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Jack Miller

Jack Miller n’est plus le même depuis quelques Grands Prix et sans doute depuis qu’il a acquis la certitude que la famille Ducati n’attendait plus rien de lui. Lors du début de la saison, il a tenté de prendre langue pour déterminer la suite de son parcours au sein de l’usine de Borgo Panigale et il s’est heurté à un silence assourdissant qui lui a fait comprendre qu’il ne serait plus un pilote en rouge après 2022. Mais avec Paolo Ciabatti qui a ensuite avoué qu’il allait lui faire une proposition sans doute inacceptable pour l’Australien, ce dernier a saisi qu’il n’était plus dans aucun plan de la marque auprès de laquelle il s’est véritablement révélé. Certes, il a rebondi en se réfugiant chez KTM, mais tout de même, ça lui a fait du mal…    

Jack Miller en a pris son parti de cette issue avec Ducati, la fin d’une aventure commencée sous l’auvent Pramac et qui se sera donc terminée dans le team usine. Une conclusion qui n’est pas son choix, et c’est un coup à encaisser. Cela étant dit, il avait été promu en rouge pour jouer le titre et il n’a jamais montré qu’il avait la capacité de le faire, se faisant même damer le pion par son équipier, pourtant plus récent dans la révélation, Pecco Bagnaia.

Dans ses notations de mi-saison, Carlo Pernat l’a évalué sur GPOne à un convenable 6. Cependant, dans ses appréciations, il égratigne son employeur, et pas qu’un peu… « C’est un pilote que j’aime beaucoup et il devait être sur le podium dans toutes les courses comme il a montré qu’il en était capable » dit le chroniqueur mais aussi manager d’un pilote Ducati, Enea Bastianini.

Jack Miller, Ducati Lenovo Team, Motul TT Assen

Jack Miller : « personne ne nous regarde du bord de piste, nous n’utilisons pas non plus la vidéo« 

Puis il ajoute : « probablement que savoir en début de championnat qu’il ne ferait plus partie de l’équipe officielle en 2023 l’a vidé psychologiquement. En fait il a eu beaucoup de haut et de bas, ce qui ne lui ressemble pas. Peut-être renaîtra-t-il avec la KTM. Pour ce constructeur, c’est certainement un excellent achat ». On rappellera que le même Carlo Pernat a aussi regretté que Honda ait usé Alex Marquez jusqu’à la corde.

Au fait, Jack Miller a fait une révélation intéressante sur la méthode de travail chez Ducati, et elle concerne le suivi des pilotes. A une époque où tout est décortiqué, le process des rouges étonne avec ce manque : « personne ne me regarde le long de la piste. Finalement, nous sommes une équipe d’usine et je suis le pilote d’usine, nous ne dépendons généralement pas des informations des autres », a déclaré l’Australien, qui réside en Andorre. « Nous n’utilisons pas non plus l’analyse vidéo, bien qu’il serait vraiment utile de voir et d’améliorer les détails. Chaque petit conseil nous fait avancer ». Chez KTM, ce sera différent et il pourra compter sur Dani Pedrosa qui ne manque jamais une miette des pilotes de Mattighofen sur le bord des tracés.

Jack Miller, Ducati Lenovo Team, Motul TT Assen

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