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Suzuki

Au Mans, l’équipe Suzuki a atteint la côte d’alerte en quittant le Grand Prix de France sans le moindre point dans sa besace. Pire, aucune de ses GSX-RR n’a vu l’arrivée, égalant en cela le désastre vécu par Aprilia aux deux RS-GP laissées en panne sur le bord de la piste sarthoise. Alex Rins et Joan Mir doivent quant à eux leur infortune à des chutes. Ce week-end au Mugello, il faudra absolument montrer un autre visage sous peine d’entrer dans une crise au pays d’un Davide Brivio parti…

La succession des résultats moyens commence à craqueler le vernis passé en couche sur le blason Suzuki depuis la conquête du titre mondial pilotes par Joan Mir en 2020. Et dessous, on devine l’union sacrée si chère à la marque dans son aventure MotoGP se fissurer, avec cette idée corrosive voulant que le départ de Davide Brivio dans l’organisation finisse par se faire sentir.

Le maillon faible du duo en GSX-RR s’affirme être aujourd’hui un Alex Rins qui a abandonné lors des trois derniers Grands Prix sur chute. De son côté, Joan Mir arrive encore moins que son équipier à s’imposer directement en Q2 et il ne respecte pas la feuille de route qu’il s’est lui-même fixé et qui voudrait le voir sur le podium de toutes les courses.

Le chef de projet Shinchi Sahara n’est pas le dernier à regretter l’ensemble de cette situation : « c’est dommage que nous n’ayons pas pu obtenir de points lors du dernier rendez-vous au Mans. Principalement parce que l’on pensait pouvoir obtenir un bon résultat là-bas. Mais finalement, ce fut une course très délicate. Cependant, nous restons confiants et optimistes et arrivons au Mugello de bonne humeur pour travailler à un résultat solide pour Alex et Joan ».

Ce ne sera tout de même pas simple pour Suzuki. Si la marque compte deux victoires au Mugello, elles remontent du temps de Barry Sheene en 1976 et de Kevin Schwantz en 1992. Dans l’ère contemporaine, le meilleur résultat d’une GSX-RR en Toscane est révélé par les quatrième place de Iannone en 2018 et de Rins en 2019.

Rins Suzuki

Suzuki n’est pas déclaré favori

Sahara poursuit : « cette piste est très technique, elle a un statut culte et elle est connue pour offrir des courses passionnantes. Nous savons que notre GSX-RR peut être solide dans certaines parties de la piste. C’est une moto très équilibrée qui aidera. Nous voulons nous remettre sur les rails ».

Cependant, Joan Mir ne voit pas ses couleurs comme favorites : « le Mugello est une piste sur laquelle Ducati et Yamaha sont rapides. Peut-être que notre vitesse de pointe n’est pas aussi élevée que les leur, mais en 2019, Alex a fait une belle course ici. Cela signifie que notre Suzuki peut également être compétitive. Nous nous concentrerons sur les réglages et les pneus le plus tôt possible afin de pouvoir ensuite nous concentrer sur l’obtention d’un bon résultat ». La dernière édition du Grand Prix d’Italie en 2019 avait été sa première apparition en MotoGP sur le Mugello. Il s’était qualifié à une anonyme 20e place avant de remonter au douzième rang en course.

Alex Rins termine la revue avant de partir au combat. A présent 12e place du classement du championnat du monde, il déclare : « j’ai hâte de faire la prochaine course car le Mugello est une piste que j’aime beaucoup. Nous pourrions avoir un léger désavantage sur la longue ligne droite. Mais nous serons rapides sur le reste du tracé. Je suis optimiste, j’ai travaillé dur chez moi en Andorre et je me sens très bien préparée. J’ai eu un bon résultat en 2019 quand j’ai terminé quatrième et je veux apporter un autre bon résultat à toute mon équipe qui le mérite vraiment ».

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