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Champion du Monde Superbike en 2014, Sylvain a disputé 174 courses dans cette catégorie, obtenant 9 victoires et 42 podiums. Il avait auparavant participé à 5 saisons en GP 250 cm3 (80 courses) et 2 complètes en MotoGP, avant de devenir pilote essayeur pour Suzuki, avec quelques GP en wildcard à la clé (48 courses au total en MotoGP).

Lors du Championnat du Monde d’endurance 2010, Guintoli remportait les 8 Heures de Doha avec le Suzuki Endurance Racing Team.

Sylvain, en MotoGP, tu as roulé en wildcard l’an dernier à Barcelone, Brno, Silverstone et Motegi, avec comme meilleur qualification la 15e place à Brno, et en course la 12e position finale à Silverstone et la 13e en Catalogne. Quel est ton programme de wildcards pour cette année ?

« Le programme de cette année va être similaire à celui de la saison dernière. Pour le moment, ce n’est pas définitif à 100% car chaque wildcard doit être validée officiellement environ un mois avant la course prévue. Donc ce n’est pas totalement confirmé, mais le programme est à peu près identique. »

Du 2 au 4 février prochains auront lieu à Sepang les premiers tests « shakedown » (Ndlr : Déverminage) pour les pilotes d’essai, avant le test pour les pilotes permanents et d’essai du 7 au 9 février. Comment vous répartissez-vous la tâche entre toi et l’autre essayeur Suzuki MotoGP Takuya Tsuda ?

« Comme lors des deux dernières années – 2018 et 2019 – moi en fait je fais les six jours. On commence par ce que nous on appelle « Sepang zéro » qui comprend les trois premières journées pour les testeurs. »

« Il y a ensuite deux jours de pause, qui sont suivis par trois jours avec tous les pilotes officiels de tous les teams. Normalement, c’est moi qui fais ce test-là. Takuya est là, mais il roule peu. Lui, en fait, il teste surtout au Japon. »

Tiens-tu compte d’impératifs pour adapter la GSX-RR plus particulièrement à Álex Rins ou Joan Mir ?

« Non, pas particulièrement. En fait, on cherche à rendre la moto plus efficace d’une manière générale. Parfois, lors de certaines occasions, quand nous testons de nouvelles pièces ou de nouvelles idées, il m’arrive de commenter en disant « ça peut être pas mal pour Joan » ou « ça peut éventuellement être intéressant pour Álex », mais c’est plutôt par rapport à un style de pilotage.

« Mais ça en reste là. Globalement, la moto est développée afin d’être améliorée pour les deux pilotes. Il n’y a pas de programmes séparés. »

Dans quels domaines penses-tu que Rins et Mir ont chacun le plus de progrès à faire ? Et d’autre part, quels sont leurs points forts ?

« Des progrès à faire, il n’y en a pas trop à ce niveau-là (sourire). Ce sont des pilotes qui sont très rapides. On a deux jeunes pilotes très performants donc on travaille surtout sur l’osmose avec la machine et avec l’équipe pour améliorer les performances pendant le week-end et leurs ressentis. »

« Des points faibles, il n’y en a pas vraiment. Ce sont réellement des pilotes très talentueux. »

« Des points forts, par contre, il y en a plutôt pas mal : Ce sont des pilotes qui sont courageux, de jeunes pilotes très rapides, dont qui ont de grosses qualités. On a deux pilotes qui sont très forts au freinage. »

« Ils ont chacun une attitude un peu différente sur la moto dans la mesure où Álex est peut-être un petit peu plus fluide. Joan quant à lui est plus agressif, donc c’est intéressant d’avoir ces deux approches-là dans l’équipe. Mais il s’agit en fait de différences très faibles parce que pour aller vite avec ces motos, il y a quand même un mode d’emploi particulier. On a deux jeunes pilotes très talentueux. »

Quelles sont les différences principales entre la Suzuki de l’an dernier et celle de cette année ?

« La différence principale, c’est le moteur. On a un nouveau moteur pour 2020 qui apporte des caractéristiques différentes. Après, le reste ce sont des évolutions. Là, on va continuer à tester, car à la fin de l’année dernière nous étions surtout concentrés sur ce nouveau moteur parce que bien sûr en fonction du règlement, les teams qui n’ont pas de concessions – et dont Suzuki fait partie – ne doivent pas se rater sur le choix du moteur puisqu’une fois que la spécification est déterminée en début d’année, on n’a plus le droit de la changer après la première course. »

« Donc le point le plus important était de bien vérifier cela avant que la saison commence. A Sepang, nous allons nous concentrer plus sur le châssis. On a de nombreux éléments à tester au niveau de la partie-cycle, des évolutions pour cette année. Mais globalement la moto était très bien équilibrée l’année dernière, donc on va travailler sur de nouveaux éléments. Je pense qu’on aura de nouveaux bras oscillants et d’autres évolutions châssis pour ce test de Sepang. »

L’année dernière, tu as marqué les esprits en menant les 8 Heures de Suzuka 2019 sur la Suzuki Yoshimura. As-tu envie de recommencer cette année ?

« Oui, bien sûr ! (rire). Ça faisait un petit moment que je n’avais pas été en tête d’une course, donc ça a été très agréable pour moi. »

« Ça a été un bon premier relais. Je me suis fait plaisir. Ça a été un long relais, en plus, parce qu’on a eu un Pace Car au milieu, donc on fait un relais je crois d’une heure et une dizaine de minutes. »

« J’étais en tête à la fin de la première heure et il me semble que j’ai rendu la moto troisième. J’étais content de ce relais-là ! C’était une belle course. Suzuka est vraiment une course qui me plait. »

« L’endurance est une discipline que j’apprécie beaucoup. Donc Suzuka, oui bien sûr, et puis après pourquoi pas un peu d’endurance dans le futur. Ce n’est pas encore décidé, mais peut-être dans l’avenir parce que c’est une catégorie qui m’intéresse. »

Joan Mir, Toshihiro Suzuki (Président), Álex Rins et Sylvain Guintoli

Photos © Suzuki

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