1 dégradée qu’il veut retrouver. Second au général à cinq points du pilote HRC, il est toujours dans le coup mais déçu, car il se voyait clairement au-dessus de l’affiche à ce stade des hostilités.

Andrea Dovizioso en revanche n’en revient toujours pas de se retrouver à pareille fête avec une Ducati GP17 qui a fait montre de qualités insoupçonnées sur le tard. Mais le fait est là : voilà un pilote expérimenté, intelligent, solide et véloce qui connaît sa moto comma sa poche, en lice pour le sacre. Un client à prendre au sérieux qui saura toujours tirer son épingle du jeu pour peu que les rouges continuent à bien décoder le caractère versatile des pneus Michelin.

Valentino Rossi est à dix longueurs du leader ce qui est à la fois peu et beaucoup. Une victoire seulement mais le Doctor ne lâche jamais rien. Son entame de saison a été compliquée avec la nouvelle Yamaha, mais il a su courber l’échine avant de relever magnifiquement la tête. S’il en est un qui saura tirer les marrons du feu et donner le coup de grâce dès que l’occasion se présentera, c’est bien lui.

Voilà pour nous remettre dans l’ambiance. Et encore, on n’a pas parlé d’un Dani Pedrosa cinquième et en embuscade, d’un Iannone en quête de rédemption tandis que deux pilotes chez Tech3 auront à cœur de poursuivre leur abonnement aux avant-postes.