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Qui aurait pensé il y a un an que Johann Zarco se retrouverait au sein du team Avintia pour poursuivre sa carrière de pilote MotoGP ? Officiel KTM après deux saisons passées sur une Yamaha satellite Tech3, le Français semblait sur orbite pour une suite pleine de gloire. Mais il est au contraire tombé de haut et il a même frôlé les oubliettes. Cependant, l’homme a du caractère et quelques alliés. Le voici donc installé dans ce qui est considéré comme l’équipe la plus faible du plateau. Cela étant dit, il ne faut pas se fier aux apparences…

Johann Zarco chez Avintia et sur une Ducati pour poursuivre l’aventure en MotoGP, cela ressemble d’abord à un cadeau empoisonné. Le Français sait mieux que quiconque ce que représente ce team et il l’a même déclaré lors d’un Grand Prix de Valence qui bruissait de la rumeur de son engagement au sein de la structure de Raúl Romero.

Pour bien comprendre les doutes, il faut rappeler qui est Avintia. L’écurie est arrivée en 2012 en MotoGP et c’était encore sous le règlement du CRT. Tous ses pilotes ont été payants avec une évolution des contrats chaotiques. Il n’y a pas seulement eu l’épilogue brutal de Karel Abraham récemment constaté. Ponsson n’a ainsi pas vu sa pige durer très longtemps et Xavier Siméon a dépensé jusqu’au dernier sou. Il n’y a guère que Tito Rabat qui peut s’y sentir chez lui. Tant pour des raisons financières que grâce à des relations liées de longue date.

Par ailleurs, le directeur de l’équipe, Raúl Romero, ne parle que l’espagnol, ce qui est considéré comme rédhibitoire dans l’environnement international du MotoGP. Il n’y a plus de responsable de la presse depuis longtemps et le travail de relations publiques est donc à citer pour mémoire. Même lorsque vous regardez de plus près l’hospitalité vieillissante, vous pouvez avoir peur.

Alors qu’est-ce que Johann Zarco est allé faire dans cette galère ? Le double Champion du Monde a rassuré lui-même sur son choix : son contrat est signé avec Ducati. Il aura, par le fait, un environnement technique venant de Borgo Panigale. De même, le constructeur a signé un nouveau partenariat avec Avintia pour lui donner un statut de satellite et pas seulement de simple client privé payant. Une évolution qui sera actée par la présence de deux GP19 dans le box en 2020.

L’objectif de Johann en 2020 sera de montrer qu’il est à prendre en considération pour les plans 2021-2022 des écuries de pointe. Avec un Dovizioso dont on dit qu’il serait tenté par la retraite, l’idée de devenir incontournable chez Ducati est dans l’air. Le Français peut aussi lorgner sur Honda LCR où il a laissé un bon souvenir au cas où Crutchlow déciderait d’en terminer avec son métier. Il ne reste à, présent plus qu’une seule inconnue, mais elle est de taille : comment la greffe Ducati va-t-elle prendre sur le style de pilotage de Johann Zarco ? Rendez-vous en février prochain du côté de Sepang pour les tests de la rentrée…

 

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