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Lors du Grand Prix de Valence, nous avons pu demander à Xavier Siméon quel bilan dressait-il de son année en MotoGP, aussi bien sur le plan sportif que sur le plan humain, puisque, rappelons-le, le pilote belge bénéficiait à la base d’un contrat plus alléchant que ce que les faits ont finalement montré.

Xavier Siméon : « Il est sûr que j’ai beaucoup appris et l’expérience acquise est partagée entre 2 sentiments. L’un est très positif car je pense que j’ai grandi en tant qu’homme. L’autre, c’est de la frustration car quand on a signé le contrat, il s’agissait d’une GP17 et on s’est finalement retrouvé avec une GP 16, qui était sûrement très compétitive à son époque. Mais à l’heure où le MotoGP évolue à vitesse grand V et où tu es face aux meilleurs pilotes du monde, il devient très très difficile de rivaliser si la moto est un cran en dessous. Quand j’ai eu la GP17 après la blessure de Tito, je pense les vrais connaisseurs du MotoGP ont vu une différence de mes performances. Aujourd’hui, il y a une vraie frustration qui est là car je pense que j’aurais pu construire ma place en MotoGP si j’avais eu ces moyens dès le début. Je le pense sincèrement.

Sur le plan humain, j’ai franchement rencontré une équipe extraordinaire et j’ai vécu une année géniale avec eux. Alors que l’année a été difficile, j’ai vraiment rencontré des gens incroyables, et heureusement qu’ils étaient là car à aucun moment j’ai dû baisser les bras car le moral n’était pas là. Même quand ça n’allait pas, l’équipe toujours été là pour me remotiver, et à ce niveau-là, franchement, je pense c’est une des meilleures équipes que je n’ai jamais eues depuis que je suis dans ce paddock. Je les en remercie vraiment ».

L’année prochaine, tu vas courir pour la même équipe en MotoE face à des pilotes comme, par exemple, Randy de Puniet. Comment envisages-tu les courses ?

« Je sais qu’un gars comme Randy a un orgueil qui est très très haut quand il va au Bol d’Or, c’est pour faire la pole, et quand il va au Mans c’est pour faire la pole, donc je sais qu’un gars comme ça ne lâchera pas le morceau, et je pense que c’est bien d’avoir des gars comme Randy. Moi, je suis fier de rouler face à un gars comme lui car ça a été toute ma jeunesse : à l’époque, je me levais le matin pour regarder Randy de Puniet car j’ai toujours été fan de lui. Je sais que tout le monde aura les dents longues car il y a beaucoup de pilotes qui n’ont jamais eu vraiment l’occasion de rentrer dans le paddock du MotoGP, et qui profitent donc de cette chance là pour se mettre en avant. Maintenant, est-ce que ce sera une catégorie qui permettra de pouvoir déboucher sur autre chose ? C’est difficile à dire ».

Parallèlement à la MotoE, dans quelle direction cherches-tu pour ta saison 2019 ?

« La MotoE n’aura que 5 courses. Pour être tout à fait honnête, on a eu 3 propositions pour aller en Moto2 l’année prochaine mais j’ai refusé les 3 car j’ai vécu les années Honda où tout était fort équivalent. Et je sais à quel point l’équipe est plus que primordiale dans la réussite à faire des résultats. Donc l’année prochaine, avec le nouveau moteur et la nouvelle électronique qui arrivent, ce sera encore plus que primordial, et je sais que les équipes qui ont le plus de moyens feront encore plus la différence. Or dans les propositions que j’ai eues, il y avait des moyens mais pas suffisamment pour pouvoir jouer la victoire. J’ai donc préféré ne pas retourner en arrière car sinon je pense que cela aurait vraiment été un préjudice pour ma carrière. Ce que je cherche, c’est retrouver le goût des podiums et le goût de la victoire. Je cherche donc ailleurs ».

Et si l’avenir du sympathique pilote belge qui a marqué 1 point en Australie passait aussi par l’endurance ?

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