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Livio Suppo a été membre de la direction d’équipes aussi huppées en MotoGP que Ducati et Honda. Il connait donc les tenants et les aboutissants du milieu, l’avers et le revers d’un contrat aux clauses bien particulières. Justement, en cette période où la compétition est suspendue pour cause de pandémie, quid des engagements de chacun envers l’autre dans un paddock à l’équilibre économique reposant sur l’interdépendance ? L’Italien donne la réponse et montre ainsi que le chômage technique actuel est plus que corrosif sur la structure des teams…

Fausto Gresini nous avait déjà donné l’aperçu d’une situation qui va se tendre au fur et à mesure que les jours sans compétitions vont se prolonger. D’ailleurs, comment pourrait-il en être autrement dans un monde qui voit l’ensemble de son élan économique se ralentir malgré lui ? Imposant même à ses acteurs de rester confinés…

Le championnat MotoGP est à l’arrêt forcé, ce n’est donc pas qu’un problème sportif. Il deviendra vite, aussi, financier et social. Les équipes sont des entreprises et ne pas courir pour elles signifie ne pas travailler, avec des répercussions sur tous les salariés. « Bien sûr, en ce moment, les problèmes du sport éclipsent cet aspect des choses » déclare Livio Suppo. « Dans les contrats avec les sponsors et les pilotes, il existe différentes clauses en cas d’urgence, de cause de force majeure » a-t -il expliqué. « Si le championnat ne peut pas être joué, les sponsors ne sont pas tenus de payer et, à ce stade, les pilotes de recevoir leur rémunération. »

« Le salaire d’un pilote est divisé en deux parties : l’une est liée aux performances sportives et l’autre aux droits à l’image. En cas d’arrêt, le premier ne peut pas être utilisé, donc selon les accords conclus, les paiements sont interrompus, comme c’est le cas lorsqu’un pilote est blessé. Bien sûr, il est difficile de faire un discours général, car chaque cas est distinct et chaque pilote a des clauses différentes » précise l’Italien.

« Cela dépend de la force de négociation des parties au moment de l’accord » termine Livio sur GPOne. « Par exemple, il existe des amendes pour certains comportements. Le seul cas dans lequel j’ai condamné à une amende était pour Jack Miller qui a bu de la bière. A contrario, Casey Stoner a été payé en 2009 de tout son salaire même s’il avait raté trois courses. »

 

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