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Il y a décidément deux manières de faire carrière jusqu’en MotoGP. Ou vous vous démenez pour décrocher un titre en Moto2, ou vous êtes bien entouré et avez convaincu bien avant de votre talent les décideurs. Jorge Martin est de cette trempe-là, avec un manager Albert Valera redoutable. Champion du Monde Moto3, l’Espagnol s’est vu proposer un parcours par KTM qu’il n’a d’abord pas boudé… Avant de bifurquer vers Ducati, marque qui l’a confirmé chez Pramac en 2021. Alors qu’il n’a aucune chance de jouer la couronne en Moto2 cette année…

Le confinement n’a pas été une période inutile pour tout le monde. Ainsi, Pol Espargaró en a profité pour négocier son contrat avec Honda et ainsi quitter KTM, tandis que dans son coin, Jorge Martin avançait ses pions vers Ducati, en les éloignant de… KTM. Il y a eu ensuite un long silence, des résultats en demi-teinte tandis que Bastianini signait son propre contrat Ducati. Fin de partie ? Que nenni, Jorge Martin sera bel et bien un pilote Pramac Ducati en 2021, équipier de Johann Zarco.

« Nous avons comparé nos différentes options et nous avons constaté que c’était la meilleure pour l’avenir », déclare Jorge Martin, 22 ans. « La moto était la chose la plus importante pour 2021. Je voulais entrer en MotoGP avec une très bonne option, et la moto est toujours la chose la plus importante. Si je n’avais pas eu une bonne moto, je serais resté en Moto2 pour me battre à nouveau pour le titre ».

« Heureusement, ce n’est pas mon travail de signer le contrat. Mon manager fait cela et il l’a très bien fait », a ajouté Martin. « Je n’ai eu à penser à rien et il m’a juste fait savoir quand le moment était venu de signer. Je pense que c’était plus ou moins comme une année normale ».

La crise sanitaire a cependant changé certaines choses : « c’est un peu différent que d’habitude lorsqu’il s’agit de tenir des réunions ou même simplement de parler à l’équipe. J’ai eu une petite conversation avec les chefs d’équipe, mais rien ne presse. Nous arriverons d’abord à la finale de la saison à Portimao et nous nous concentrerons ensuite sur 2021 », a assuré Martin, qui compte 71 points de retard sur Luca Marini dans son actuel championnat Moto2, après deux forfaits du fait d’avoir été dépisté positif au Coronavirus …

« Ce sera difficile »

En vue de ses débuts dans la catégorie reine, le champion du monde Moto3 de 2018 a encore du mal à formuler un objectif : « je ne peux pas vraiment dire grand-chose des attentes. Un objectif est sûr c’est celui d’être le « Rookie of the Year », même si seulement Enea Bastianini et moi sommes promus. Ça va être dur parce qu’il est fort. Essayer d’entrer dans le top 10 serait génial. Mais je ne sais pas encore ». D’autant moins que le sort de Luca Marini n’est a priori pas encore scellé.

Le futur pilote Pramac Ducati précise sur Speedweek à Simon Patterson : « nous n’aurons que huit jours d’essais avant le début de la saison et je pense que les cinq ou six premiers Grands Prix seront très difficiles ». Sur son aguerrissement, il ajoute : « Ducati me donnera une machine superbike pour que je puisse m’entraîner. Et c’est parfait. Je vais beaucoup rouler en décembre et janvier pour m’habituer à plus de puissance. Jusqu’à présent, la moto Moto2 est la moto la plus puissante que j’ai jamais conduite ! »

« S’habituer au poids et à la puissance sera la chose la plus importante », estime l’Espagnol, qui vit en Andorre. « On dit que la Pangiale a beaucoup de puissance. Peut-être que je peux rouler avec Jack Miller, qui s’entraîne également avec la Panigale. Alors je pourrais essayer d’apprendre. Le changement sera certainement difficile » termine le protégé de Jorge Lorenzo, et vainqueur du Grand Prix d’Autriche cette saison.

 

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